Esclavage et
ségrégation raciale : le Sénat des Etats-Unis d’Amérique présente des
excuses
Senate Backs Apology for
Slavery
Resolution Specifies That It Cannot
Be Used in Reparations Cases
By Krissah
Thompson
Washington Post Staff
Writer
Friday, June 19, 2009
The Senate unanimously passed a
resolution yesterday apologizing for slavery, making way for a joint
congressional resolution and the latest attempt by the federal government to
take responsibility for 2 1/2 centuries of slavery.
"You wonder why we didn't do it 100
years ago," Sen. Tom Harkin (D-Iowa), lead sponsor of the resolution, said after
the unanimous-consent vote. "It is important to have a collective response to a
collective injustice."
The Senate's apology follows a
similar apology passed last year by the House. One key difference is that the
Senate version explicitly deals with the long-simmering issue of whether slavery
descendants are entitled to reparations, saying that the resolution cannot be
used in support of claims for restitution. The House is expected to revisit the
issue next week to conform its resolution to the Senate version.
Harkin, who called the Senate's vote
an "important and significant milestone," said he wanted the resolution passed
yesterday to closely coincide with Juneteenth, a holiday first celebrated by
former slaves to mark their emancipation.
This recent willingness to deal with
the nation's difficult racial history has come about in part because of
President Obama's election, said Rep. Stephen I. Cohen (D-Tenn.), who began
pushing for an apology more than a decade ago when he was a state senator and
pronounced himself "pleased" with the Senate vote.
Still, Cohen said, "there are going
to be African Americans who think that [the apology] is not reparations, and
it's not action, and there are going to be Caucasians who say, 'Get over it.' .
. . I look at it as something that makes people think."
Even among proponents of a
congressional apology, reaction to yesterday's vote was mixed. Carol M. Swain, a
professor of political science and law at Vanderbilt University who had pushed
for the Bush administration to issue an apology, called the
Democratic-controlled Senate's resolution "meaningless" since the party and
federal government are led by a black president and black voters are closely
aligned with the Democratic party.
"The Republican Party needed to do
it," Swain said. "It would have shed that racist scab on the party."
Republicans, however, were
supportive of the resolution. "It doesn't fix everything, but it does go a long
way toward acknowledgment and moving us on to the next steps to building a more
perfect union, doing the things that Martin Luther King would talk about, like
building a colorblind society," said Sen. Sam Brownback (R-Kan.).
As with all congressional apologies
-- but especially this one -- concerns about liability for restitution were part
of the political calculations, in this case because of the long-running debate
about whether the descendants of slaves should be compensated.
Charles Ogletree, the Harvard law
professor who has championed restitution, was consulted on the Senate's
resolution and supports it, but he said it is not a substitute for reparations.
"That battle will be prolonged," he said.
Randall Robinson, author of "The
Debt: What America Owes to Blacks," said he sees the Senate's apology as a
"confession" that should lead to a next step of reparations. "Much is owed, and
it is very quantifiable," he said. "It is owed as one would owe for any labor
that one has not paid for, and until steps are taken in that direction we
haven't accomplished anything."
Cohen said he and Harkin worked
closely with the NAACP and other civil rights groups on language that would not
endorse or preclude any future claims to reparations. "It will not harm
reparations but won't give any standing to it," Cohen
said.
Etats-Unis
d’Amérique : Esclavage et ségrégation : les excuses du Sénat
Le
peuple américain présente ses excuses formelles pour l'esclavage et la
ségrégation raciale. C'est une première. Le Sénat américain a approuvé jeudi par
acclamation cette résolution symbolique. Cet acte intervient à la veille de
la célébration annuelle de la fin de l'esclavage aux Etats-Unis, qui remonte à
la guerre de Sécession en 1865.
Une session du
sénat américain
(Photo : Senate.gov )
Le texte, voté à l’unanimité,
présente des excuses aux Noirs américains pour, « l’injustice fondamentale, la cruauté, la
brutalité et l’inhumanité de l’esclavage, ainsi que pour la ségrégation, qui n’a
été définitivement abolie qu’en 1964 avec la loi sur les droits
civiques ».
Mais chacun des mots utilisés dans
le texte a été soigneusement pesé. Il stipule notamment que la résolution ne
pourra pas servir de base à des plaintes contre les Etats-Unis, enterrant ainsi
toute velléité de demande de réparation ou de compensations financières pour la
communauté noire.
Plusieurs Etats avaient déjà adopté
des résolutions similaires, mais c'est une première pour le Congrès. Par le
passé il s’est excusé pour le renversement du royaume d’Hawaï, en 1893, ou pour
l’internement imposé aux Américains d’origine japonaise pendant la seconde
guerre mondiale.
