Le Festival culturel panafricain (Panaf) de retour : deuxième (2e) édition et la presse algérienne
Alger, capitale culturelle de
l’Afrique
http://www.republicoftogo.com/central.php?o=1&s=126&d=3&i=3999
Plus de 8.000
artistes et intellectuels africains, américains et brésiliens se retrouvent ce
week-end à Alger pour le deuxième festival culturel panafricain (Panaf),
gigantesque événement célébrant à nouveau - quarante plus tard - l'Afrique en
musique, littérature et arts. Le ministre de
L'Algérie, chargée
par l'Union africaine (UA) d'organiser ce festival jusqu'au 20 juillet, a reçu
confirmation que 51 des 53 pays membres de l'UA seront présents, a déclaré,
Zouaoui Benhamadi, du comité exécutif d'organisation.
Plus de 8.000
représentants de ces pays africains, des Etats-Unis et du Brésil - les deux
invités du Panaf - et au moins 20.000 artistes locaux, feront la fête à Alger et
d'autres villes du pays, selon lui.
"Le Panaf est le
plus grand rassemblement au monde d'artistes et d'intellectuels en même temps et
sur le même lieu et qui englobe toutes les facettes de la culture de l'homme",
estime l'organisateur.
Des acteurs comme
Isabelle Adjani, Française de père algérien, et des grands noms de la chanson
africaine dont les Algériens Cheb Khaled et Ouarda El Djazaïria, et le
Sénégalais Youssou Ndour prendront part au festival.
L'UA veut, avec ce
festival placé sous le thème de "la renaissance de la culture africaine",
marquer "les esprits et les imaginaires (...) pour montrer et dire au monde que
l'Afrique est de retour", note la ministre algérienne de
"Nous attendons de
ce rassemblement l'éclosion de nouveaux talents dans la musique, les arts et les
autres activités programmées. Nous attendons également une sorte de radioscopie
de l'état général de la culture africaine", selon elle.
Littérature, avec
plus de 200 titres de grands auteurs africains, bande dessinée, arts visuels,
musique, chorégraphie, danse, théâtre, cinéma et patrimoine, seront au
rendez-vous.
Des conférences
notamment sur la colonisation et le combat pour l'indépendance, des colloques
sur la littérature africaine sont également au programme du
festival.
"Le Panaf ce n'est
pas seulement de la musique. Nous allons faire fête, mais aussi réfléchir sur
l'avenir de notre continent et faire un état des lieux de la culture en
Afrique", a dit M. Benhamadi.
Le premier festival
panafricain de 1969 était placée sous le signe de la décolonisation -- sept ans
après l'indépendance de l'Algérie. De nombreux pays africains (Namibie, Angola,
Guinée Bissau), étaient encore colonisés et l'Afrique du Sud était dominée par
le régime de l'apartheid.
A côté de grands
artistes comme la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba, les mouvements de
libération et le mouvement anti-apartheid étaient notamment
représentés.
Le 2e Panaf commence
officiellement dimanche, fête de l'indépendance de l'Algérie, à
Mais dès samedi une
parade populaire avec des groupes folkloriques va sillonner les rues de la
capitale.
Des porte-chars
rehaussés de maquettes symbolisant chaque pays africain, plus Brésil et
Etats-Unis, défileront de Tafourah (centre-ville) jusqu'au quartier populaire de
Bab El-Oued.
Pour l'hébergement,
une cité des artistes de 1.250 lits a été réalisée à Zeralda (Ouest d'Alger) et
de nombreux hôtels de la capitale sont réquisitionnés, a ajouté M.
Benhamadi.
Les festivités sont
prévues dans des salles et en plein air à Alger, Boumerdes, Blida, Tipaza et
d'autres villes villes de l'Est et de l'Ouest du pays, où tous les spectacles
seront gratuits et accessibles.
Quelque 22.000
policiers seront mobilisés pour éviter toute tentative d'attaques terroristes,
selon le site du festival.
Publié le 2 juillet
2009.
