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Pygmées tués dans une attaque des ADF en Ituri en RDC. Des
enquêtes exigées pour sanctionner les auteurs
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La
province de l'Ituri est le théâtre de massacres récurrents.
Des
Casques bleus de la Monusco en patrouille à Nioka, dans la province de l'Ituri,
le 15 septembre 2020 en RDC. afp.com - ALEXIS HUGUET
15
JAN 2021 - Mise
à jour 15.01.2021 à 21:00 - AFP .©
2021 AFP
Quarante-six Pygmées
ont été tués jeudi dans une attaque des combattants du groupe armé Forces
démocratiques alliées (ADF) dans la région troublée de l'Ituri, dans le Nord-Est
de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris vendredi de sources
locales.
Le bilan est "de 46
personnes tuées et deux blessés, toutes de la communauté pygmée, dans cette
incursion des rebelles ADF", a déclaré à l'AFP Gili Gotabo, président de la
société civile du territoire d'Irumu en Ituri tout près de la province voisine
du Nord-Kivu (Est).
Adjio Gigi, ministre
provincial de l'Intérieur de l'Ituri, a confirmé ce bilan, attribuant l'attaque
aux ADF, accusé du massacre de plus de 800 civils depuis novembre 2019 dans le
Nord-Kivu et l’Ituri.
Cette attaque des
combattants ADF a eu lieu dans la chefferie de Walese Vonkutu à la frontière
avec le territoire du Nord-Kivu.
Le bilan d’une
quarantaine de civils massacrés a été confirmées par deux autres sources qui ne
souhaitent pas être citées.
Les ADF sont à
l'origine des rebelles musulmans ougandais installés dans l'Est de la RDC depuis
1995, opposés au régime de Yoweri Museveni.
Sans attaquer
l'Ouganda depuis des années, les ADF sont accusés de la mort de plus d'un
millier de civils depuis octobre 2014 dans la région de Beni (au Nord-Kivu) et
ses environs.
Le dernier massacre
d'envergure des civils attribué à ces combattants ADF remonte au 31 décembre
dans la région de Beni, dans la province voisine du Nord-Kivu. Au moins 25
personnes avaient alors été tuées dans leurs champs.
Les ADF ne
revendiquent jamais aucun massacre mené généralement en brousse, la nuit, sur
des paysans sans défense. Mais depuis avril 2019, plusieurs de leurs attaques
ont été revendiquées par "l'État islamique - Afrique
centrale".
Dans le territoire
de Beni, l'armée a lancé, fin octobre 2019, des opérations d'"envergure" avec
pour objectif de mettre fin à l'activisme des ADF dans la région de Beni. Les
forces gouvernementales avaient ensuite affirmé avoir délogé les ADF de tous les
sanctuaires qu'ils occupaient.
- 647 morts en six
mois -
Au lieu de baisser
en intensité, les attaques des ADF contre les civils se sont intensifiées, en
représailles aux opérations gouvernementalesmenées dans différentes
zones.
"Nous condamnons ces
massacres. Nous nous interrogeons sur l’efficacité des opérations menées par
l’armée", a déclaré à l’AFP le coordonnateur de l'organisation Nouvelle société
civile à Kinshasa, Jonas Tshiombela.
Les ADF opèrent
désormais en "petits groupes mobiles", ont affirmé des experts des Nations unies
dans un rapport adressé au Conseil de sécurité en
décembre.
Leurs attaques
contre les positions de l'armée et de la Force de la mission des Nations unies
au Congo (Monusco) ont fait des dizaines de morts.
Dans la province
voisine du Nord Kivu, les attaques des ADF se sont déplacées depuis décembre
dans le secteur de Rwenzori près de l'Ouganda, région qui abrite le siège du
parc national des Virunga, joyau naturel touristique et menacé depuis fin
novembre. La société a rapporté quatre civils tués par les ADF ce vendredi dans
cette zone.
Dans les provinces
de l'Ituri et du Nord-Kivu, 1.206 civils ont été tués depuis le 30 octobre 2019,
selon un décompte du mouvement citoyen congolais Lutte pour le changement
(Lucha).
Un autre conflit
secoue le nord de la province de l’Ituri, qui a fait plus 1.000 morts depuis fin
décembre 2017.
Une grande partie de
ces violences sont attribuées aux miliciens de la Coopérative pour le
développement du Congo (Codeco), un groupe mystico-militaire qui prétend
défendre les Lendu, une communauté locale de l'Ituri.
Entre mai et
décembre 2020 en Ituri, des attaques des groupes armés locaux contre les civils
"ont fait au moins 647 morts, dont 120 femmes et 115 enfants", a indiqué
vendredi le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'Homme
(BCNDH).
https://information.tv5monde.com/afrique/rdc-46-pygmees-tues-dans-une-attaque-des-adf-en-ituri-391932
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Ituri
: plus de 40 pygmées tués, les réseaux des peuples autochtones haussent le
ton
Journal
des Nations - By Journal
des nations
- 16 janvier 2021
Carnet
à mains, un préposé du HCR entrain d’enregistré une famille de pygmées dans un
centre des déplacés de Dongo(RDC) à Betou(RCA) le 18/11/2009. Ph. Don John
Bompengo
En RD Congo, les
réseaux des peuples autochtones pygmées condamnent la tuerie de 46 personnes de
la communauté ‘’pygmée’’ dans la province de l’Ituri.