RFI,
Washington, Donaig
Le Du - 19/06/2009
Le Sénat présente des excuses pour
l'esclavage et la ségrégation
Une résolution symbolique, dans laquelle le Sénat reconnait "l'inhumanité de l'esclavage", a été adoptée par démocrates et républicains, à la veille de la célébration annuelle de la fin de l'esclavage aux États-Unis en 1865.
Cinq mois
après l'entrée à
Cette résolution symbolique a été approuvée par acclamation, démocrates et républicains étant largement d'accord sur les termes du texte.
La
résolution devra également être adoptée par
Elle intervient à la veille de la célébration annuelle de la fin de l'escalavage aux Etats-Unis en 1865, après la guerre de Sécession.
Le texte reconnaît "l'injustice fondamentale, la cruauté, la brutalité et l'inhumanité de l'esclavage" et des lois ségrégationnistes connues sous le nom de "lois Jim Crow" qui ont été abolies en 1964 par la loi sur les droits civiques, le "Civil Rights Act" qui interdit toute forme de discrimination dans les lieux publics.
Il présente des "excuses aux Noirs américains au nom du peuple américain, pour le mal qui leur été fait, ainsi qu'à leurs ancêtres qui ont souffert de l'escalavage et des lois Jim Crow".
En outre, le texte qui reprend les termes de la déclaration d'Indépendance des Etats-Unis du 4 juillet 1776 réclame un "nouvel engagement du Congrès au principe selon lequel tous les êtres sont créés égaux et avec des droits inaliénables à la vie, la liberté, et la poursuite du bonheur".
Toutefois,
il stipule bien que le texte de la résolution ne peut servir de "support à une
plainte contre les Etats-Unis". D'ailleurs, le groupe des élus noirs de
"Alors que nous sommes fiers de cette résolution qui est attendue depuis longtemps, un vrai travail reste à accomplir (...) pour créer de meilleures perspectives pour tous les Américains. C'est véritablement le seul moyen de répondre à l'héritage de l'esclavage et de Jim Crow", a déclaré jeudi le sénateur Tom Harkin qui a introduit le projet de résolution.
Le sénateur républicain Sam Brownback a qualifié d'"historique" la résolution adoptée jeudi.
Par ailleurs, une cérémonie est prévue début juillet au Capitole, siège du Congrès, pour "marquer l'occasion", a assuré M. Harkin. Le président Obama pourrait assister à cet événement.
L'ancien président Bill Clinton avait exprimé ses "regrets" pour le rôle des Etats-Unis dans la traite des esclaves.
Le prédécesseur de Barack Obama, George W. Bush, avait qualifié l'esclavage de "l'un des plus grands crimes de l'Histoire", lors d'une visite en juillet 2003 sur l'île de Gorée au Sénégal, lieu de mémoire de la traite des Noirs.
Certains Etats américains ont adopté de leur côté des résolutions regrettant l'esclavage.
En juillet
2008,
Les premiers esclaves africains étaient arrivés en 1619 sur les côtes de la colonie britannique de Virginie (est) ce qui, comme le souligne la résolution, porte à 246 le nombres d'années d'esclavage dans l'histoire américaine.
L'esclavage
n'a été officiellement aboli aux Etats-Unis qu'en 1865, dans le 13e amendement
de
France 24 avec l’AFP, 18 juin 2009
Esclavage : le
Sénat américain présente des excuses aux Noirs
Linternationalmagazine.com,
le 19 juin 2009
Le
texte reconnaît "l’injustice fondamentale, la cruauté, la brutalité et
l’inhumanité de l’esclavage" et des lois ségrégationnistes connues sous le
nom de "lois Jim Crow" qui ont été abolies en 1964 par la loi sur les
droits civiques, le "Civil Rights Act" qui interdit toute forme de
discrimination dans les lieux publics.
Cinq mois après l’entrée à
Cette résolution symbolique a été approuvée par
acclamation, démocrates et républicains étant largement d’accord sur les
termes du texte. La résolution devra être également être adoptée par
Le texte adopté présente des "excuses aux Noirs
américains au nom du peuple américain, pour le mal qui leur été fait, ainsi qu’à
leurs ancêtres qui ont souffert de l’escalavage et des lois Jim
Crow".
En outre, le texte qui reprend les termes de la
déclaration d’Indépendance des Etats-Unis du 4 juillet 1776 réclame un
"nouvel engagement du Congrès au principe selon lequel tous les êtres sont
créés égaux et avec des droits inaliénables à la vie, la liberté, et la
poursuite du bonheur".