Panaf 2009 : trois grands colloques
scientifiques
http://www.elmoudjahid.com/accueil/culture/37906.html - 28-06-2009
Pas moins de trois grands colloques scientifiques vont être
organisés à Alger, à l’occasion de la tenue, dans notre pays, du 2e Festival
culturel panafricain, a annoncé hier, dans une conférence de presse, M. Slimane
Hachi, le directeur général du Centre national de recherches préhistoriques,
anthropologiques et historiques (CNRPAH), qui a ajouté qu’il « s’agit d’un
symbole fort parce que la culture est une totalité, elle exprime tout, le
théâtre, le cinéma, les arts mais aussi la science. »
Le premier colloque, qui aura lieu à la veille de l’ouverture
officielle du Panaf (du 1er au 4 juillet) au complexe Laâdi Flici (Théâtre de
Verdure), est consacré à l’anthropologie africaine, une thématique à propos de
laquelle, une soixantaine de chercheurs de 24 pays, essentiellement africains,
vont non seulement tenter de dresser une sorte de bilan, mais aussi et surtout
élargir les perspectives en examinant les possibilités de coopération entre
anthropologues. Au cours de ce colloque, dont le Comité scientifique
est animé, entre autres, par les professeurs Youcef Nacib et Abdelhamid
Bourayou, un hommage sera rendu à quatre personnalités fortes qui ont marqué de
leurs empreintes, la recherche dans le domaine, quant au passage, voire la
rupture, et pas seulement épistémologique, entre une ethnologie évolutionniste
et instrumentalisée et une anthropologie comparée qui a vocation à s’opposer à
la tendance à l’uniformisation culturelle qu’implique la mondialisation en
montrant la diversité et la richesse des cultures et des langues africaines, à
savoir Jomo Kenyatta (1893-1978), Amadou Hampaté Ba (1900-1991), Mouloud Mammeri
(1917-1989) et Cheikh Anta Diop (1923-1986). L’argumentaire du colloque situe
bien d’ailleurs cette évolution, voire cette révolution. Il est noté que « le
concept d’anthropologie a été substitué au terme ethnologie à la suite du procès
intenté à la seconde par les chercheurs pendant et après les décolonisations.
C’est que l’ethnographie s’est construite sur le présupposé européocentrique qui
considérait les peuples d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques comme non
seulement différents des Européens, mais inférieurs en ce sens que le Blanc,
héritier des patrimoines gréco-latin et judéo-chrétien, détenait la
civilisation, tandis que les groupes humains « exotiques » possédaient des
cultures rudimentaires. L’étude des populations des quatre continents était le
monopole des savants, chroniqueurs, officiers et autres esprits curieux du Vieux
continent. L’ethnographie triomphante de la seconde moitié du XlXe siècle posait
même comme axiome de sa réflexion que les peuples « primitifs » n’avaient pas
évolué et par conséquent étaient a-historiques. Ce qui permettait, en les
observant, de photographier, croyait-on, l’état premier de l’humanité. A
cet égard, le continent africain a été un terrain d’expérimentation de
prédilection pour l’ethnologie, puisque la géographie offrait à la recherche
européenne une proximité spatiale inespérée et la richesse des cultures
africaines ouvrait l’abondance et la variété d’ethnies et de cultures
accessibles. Il faudra attendre la montée des nationalismes dans ce qui sera
appelé « le tiers-monde » pour voir s’achever l’ère coloniale et émerger des
élites intellectuelles susceptibles d’engager une réflexion sur leurs propres
cultures prolongeant ainsi des savoirs accumulés au sein des populations
africaines. »
Pionniers,
précurseurs et novateurs
Au
désir de se réapproprier et de désenclaver sa culture qui dispose de ses traits
propres, nettement proclamé par des chercheurs autour de Senghor et Césaire dont
l’attention a été focalisée sur le concept de négritude s’est ajouté le refus
catégorique d’être traité uniquement comme objet d’étude et non comme acteur
intellectuel réfléchissant sur sa propre culture exprimé avec force par Jomo