Les corps des
victimes ont été découverts le matin de jeudi 14 janvier dans le village Masini
du groupement Bandibongosia en territoire de d’irumu. Information est livrée par
le Réseau des Populations Autochtones et Locales pour la Gestion Durable des
Ecosystèmes Forestiers de la RDC (REPALEF) et la Dynamique des peuples
autochtones pygmées (DGPA).
Ces deux
organisations non gouvernementales militent pour la défense des droits des
pygmées en RDC. Elles attribuent ce massacre aux milices locales et aux
combattants de la rébellion ougandaise des forces démocratiques alliées (ADF).
Ces derniers sont très actifs dans la région de Beni en province du
Nord-Kivu.
Des victimes sont
des hommes, femmes, vieillards et enfants égorgés à la machette sans pitié,
déplore notre source dans un communiqué de presse publié à Kinshasa le vendredi
par le REPALEF et la DGPA.
Dans ce document
parvenu à journaldesnations.net, les réseaux des peuples autochtones formulent
des recommandations vis-à-vis du gouvernement congolais en faveur des
victimes.
C’est de : « mettre
en place une équipe indépendante et participative pour mener des enquêtes
objectives afin de cerner les causes profondes de cette barbarie… » Objectif : «
éviter que la Province de l’ITURI ne sombre en nouveau dans un conflit
inter-ethnique », préviennent-elles.
Toujours dans le
plaidoyer, le REPALEF et la DGPA plaident pour que « justice » soit rendue aux
familles des victimes. Aussi, elles demandent de « mettre en place des
dispositifs sécuritaires pour protéger les autochtones pygmées face à d’autres
groupes. Ces ong alertent également pour la fin des violations des droits de
l’homme qu’ils subissent dans la gestion des aires protégées sur l’ensemble de
la République. Comme : plus particulièrement dans les Provinces de l’ITURI, du
Tanganyika et du Sud-Kivu.
Sur les trois
revendications à la communauté internationale, les réseaux des peuples
autochtones sollicitent par exemple son appui « d’accompagner l’État Congolais
dans ses efforts dans la pacification du pays, et surtout dans les opérations
d’éradication des groupes armés, car il n’y a pas de justice sans la paix
».
Enfin, les peuples
autochtones sont appelés à « demeurer solidaire et ne pas perdre l’espoir »,
chute le communiqué de presse du REPALEF et la DGPA.
Ces dernières
semaines, les ADF ont intensifié leurs exactions à l’égard des civils dans la
région de Beni surtout en secteur de Ruwenzori.
En dépit de leurs
attaques meurtrières, les FARDC, l’armée congolaise rassure la communauté sur sa
détermination à éradiquer « ce mouvement rebelle ». D’ailleurs, les opérations
militaires sont toujours en cours dans la zone de Beni contre
l’ennemi.
Djiress Baloki (correspondant au Nord-Kivu)
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Radio Okapi - Publié
le lun, 18/01/2021 - 07:40 | Modifié le lun, 18/01/2021 -
09:02
Le
Caucus des parlementaires de l’Ituri, les acteurs politiques, de la société
civile et l’Union des associations culturelles pour le développement (UNADI)
exigent des nationales et internationales pour connaître les vrais auteurs du
massacre de 46 pygmées par des hommes armés la nuit de mercredi à jeudi au
village d’Abembi.
Les
mêmes acteurs et structures déplorent l’inaction des services de sécurité pour
prévenir ces tueries.
Le
président du Caucus des parlementaires de l’Ituri, le député Wilson Adirodu
s’est dit très consterné par ces tueries « ciblées » avec tendance
d’exterminer « ces premiers citoyens » en Ituri. Il met toutes les
autorités devant leur responsabilité en vue de tirer au clair ce
massacre.
Les
coupables doivent être arrêtés et traduits en justice pour qu’ils répondent de
leurs actes, déclare la coordination provinciale de la société civile de
l’Ituri. Losa Dieudonné, son coordonnateur à l’intérim, demande à la communauté
internationale et aux autorités provinciales de sortir de leur mutisme sur cet
« acte de génocide du peuple pygmée ».
L’UNADI
demande au chef de l’Etat Félix Tshisekedi de relever tous les responsables
militaires en Ituri, qui selon elle, ont montré leur limite pour assurer la
sécurité des populations.
Les
corps de ces 46 pygmées ont été inhumés samedi 16 janvier sur place à Abembi en
présence de l’administrateur du territoire d’Irumu et les autorités militaires
et coutumières locales.
