11e Printemps
des Poètes des Afriques et d’Ailleurs
Du
19 au 23 mars
2014
Bernard
Dadié (photo Thierry Sinda)
Pour la 11e
année consécutive, le puissant air printanier sera de nouveau fortement coloré
par l’essence salvatrice « des
nouveaux chevaliers de la poésie du monde noir » (comme nous appelait notre
parrain inaugural, le poète, nationaliste et homme politique malgache Jacques
Rabémananjara), les poètes de la
néo-négritude dont en théoricien scrupuleux j’ ai modelé les chauds vibrants jets
poétiques néo-nègres pour les graver, à tout jamais, en idéogrammes d’ or des
Afriques dans le premier manifeste
littéraire du monde noir parisien du XXIe siècle, à travers mon Anthologie des poèmes d’ amour des Afriques
et d’ Ailleurs ;
laquelle marquait notre dixième anniversaire, notre acte officiel de naissance,
que nul ne pourra jamais changer ! Diffusée à travers les cinq continents,
nous savons, d’ ores et déjà qu’avec le corps principal et historique de cet ouvrage nous avons laissé une trace tel le petit
poucet pour les générations passées, présentes et surtout futures. Je n’oublierai jamais le merci tam-tamé de Bernard Dadié ,
-qui du haut de ses 97 ans,- me fit
au téléphone, depuis sa retraite abidjanaise de Cocody , un merci
rythmique, répétitif et amplifié en 5 temps pour me féliciter de mon précieux
travail où il est en bonne et juste place aux côtés de ses frères de plumes et
de sang de la Négritude. Parmi les poètes de la Néo-négritude bon nombre
apporte une sève de qualité première et déjà affirmée, d’autres accompagnent le
mouvement avec souvent des trouvailles néo-nègres d’une originalité certaine, et
doivent par conséquent poursuivre gaillardement leur travail d’écriture pour
s’affirmer en tant que poète. Si l’opportunité se présente, je suis, d’
ailleurs, totalement prêt à consacrer quelque temps pour éditer les meilleurs
dans une collection à créer chez un éditeur ouvert, et dynamique quant à la
diffusion.
Mes contraintes
professionnelles, de ces derniers temps, ne m’ont guère permis d’ impulser cette
année un souffle pour faire en sorte que nous demeurions la semaine poétique du
monde noir la plus longue du monde. Néanmoins, nous allons substituer à la
longueur, faite de temps forts et de temps faibles (comme dans tout festival),
l’intensité extrême en trois jours de partage heureux autant beau que
distrayant, enivrant et instructif.
Nous savons que nous
avons une mission-protection redoutable des Ancêtres, notamment de ceux dont
nous fêtions le centenaire lors de l’édition précédente à savoir : Rabémananjara, Césaire et Dox, et nous
ne pouvons en aucun cas être partisan de la facilité et de l’absurde
légèreté.
L’édition sera placée
sous le haut parrainage du poète-historien de la négritude Martial Sinda
(premier poète de
l’Afrique Equatoriale française en
1955, Grand Prix littéraire en 1956, et professeur honoraire à la Sorbonne
–Nouvelle, chevalier de l’Ordre des Palmes académiques, et premier Docteur
honoris causa de l’université Simon Kimbangu de RDC). Un hommage sera rendu au poète, romancier,
nouvelliste, dramaturge et essayiste Bernard Dadié. Né en 1916, cet auteur de la
négritude plus connu pour ses romans-patrimoines - Climbié (1956), Un nègre à Paris (1959)-, est aussi un
grand poète révolté de la négritude
, lequel en dépit de son âge appartient à la génération des années 50 du dit
mouvement, commençant en francophonie avec René Maran et s’achèvant avec les
indépendances africaines et malgache et le retour des écrivains noirs parisiens
sur leur terre natale - , non
arable négritudiennement parlant,-
de l’Afrique de la Caraïbe et de l’Océan indien ; mais où les leçons
théoriques et pratiques de la
négritude parisienne ne sont jamais vaines, puisqu’ elles se transforment
en panafricanisme d’une Afrique qui n’en finit pas de commencer à s’éveiller si l’on déchiffre les
messages même ceux des dirigeants politiques les moins engagés du nord au sud,
d’est en ouest. Ah Afrique miracle !!!