Kenyatta, Cheikh Anta Diop, Hampaté Ba et Mouloud Mammeri qui ont marqué l’essor
de l’anthropologie africaine en sondant les profondeurs de la culture du
continent pour en retrouver les racines dans l’Egypte pharaonique et dans la
préhistoire. Ainsi, en contribuant à disqualifier la théorie ethnocentrique de
la suprématie culturelle puisqu’on découvre que les expressions culturelles
multiples de l’Afrique sont plus anciennes que le paradigme
«civilisationnel » exporté
par l’Europe, ces chercheurs sont considérés, à juste titre, comme des
pionniers, des précurseurs et des novateurs. Les rédacteurs de l’argumentaire
concluent : « A l’échelle du continent, le challenge à relever était pour nous
de mettre en exergue des faits saillants mis au point par l’anthropologie
africaine sur les cultures africaines. A charge pour les futures éditions de
cibler des questionnements plus ramassés et de rassembler davantage de
compétences africaines dans le domaine. Cette première édition veut fonder une
approche continentale dont l’exercice continu et l’acuité s’affirmeraient au fil
des rencontres à venir. »
Le second colloque international programmé pour les 7 et 8
juillet, à
Saisissant cette occasion, M. Hachi a rappelé que le squelette de
Lucy datant de 3,4 millions d’années, trouvé en Ethiopie, au nord d’Addis-Abeba,
par une équipe d’anthropologues internationaux, sera exposé en Algérie lors du
Panaf.
A l’évidence ces manifestations à caractère scientifique apportent
un éclairage sur nos cultures, interrogent et interpellent l’identité de chacune
de nos nations, voire le « dépassement des identités nationales post-coloniales
», et, ce faisant, permettent aux peuples du continent, de mieux apprécier leur
passé et de contribuer plus fortement à la construction de leur avenir.
C.
J.
Photo ©
Après une "si longue... absence", pour paraphraser Mariama Ba,
auteur de Une si longue lettre, un pamphlet de référence contre la polygamie au
Sénégal, le Festival culturel panafricain (Panaf) revient à Alger dans une
nouvelle édition placée sous le thème de la "Renaissance africaine".Le festival,
qu'organise l'Algérie pour la seconde fois après celui de 1969, à la demande de
l'Union africaine, pourra constituer, en effet, une importante plateforme pour
un nouveau départ dans la promotion de la culture africaine, toujours présente
et percutante dans ses diverses formes, mais à laquelle font encore défaut les
instruments et les voies et les moyens de son émancipation. En se
présentant comme une vitrine du folklore et du patrimoine culturel matériel et
immatériel de l'Afrique, et en rassemblant la plupart des artistes talentueux du
continent, le festival pourra ainsi contribuer à la préservation et à l'ancrage
universel de la culture africaine, qui a longtemps souffert et souffre encore de
ses traditions orales, qui font que des pans entiers de cette culture sont
menacés de disparition à chaque fois que disparaît un de ses symboles, un de ses
promoteurs, un de ses défenseurs ou un des griots qui la transmettent de
génération en génération.
L'écrivain et ethnologue malien Amadou Hampaté Bâ déclarait, à ce
propos, dans une tribune de l'UNESCO, qu'"En Afrique, chaque vieillard qui
meurt, c'est une bibliothèque qui brûle".
L'auteur de L'étrange destin de Wangarin avait ainsi cerné
l'épineux problème de cette culture. Lui-même, qui avait consacré une bonne
partie de sa vie à faire sortir cette culture de l'oralité et de son caractère
"éphémère, s'éteignit le 15 mai 1991.
Beaucoup d'autres "baobabs", qui ont porté haut l'étendard de
cette culture dans plusieurs domaines, sont également disparus sans que
l'Afrique n'ait profité pleinement de leurs immenses talents et de leur profond
savoir. Ainsi en l'espace de 40 ans, le temps qu'a mis l'Afrique pour
décider d'organiser son deuxième festival panafricain de la culture, nombre
d'illustres historiens, musiciens, chanteurs, cinéastes et autres hommes
politiques africains ne sont plus de ce monde pour apporter leurs pierres à
l'édifice de cette "renaissance africaine".
