L'humaniste,
le poète, Aimé Césaire, rejoint la lumière pour
toujours
Je garde d’Aimé Césaire le souvenir
d’un humaniste, un homme authentique, profondément bon, de grande sincérité et
viscéralement attaché à
Il m’a fait l’honneur de me recevoir
à chacun de mes séjours dans sa belle île de Martinique, « un bout de
l’Afrique » m’avait il dit, la première fois que je l’ai rencontré à Fort
de France, en son modeste bureau de l’ancien Hôtel de
Ville.
A la retraite, il continuait de se
tenir informé de l’Afrique et restait assez préoccupé du sort de notre
continent.
Je me souviens comme si c’était ce
matin, de sa réaction lorsque je lui fis part, en 2002, de mon étude sur
Bambari, une nouvelle capitale pour
Ses propos résonnent
encore dans ma tête de sa voix si particulière.
Ce que je retiens des œuvres de cet
immense écrivain ? L’exigence.
Césaire a su mettre chaque individu face à lui-même, il a su interpeller les
hommes, responsables de ce qu’ils apportent au Monde et à
l’Humanité.
L’Afrique n’a pas idée, je parle de
la jeunesse africaine d’aujourd’hui, du combat titanesque que Aimé Césaire a
livré contre le colonialisme, le racisme et la déshumanisation de l’homme noir,
de l’homme tout court. Elle n’a pas encore mesuré, à sa juste valeur, la
contribution décisive d’Aimé Césaire à la libération de l’Homme et à la
civilisation de l’Universel. Mais quel reproche peut-on faire à la jeunesse
africaine lorsque les Etats ne font rien pour exister en toute dignité, pour
bâtir le présent, pour construire l’avenir, pour diffuser le savoir et pour
entretenir la mémoire historique ?
Jean-Bosco Péleket (18 avril
2008)