On ne peut rendre
hommage à Bernard Dadié sans rendre hommage au petit prince de l’édition
poétique française, j’ai nommé Pierre Seghers, qui après avoir publié dès 1939
la revue Poètes casqués pour lutter
contre l’Allemagne nazie, ouvrit, dès les années 50, à l’époque coloniale, ses
grandes, lourdes et prestigieuses portes littéraires à 5 poètes de la
négritude : Léopold Sédar Senghor, Bernard Dadié, Keïta Fodéba, Jacques
Rabémananjara, et Martial Sinda, les faisant ainsi entrer dans la poésie
française aux côtés de Paul Eluard, Louis Aragon, Jean Cocteau, Pablo Néruda ,
Blaise Cendrars, Pierre Emmanuelle et d’autres poètes français non moins
prestigieux. Ces indigènes, sujets français, comme on les nommait à l'époque,
vont ainsi entrer de plain-pied et de manière spectaculaire dans les lettres
françaises dans la meilleure des écuries poétiques. La ligne éditoriale de
Pierre Seghers valait tous les discours de liberté et d'égalité à une époque où
l'Homme noir et sa culture était encore dévalorisé. Mais écoutons le poète
Dadié : « Nous vivrons
parce que toujours sur la brèche, / Nous nous battrons pour la Paix, / Nous nous
battrons pour la Liberté. / Nous saisirons les bellicistes au collet/ Et sur
leurs méfaits ferons le jour, un jour cru. […] Ciel d’Afrique !/ Que ton
soleil grille les ailes aux vautours affamés, / Brûle leur pelage aux hyènes
puantes et gourmandes, / Car entends-tu , ciel d’Afrique,/ Ciel bleu et pur/
Ciel de Paix, » ( « Nous saisirons les bellicistes aux collet »
in Afrique debout, Seghers,
1950) ; Ou encore ces célèbres vers : « Je vous
remercie mon Dieu, de m’avoir créé Noir, / d’avoir fait de moi/ la somme de
toutes les douleurs, /mis sur ma tête le monde./ […] Je vous remercie mon Dieu,
de m’ avoir créé Noir, / Je porte le Monde depuis l’aube des temps/ Et mon rire
sur le Monde, / dans la nuit / crée le jour » (« Je vous remercie mon
Dieu » in La ronde des jours,
Seghers, 1956).
Nous
commémorons le centenaire du début
de la première guerre mondiale en braquant notre objectif sur la figure du
tirailleur colonial, et plus particulièrement à travers sa
représentation par les auteurs révoltés de la négritude, lesquels ont vécu
pleinement le remake lors de la Seconde guerre mondiale dont nous commémorons
également le 70e anniversaire du débarquement américain spectaculaire
sur les côtes de Normandie, où les Nègres de France africains, malgaches et
créoles allaient rencontrer leurs frères Nègres des Etats-Unis comme le chante
si bellement le maître en poésie Sédar Senghor dans son fameux recueil Hosties noires (1948) totalement dédié à
la mémoires des tirailleurs noirs
morts pour que vivent la
République Françaises des droits de
l’Homme.