Ainsi on n'entendra pas les palabres, sous le fromager d'Alger, du
Burkinabé Joseph Ki-Zerbo, premier Africain agrégé histoire, disparu en 2007. On
appréciera certainement la musique psychédélique du fabuleux chanteur malien Ali
Farka Touré (deux fois primé par le Grammy Award), qui a su admirablement ouvrir
les airs du terroir à l'universalité grâce à un mariage judicieux d'instruments
traditionnels (kora, jembé notamment) avec des instruments modernes (guitare
électrique), mais on n'entendra pas sur la scène son rire tonitruant, car lui
aussi s'est éteint en 2006.
On regrettera certainement aussi l'absence du réalisateur et
écrivain sénégalais Sembène Ousmane, décédé en juillet 2007, du réalisateur
égyptien Youcef Chahine, et tant d'autres cinéastes et écrivains africains qui
ont donné leurs lettres de noblesse au cinéma et à la littérature africains.
Qui mieux que l'Homme à la pipe pourrait en effet dénoncer
l'excision comme il l'a fait dans Mooladé ou la barbarie du colonialisme qu'il a
fustigé dans Le camp de Thiaroye, ou Chahine pour décrypter la société
égyptienne comme il l'a fait dans Gare centrale et Le retour de l'enfant
prodige.
La diva de la chanson africaine, Miriam Makeba, terrassée par une
crise cardiaque en 2009, ne sera pas là non plus pour nous transporter, par
quelques pas de danse, vers la légendaire épopée des guerriers zoulous du temps
où ils étaient menés au combat par le chef Chaka.
Ces exemples pris, parmi tant d'autres artistes, écrivains et
hommes politiques disparus entre les deux festivals, non moins méritants à être
cités au panthéon de la culture africaine, illustrent on ne peut mieux cette
perte et ce qu'aurait apporter leur présence au festival. Cela même si la
nouvelle génération d'artistes qui vont s'y présenter possèdent également tous
les talents et les atouts nécessaires pour en faire une réussite et lui donner
toute la dimension voulue par les dirigeants africains.
L'Afrique, en organisant, cette année, le 2e Panaf à Alger, et la
3e édition du Festival mondial des arts nègres (Fesman) à Dakar, après le second
tenu en 1977 à Lagos, et en multipliant ce genre de rencontres, est assurément
consciente de cette nécessité de profiter de la contribution de chaque Africain
au développement de sa culture.
M. Djibril Diallo, directeur du Bureau de New York pour le sport
au service du développement et de la paix des Nations unies, a estimé à cet
égard en 2006 dans la capitale sénégalaise que l'émergence d'une nouvelle
génération de dirigeants africains, qui sont parvenus à s'approprier "de manière
beaucoup plus claire et beaucoup plus forte" l'avenir du continent africain par
la création notamment du NEPAD auquel ils ont lié la culture, démontre
indéniablement qu'il ne peut y avoir de développement sans
culture.
KHALIDA TOUMI ET LE PANAF
2009
Notre Dame d’Afrique
http://www.lexpressiondz.com/article/3/2009-07-02/65164.html - 02 Juillet
2009
Une tâche ardue,
à savoir la médiatisation du Panaf, a été exécutée honorablement par la ministre
de
Après «Alger,
capitale de la culture arabe» où elle a contribué pour la réussite de cette
manifestation, la voilà qui récidive haut la main en soutenant de pied ferme
Fidèle à ses
engagements, la promesse de l’édition de
Dans une visite
informelle et impromptue, la ministre de
L’Algérie, dans
quelque jours, va abriter un événement de taille qui donne rendez-vous au monde
entier. Aussi 8000 personnes sont attendues pour célébrer la renaissance de la
culture africaine. Le Panaf de 2009 diffère de celui de 1969, en raison du
changement stratégique idéologique et politique des Etats membres de l’UA.
Aussi, le nombre d’habitants est allé crescendo.
Le pays aussi a
acquis beaucoup de savoir-faire en matière de technologies de pointe qui seront
utilisées, nous assure-t-on, à bon escient lors de ce festival. Un événement
continental qui débutera le 4 juillet prochain, sous forme de parade populaire
et se poursuivra le lendemain, 5 juillet, à
Pour répondre à
toutes vos questions concernant les programmes des spectacles, expositions,
conférences, itinéraires, accès et toutes les activités du Panaf, des kiosques
d’information seront mis à la disposition du public devant toutes les APC (57
communes) de la wilaya d’Alger et ce,durant le Festival africain. C’est ce qu’a
affirmé la ministre de
O.