Injustice, cruauté,
brutalité et inhumanité
Toutefois, il stipule bien que le texte de la résolution ne
peut servir de "support à une plainte contre les Etats-Unis". D’ailleurs,
le groupe des élus noirs de
L’ancien président Bill Clinton avait exprimé ses
"regrets" pour le rôle des Etats-Unis dans la traite des esclaves. Le
prédécesseur de Barack Obama, George W. Bush, avait qualifié l’esclavage
de "l’un des plus grands crimes de l’Histoire", lors d’une visite en
juillet 2003 sur l’île de Gorée au Sénégal, lieu de mémoire de la traite
des Noirs.
Certains Etats américains ont adopté de leur côté des
résolutions regrettant l’esclavage. En juillet 2008,
Les premiers esclaves africains étaient arrivés en 1619 sur
les côtes de la colonie britannique de Virginie (est) ce qui, comme le souligne
la résolution, porte à 246 le nombres d’années d’esclavage dans l’histoire
américaine. L’esclavage n’a été officiellement aboli aux Etats-Unis qu’en 1865,
dans le 13e amendement de
US to apologise for
African slavery
The US Senate is set
to take up a fiercely worded resolution formally apologising for the
'fundamental injustice, cruelty, brutality, and inhumanity of slavery' of
African-Americans.
The move comes five
months after Barack Obama became the first black US president, and on the eve of
the June 19 'Juneteenth' celebration of the emancipation of African-Americans at
the end of the US Civil War in 1865.
If approved by the
Senate on Thursday, June 18, the measure will go to the House of
Representatives, where a similar resolution passed by voice vote in July last
year only to wither in the upper chamber.
The bill, which does
not require Obama's signature, states that the US Congress 'acknowledges the
fundamental injustice, cruelty, brutality, and inhumanity of slavery and Jim
Crow laws' that enshrined racial segregation at the state and local level in the
United States well into the 1960s.
The Congress also
'apologises to African-Americans on behalf of the people of the United States,
for the wrongs committed against them and their ancestors who suffered under
slavery and Jim Crow laws.'
And it 'expresses its
recommitment to the principle that all people are created equal and endowed with
inalienable rights to life, liberty, and the pursuit of happiness, and calls on
all people of the United States to work toward eliminating racial prejudices,
injustices, and discrimination from our society.'
The measure takes
pains, however, not to fuel the push for the US government to pay reparations to
the descendants of African slaves.
'Nothing in this
resolution (a) authorises or supports any claim against the United States; or
(b) serves as a settlement of any claim against the United States,' it
says.
The United States has
never offered a formal apology for the chattel slavery of Africans, though
former president Bill Clinton expressed regret for the practice during a March
1998 trip to Africa.
His successor, George
W Bush, called slavery 'one of the greatest crimes of history' during a July
2003 visit to Goree Island, Senegal, a former slave-trade
port.
Some US states have
officially adopted resolutions expressing regret or remorse for
slavery.
'An apology for
centuries of brutal dehumanisation and injustices cannot erase the past,' said
the Senate resolution, which was introduced by Democratic senator Tom
Harkin.
'But confession of
the wrongs committed and a formal apology to African-Americans will help bind
the wounds of the nation that are rooted in slavery and can speed racial healing
and reconciliation,' it said.
The Senate was
expected to decide the measure by voice vote, meaning that there would be no
record of how individual lawmakers voted.
The debate came as
the United States marked the 80th anniversary of civil rights icon Martin Luther
King, Jr's birthday, the 200th anniversary of the birth of Abraham Lincoln, who
formally declared blacks in secessionist states free during the civil war in
1863.
And 2009 is also the
hundredth year since the founding of the civil rights group, the National
Association for the Advancement of Colored People (NAACP).
http://www.skynews.com.au/politics/article.aspx?id=343694
- Friday
June 19, 2009
The U.S. Senate approved a fiercely worded resolution Thursday that attempts to formally apologize for the "fundamental injustice, cruelty, brutality, and inhumanity of slavery" of African-Americans.
The unanimous voice vote came five
months after Barack Obama became the first black U.S. president, and ahead of
the June 19 "Juneteenth" celebration of the emancipation of African-Americans at
the end of the Civil War in 1865.
Approval by the House of
Representatives, which could come as early as next week, would make it the first
time the entire Congress has formally apologized on behalf of the American
people for one of the most grievous wrongs in U.S.
history.
The bill, which doesn't require
Obama's signature, states that Congress " acknowledges the fundamental
injustice, cruelty, brutality, and inhumanity of slavery and Jim Crow laws" that
enshrined racial segregation at the state and local level in the nation well
into the 1960s.