Et je
cris à tue-tête des mots-manifestes, magiques de grandeur et d’humanité :
l’abbé Pierre (hiver 54), André Aliker (le fondateur du journal
Justice en 1934, il y a 80 ans) et
tous ceux qui nous ont récemment quitté Nelson Mandela (Nation Arc-en-ciel sud
africaine), Pierre Aliker (compagnon
de lutte de Césaire, mort à 105 ans avec toute sa tête), James Emmanuel (l’inventeur noir
américain du « Haïku jazz blues », décédé à Paris à l’âge de 92 ans), Paulin Joachim (auteur de la négritude
qui publia le fameux recueil Un nègre raconte en 1954), Jean Métellus(poète haïtien ayant
honoré notre festival de sa présence et lauréat du Grand prix de la Francophonie
de l’Académie française ), Studuart Hall
(l’éminent sociologue jamaïcain initiateur des cultural studies), Antoinette Fouque (co-fondatrice du
Mouvement de Libération des Femmes) et permettez moi de citer aussi notre
compagnon de la Néo-négritude arraché à la vie prématurément Léopold Kongo Mbemba, et malheur à ceux
qui déshonorent leurs morts, yé
cri ,yé cra, yé misticri, yé misticra !!!
Nous
saluons aussi l’entrée à l’Académie française de l’écrivain haïtien Dany
Laferrière et celle du sculpteur sénégalais Ousmane Sow à l’Académie des beaux
arts : yé cri, yé cra, yé misticri, yé misticra, est-ce que la cour dort,
non la cour ne dort pas…….
Rendez-vous
poétique dans le Grand Paris : à Belleville, à Cachan et à Fresnes pour
illuminer ces quartiers du futur de nos chants et réflexions néo-nègres éternels des Afriques et
d’Ailleurs après, bien évidemment, avoir rempli notre noble devoir citoyen
en ce temps d’élections municipales !
Thierry
Sinda,
Le
Président
COMITE
D’ORGANISATION
Président : Thierry
Sinda
Professeur de lettres,
poète, sociétaire de la Société des Poètes
français en charge de la Francophonie, critique de cinéma au
magazine Amina, Directeur de
communication du magazine Francophonie
Actualités, conseiller littérature et cinéma du
IIIe FESMAN (Festival Mondial des Arts Nègres – décembre 2009),
Président de l’Union pour la Nouvelle
France, Secrétaire général de l’association des Amis de René
Maran, Directeur général des Palabres Culturelles
Internationales (www.palabresculturellesinternationales.com), co-fondateur de
La Revue Littéraire du monde noir, et
auteur d’une thèse de doctorat sur la négritude. Il a publié Voyage en Afrique à la recherche de mon moi
enivré aux éditions Atlantica-Séguier (www.atlantica.fr) et Anthologie des poèmes d’amour des Afriques et d’Ailleurs
aux éditions Orphie (www.orphie.net).
Directeur artistique : Moa
Abaïd
Acteur, metteur en
scène, arthérapeute et co-fondateur de radio beur et radio
Soleil).
Contact : poetesdesafriques@voila.fr
Tel : 06 10 01 95 25
PARTENAIRES :
Printemps
des Poètes, Société des poètes français, Librairie Chroniques (Cachan),
librairie Libre*ere (Belleville), Amina, Francophonie
Actualités, Culture Femme Magazine, Grioo.com, africultures.com,
sangonet.com, Sphère-Web-Infos (l’autre actualité), Agence tropiques, Radio radical ( Italie, Mohamed Ba),
Midi Madagascar (Patrice Rabé), Africa n°1 ("Afripolis" Dominique Douma
,"Transafricaine" Irène Dembé), Chaîne 3 Radio algérienne (Narriman
Sadouni), Mairie Paris
11e, Mairie de Cachan, Mairie de Fresnes, APCV (Agence de
Promotion et de Culture du Voyage), UPEM-Havast (Union des Poètes et Ecrivains
malgache, section France ), AIMF (Alliance Internationale des Femmes de France
et de Madagascar), Dominique Drouet et Colette Perrier, Philippe Gateau
(webmaster), Michaël Udofia (Photographe), le restaurant Milane (Fresnes), Agence
tropiques.
PROGRAMME 2014
-Mercredi
19 mars
19h30 à 20h30
Lectures-Rencontres-
dédicaces-cocktail autour de l’Anthologie
des poèmes d’amour des Afriques et d’Ailleurs de Thierry Sinda (Orphie,
2013)
Première anthologie
poétique négro-africaine de langue française sur le thème de l’amour. Elle
réunit pour la première fois deux générations : celle de la négritude et
celle de la néo-négritude. Ces chants d’amour par leur spécificité enrichissent
la langue française d’associations de mots et d’images nouvelles propres à
célébrer l’amant(e) noir(e) ou métissé(e).