HIND
Colloque international
(Complexe culturel Laâdi-Flici)
Au cœur de
l’anthropologie africaine
http://www.lanouvellerepublique.com/actualite/lire.php?ida=78084&idc=9&date_insert=20090702
Inauguré par M.
Slimane Hachi, directeur général du CNRPH, en présence de Mme la ministre de
Dédié à quatre figures
emblématiques de l’anthropologie africaine, en l’occurrence Jomo Kenyatta,
Ahmadou Hampâté Bâ, Mouloud Mammeri et Cheikh Anta Diop, ce colloque a vu, en
cette première journée, l’intervention de quatre conférenciers qui ont évoqué
les parcours personnels et professionnels des quatre anthropologues africains,
qui étaient, à la fois, précurseurs et novateurs et qui ont permis à
l’anthropologie africaine de naître et de grandir.
Ces scientifiques,
hors pairs, ont «marqué l’essor de l’anthropologie africaine qui se pense sur
son passé et présent. Ils iront sonder les profondeurs de la culture africaine
pour en retrouver les racines dans l’Egypte pharaonique et dans la préhistoire.
Ils ont contribué à
disqualifier la théorie ethnocentrique de la suprématie culturelle qu’on
découvre que les expressions culturelles multiples de l’Afrique sont plus
anciennes que le paradigme civilisationnel exporté par l’Europe».
Intervenant autour du
parcours de l’anthropologue plus que sur celui du chef de l’Etat de Jomo
Kenyatta, M. Kojo Opuku Aidoo dira, en substance, qu’il fut l’un «des premiers
et meilleurs leaders nationalistes africains et un anthropologue de l’Ecole
Structurelle fonctionnaliste».
Banedialo Mamadou,
présentera, pour sa part, le grand Hampâté Bâ comme un défenseur invétéré de la
tradition orale africaine. «Hampâté Bâ était conscient du rôle de l’oralité (…).
Pour lui, l’oralité n’est pas la soustraction de quelque chose qu’il faut
rajouter à l’écrit. L’écriture est une chose, le savoir en est une autre».
Rappelant qu’ Hampâté
Bâ avait lancé un SOS à l’Unesco pour la transmission de l’héritage
traditionnel, Banedialo Mamadou concluera son intervention, en mettant en
exergue le combat perpétuel dans lequel s’était engagé M. Bâ pour «la promotion
des langues africaines qui sont le support des traditions orales africaines».
Communiquant sur
Mouloud Mammeri, Mourad Yellès dira, d’emblée, qu’en ayant «eu l’honneur et le
privilège de fréquenter Mouloud Mammeri» et en connaissant l’apport irrémédiable
voire incontournable de cet homme à l’anthropologie et à tout le domaine
scientifique s’y afférant, «l’évoquer en 2009, c’est-à-dire 20 ans après sa
disparition, c’est rendre un juste hommage à cette grande figure algérienne».
Pour Yellès, «l’apport
de Mouloud Mammeri dans le domaine de l’anthropologie culturelle maghrébine, et
plus particulièrement dans le domaine de la tradition orale est inséparable de
son activité d’écrivain et de critique. De fait, il appartient à cette
génération d’intellectuels africains et antillais de la période charnière entre
colonisation(s) et indépendance(s) qui mènent de front la quête scientifique (et
donc l’ardente nécessité de la re-découverte de soi) et l’entreprise littéraire
(et donc le dur labeur de l’écriture)».
Le dernier hommage, celui à Cheikh
Anta Diop sera un texte de Mme Diop sur son défunt époux, lu par Abdoulaye Diop.
Loin d’être subjective, cette communication mettra l’accent sur les diverses
voies novatrices qu’a ouvertes Cheikh Diop, dans différents domaines, y compris
celui de la philosophie.
02-07-2009
Hassina
A
Infoculture de
sangonet