And Congress "apologizes to
African-Americans on behalf of the people of the United States, for the wrongs
committed against them and their ancestors who suffered under slavery and Jim
Crow laws."
It also recommits lawmakers "to the
principle that all people are created equal and endowed with inalienable rights
to life, liberty, and the pursuit of happiness, and calls on all people of the
United States to work toward eliminating racial prejudices, injustices, and
discrimination from our society."
Sen. Tom Harkin, a Democrat from
Iowa, and Sen. Sam Brownback, a Kansas Republican, led the debate as both major
U.S. political parties banished their deep differences on topics such as the
economy to come together on the measure.
"We pledge to move beyond this
shameful period and we officially acknowledge and apologize for the institution
of slavery in this country what many refer to as 'the original sin of America,'"
Brownback said.
"Let us make no mistake: This
resolution will not fix lingering injustices. While we are proud of this
resolution and believe it is long overdue, the real work lies ahead," said
Harkin.
In a step that has angered some
African-American lawmakers, the measure takes pains not to fuel the push for the
U.S. government to pay reparations to the descendants of African
slaves.
"Nothing in this resolution (a)
authorizes or supports any claim against the United States; or (b) serves as a
settlement of any claim against the United States," it
reads.
That has drawn "serious concerns"
within the Congressional Black Caucus, though the group has yet to decide on a
formal position toward the legislation, a source close to the group said
Thursday.
It was unclear whether opposition
from those lawmakers could force a change to the language or otherwise hinder
the measure.
And Harkin said a "fitting ceremony"
to mark final passage would occur in early July. Supporters hope Obama will
attend the event.
Former president Bill Clinton
expressed regret for slavery during a March 1998 trip to Africa, while his
successor George W. Bush called slavery "one of the greatest crimes of history"
during a July 2003 visit to Goree Island, Senegal, a former slave-trade
port.
Some U.S. states have officially
adopted resolutions expressing regret or remorse for slavery.
WASHINGTON (AFP), 06-18-09 1546ET - Dow Jones & Company, Inc
Esclavage : un premier
mea culpa fédéral
par Olivier Lambert –
RFI – 30/07/2008 à 17:16
TU
Cent-quarante ans après
l'abolition de l'esclavage,
A Oklahoma City en
1939, un jeune homme boit à la fontaine de la gare routière, réservée aux gens
de couleur. Les lois Jim Crow invitaient à la ségrégation raciale.
(Source:
Wilkipédia)
« Au nom des
citoyens des Etats-Unis,
Jamais jusqu’à
présent, le corps fédéral américain n’avait présenté d’excuses pour les 250
années de discriminations et de violences contre les Noirs américains, jugées
par
Seuls quelques Etats
avaient indépendamment pris la décision de s’excuser.
Steve Cohen, élu de
Memphis, dans le Tennessee, est l’un des seuls législateurs blancs de
Mardi, le texte a été
adopté par un vote aux deux tiers, deux représentants républicains ont
d’ailleurs apporté leur voix. Cette demande de pardon suit la décision du Sénat,
qui en février 2008, s’était excusé auprès des indiens d’Amérique, pour les
violences commises contre eux à l’arrivée des premiers
colons.
Première
étape
Si le texte n'offre
aucune réparation, cette résolution est un premier pas à l'échelon fédéral, une
première étape qui affirme la volonté des Etats-Unis de faire table rase d'au
moins 250 années de discriminations raciales, qualifiées de « tâches
dans l'histoire de ce qui est la plus grande Nation sur
Les
Africains-Américains ne pouvaient ainsi pas prendre le bus avec les Blancs, ni
par exemple fréquenter les restaurants ou les cinémas. A l'époque, de nombreux
groupuscules, dans la mouvance du Ku Klux Klan, commettaient des violences
contre les populations noires, sans risquer de peines de
justice.
Les lois Jim Crow ont
été abolies en deux temps. D'abord en 1954 pour la ségrégation scolaire,
déclarée inconstitutionnelle par
En 2005, des
entreprises américaines, dont les banques JP Morgan et Wachovia ont reconnu
avoir eu recours autrefois à un esclavage massif dans certaines de leurs
activités.
Cette résolution n'est
donc qu'une première étape. Le sénateur démocrate de l'Iowa Tom Harkin a d'ores
et déjà mentionné son intention de déposer un projet du même ordre au
Sénat.
Bien accueillies dans
l'ensemble, ces excuses ont néanmoins été critiquées par quelques représentants
de
Si ces excuses doivent
beaucoup à l'action de Steve Cohen, elles ne lui garantissent par pour autant
d'être réélu à
Histoire et société -
sangonet