Thierry Sinda, avec les
poètes de l’Anthologie : Jean-Baptiste Tiémélé (Côte d’Ivoire), Houria
(malgacho-comorienne) et Denise Chevalier (Martinique), et l’acteur Moa Abaïd
(Algérie), et les musiciens malgaches Hanitr’Ony et Dédé Sorajavona
Lieu : Librairie
Chroniques
8, rue Guichard 94230
Cachan
Bus : 184 arrêt
Mairie de Cachan (1/4 heure de la porte d’Italie)
RER : Arcueil
Cachan
Tel : 01 41 98 62
62
-Vendredi 21 mars
19h30
Lectures-
dédicaces-scène ouverte
-Avec les poètes de l’Anthologie des poèmes d’ amour des
Afriques et d’Ailleurs de Thierry
Sinda : Marie-France Danaho,
Louis-Philippe D’Alembert, Ferdy Ajax, Daniel Illemay, Romuald Chery, Solal
Valentin, Denise Chevalier, Enide Darius Gordien, Iverlene Worrell Diallo,
Seydou Beye, Amadou Elimane Kane, Nana Youla Yansané, Sophie Cerceau, Alain
Alfred Moutapam, Evelyne Pèlerin Ngo Maa, Henri Pémot, Shoming, Fredy Jaofera,
Francine Ranaivo, Antsiva, Houria, Ben Nodji, Touhfat Mouhtare, Habib Osmani,
Fatima Chbibane Bennaçar, Ines Ouelasti, Monia Boulila, Jaimé Galdos et Thierry
Sinda.
-Avec les
poètes Kwamé N’ Goran, Pascal Bonin, Hamidou
Sall, Jean-Joël Lemarchand, Lionel Pellerin, Evelyne
Tran, Jean-Marie Blanche.
-Avec les musiciens : le flûtiste Christophe Merlino, Moa
Abaïd
-Avec une scène
ouverte
21h45 – 22h
45
Conférence-débat-cocktail
« Bernard Dadié et
la négritude » par Thierry Sinda,
Maître de conférences des universités françaises, lecture illustrative Moa
Abaïd, Denise Chevalier
Lieu :
Libre*ere
111, Bd de
Ménilmontant
75011
Paris
M° Ménilmontant / Père
Lachaise
Tel : 01 48 05 04
32
-Dimanche
23 mars
18h
Lectures-
dédicaces – présentation de projet -scène ouverte
Lecture : Les poètes de
l’Anthologie +scène ouverte slam et poésie
Musiciens :
The
Neighbors,
Présentations de
projets : Institut
culturel Panafricain d’Élimane
Kane, Union des Ecrivains et
Poètes Malgaches (section France), Association des Femmes et amis de l’Afrique
en Eure, Alliance Internationale des Femmes de France et de
Madagascar, Victor Bissengue
pour « Eclairage sur la situation centrafricaine »
20h15 Conférence
« Centenaire de la
première guerre mondiale et tirailleurs coloniaux » par Thierry Sinda,
lecture illustrative Moa Abaïd, Denise Chevalier
21H30 à 23H Repas des
poètes
15€ Réservassions svp au
0610019525
Lieu : Restaurant
Milane
21, boulevard Jean
Jaurès
94260
Fresnes
Tel : 01 46 66 25
79
Bus : 184 arrêt
Mairie de Fresnes (30 minutes de la porte d’Italie)
RER : RER B arrêt
La-Croix-de-Berny
EXPO PEINTURE DIMANCHE 23 Mars au Restaurant Milane
Henri et
Denise Chevalier, et Lionel Pellerin
Programme complet et
actualisé : www.neonegritude33.afrikblog.com