Lire
aussi sur radiookapi.net:
Ituri
: 46 pygmées décapités dans le village Abembi par de présumés
ADF
Tanganyika: 16 morts dans des affrontements entre luba et pygmées
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RDC:
des pygmées massacrés par dizaines en Ituri
En
République démocratique du Congo (RDC), les pygmées ne laissent pas passer sous
silence le massacre d’une quarantaine d’entre eux, la semaine dernière, lors
d’une attaque attribuée par les autorités de la province de l’Ituri aux
combattants des Forces démocratiques alliés (ADF), contre le village de
Abembi.
Publié
le : 20/01/2021-
04:45
RFI,
- Pascal
Mulegwa, correspondant
à Kinshasa
Colère,
émotion et indignation… Hier, la Dynamique des groupes des peuples autochtones
(DGPA), un collectif de la société civile qui défend les droits des pygmées a
demandé un deuil national de trois jours sur fond de sentiment d’abandon des
autorités.
Les
pleurs d’un chef traditionnel des peuples autochtones devant la presse et des
membres de la société civile à Kinshasa, le collectif est catégorique : il
y a des massacres en Ituri qui ciblent leur villages. Patrick Saidi est le
coordonnateur de la DGPA. « Pas plus tard que le 14 janvier 2021, à 9h
pile, 46 autochtones pygmées, hommes, femmes, vieillards et enfants, égorgés par
machettes sans pitié. Une épuration ethnique ou, pire, un génocide »,
a-t-il déclaré.
Pour
ce défenseur des pygmées, la thèse de l’attaque ADF ne tient pas du tout.
« Nous connaissons le mode opératoires des ADF. Les motivations n'ont
jamais été territoriales. C'est dans une vision de l'occupation de l'espace. Ils
n'utilisent pas les armes mais dans cette attaque, des armes ont été utilisées.
Un flou artistique bien organisé. »
Les
autorités provinciales ont dépêché une mission mixte dans le village de Abembi,
une zone difficile d’accès. À ce stade, toutes les thèses sont plausibles, de
l’analyse même de Adjio Gidi, ministre de l’Intérieur de la province de l’Ituri.
« Est-ce
que les ADF voulaient s'installer dans la localité et les pygmées auraient été
des témoins gênants ? Il y a plusieurs
hypothèses. »
De la quarantaine de corps des victimes, seuls 36 ont été récupérés, d’autres étaient en état de décompositions, selon le ministre.
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Massacre
de 46 pygmées en Ituri : le député Jackson Afingoto Ausse exige une
enquête
Par Junior Akilimali, scooprdc.net - 20
janvier 2021
L’élu d’Irumu dans
la province de l’Ituri a haussé le ton au sujet des tueries, jeudi 14 janvier
dernier, ciblant le peuple autochtone, les pygmées, un peuple qu’il a
qualifié de minoritaire de cette partie de la RDC. Le Député National
Afingoto Ausse Jackson a proposé une riposte proportionnelle à la taille des
menaces de l’ennemi afin d’imposer et rétablir la paix dans son
terroir.
« Je présente
mes condoléances aux familles éprouvées depuis Goma où je suis en transit pour
Irumu dans le but d’aller compatir avec mon peuple. La raison qui me pousse d’y
aller c’est le caractère particulier que revêt ce massacre
», a-t-il
déclaré.
Il regrette le fait
que les assaillants aient tué d’un coup une quarantaine des pygmées, une
situation qui l’a interpellé pour voir de près qu’est-ce qui ne va pas en
Ituri, présenter ses condoléances et identifier les causes qui font à ce que,
ces tueries soient faites sur une population pygmées, souvent sans
défense, a-t-il fait savoir.
« je vais à Bunia
voir le comité provincial de sécurité et exiger qu’il y ait l’ouverture d’une
enquête et que les responsabilités soient établies. Ituri est pris en étau en
commençant par Bunia », dénonce Ausse
Afingoto Jackson, qui souligne que sa ville natale est encerclée par des
miliciens qui massacrent la population civile sans défense jour et nuit au grand
dame des autorités politico-administratives. Il regrette aussi le fait que ces
groupes armés naissent et renaissent chaque jour, alors que nos services de
sécurités sont inadaptés à la situation imposée par ces
rebelles.
« L’inadaptation de
nos services de sécurité à cette situation de guerre asymétrique leur imposée
par ces miliciens, tout un territoire de 11 chefferies avec une Jeep de la
Police et une autre pour l’Armée, comment voulez-vous qu’ils soient efficaces,
l’effectif, la logistique et les stratégies posent toujours
problèmes ! », s’indigne-t-il.
Il propose à cet effet quelques remèdes pour venir à bout de cette situation d’insécurité qui ne dit pas son nom en Ituri. C’est notamment imposer la rigueur des armes à ces rebelles car selon l’élu, ce n’est plus le temps de les sensibiliser, moins encore de les démobiliser. «Ils doivent subir la force des armes car les armes ne peuvent être maîtrisées que par des armés. Une riposte immédiate et proportionnelle à la taille des attaques des ennemis de la paix. Il va falloir aussi augmenter l’effectif des FARDC et leur doter d’une logistique pour en finir avec ces groupes armées en Ituri», conclut-il.
[Revue de presse par Victor Bissengué]