13e
Printemps des Poètes des Afriques et d’Ailleurs
du
14 au 20 mars 2016
Le
Grand XXe Siècle : l’apport de la Francophonie
Centenaire
Bernard Dadié
Soixantenaires L. G. Dasmas et Martial Sinda
Bernard Dadié L. G. Damas
Martial
Sinda
Sonne
les cloches, sonne l’heure, les jours s’en vont et on demeure,
cheveux frisés-bouclés au doux vent
de notre tendre, cher et
Beau Paris, violemment esquinté par la haine aveugle ; « Nous
saisirons les bellicistes au collet » (comme l’écrivait Bernard Dadié, en 1950 dans Afrique debout !), au collet de la
raison humaine, de la justesse humaine, du bon sens humain et de la fraternité
humaine dans notre Beau Paris, dans notre Paris éternel trois fois villes
Lumière : lorsque l’on a mis des réverbères pour lutter contre les rues
coupe-gorge, lorsque l’esprit des philosophes des Lumières s’est exprimé, et
lorsque la négritude fraternelle s’est formée sur les bords de la sereine Seine
parisienne (« j’ai planté mon arbre à Paris /et la sève parisienne/ coule/
Dans mes veines /Sous ma peau noir, écrivais-je en 1986 dans
Voyage en Afrique à la recherche de mon
moi enivré). Il y a soixante ans, à
Paris, en pleine Sorbonne, les Lumières noires des négritudes des trois
continents adressèrent urbi et orbi un message chargé d’un lumineux humanisme
noir lors du premier Congrès des intellectuels et artistes nègres. Nous
habitons Paris, et Paris nous habite : nos parents l’ont délivré, y ont
versé leur sang rouge de soldat noir, leur sang rouge de soldat arabe, leur sang
rouge de soldat indochinois, leur sang rouge de fierté de vaillants soldats
français des colonies refusant toute collaboration avec l’ennemi nazi (comme l’a
célébré de manière hors paire le poète et théoricien de la négritude Léopold Sédar Senghor en 1948 dans Hosties noires).
Les
cloches sonnent, sonnent à un
rythme trépident pour annoncer le
13e Festival néo-négritudien du Printemps des Poètes des Afriques et
d’Ailleurs. Comment ne pas
s’indigner face au totalitarisme qui engendre « la violence sociale et le
désordre politique » (Comme l’a titré récemment mon ancien condisciple
sorbonnard le Dr Djaffar Mmadi dans un essai fameux paru à l’Harmattan). Et ces
Printemps arabes qui avancent et qui
reculent, qui reculent et avancent ; et ces Printemps africains qui balbutient, qui
n’en finissent pas de balbutier et de faire des bulles qui s’éclatent. Et le
progrès humain la seule valeur qui vaille : Tam-tam tam-tam-toi «écrivait
en 1955, le poète Martial Sinda dans
Premier chant du départ et le poète
Aimé Césaire précisait en 1956 dans
Et les chiens se
taisaient : « Ma race : la race humaine. Ma religion :
la fraternité […] »
Mais
revenons à notre tendre Paris qui nous appartient. Paris nous appartient !
En tant que carrefour culturel, il a vu toutes les avant-gardes y éclore du
surréalisme de Breton à la négritude
de Césaire en passant par le
nationalisme arabe en français de Messali Hadj. Depuis des siècles et des siècles nous
avons bellement ensemencé Paris par notre force de travail, par notre agilité de
guerriers, par notre littérature
nouvelle, par notre pensée nouvelle, par notre sagesse nouvelle, par nos mots
francisés, par notre présence
nègre, arabe, et asiatique, par nos
plats plus que succulents, par nos valeurs toutes fraternelles. Souvenez-vous
des bals nègres du début du siècle dernier :
« PARIS-Nombril-du-Monde/à la merci de L’ AFRIQUE/de sa voix/ses
regrets / de sa joie / ses tristesses / à la merci de la fièvre du rythme/ de la piste
un mouchoir de poche / de la trompette bouchée… » écrivait Léon-Gontran Damas en 1956 dans Black Label.
Pour
célébrer l’être aimé noir et métissé
les poètes des Afriques de la néo-négritude utilisent des associations de
mots inédites tels que : « Rose au cheveux crépus … Muse aux
lèvres charnues» (Romuald Chery), « Femme-palmier » (Elimane Kane),
« Rosier sauvage couleur de l’Océan indien » (Houria), « Mon
amour café » (Ferdy Ajax) / « Mon amandes/ ma muse cannelle / des
joyeuses îles canaris » (Thierry Sinda) ; j’ai consigné toutes ses
expressions poétiques originales dans l’ Anthologie des poèmes d’amour des Afriques
et d’Ailleurs qui s’ illustre de manière
inaugurale dans le genre ! Elle est une offrande à la Francophonie. Et que
refleurissent les fruits des Hosties noires… C’est ainsi que nous nous joignons au thème du Printemps national des Poètes :
« Le grand XXe siècle » en le passant par notre moule néo-négritudien et il
devient : « le Grand XXe siècle : l’apport de la
francophonie ! ». Il y a maintenant plus d’une décennie, notre
parrain inaugural, Jacques Rabémananjara nous avait bien
prévenu : « Il est bien que les poètes des Afriques et d’Ailleurs cherchent à se rapprocher,
à se réunir le plus souvent possible pour un fructueux échange d’expériences
humaines : se connaître entre eux et se faire connaître par ceux qui
pratiquent la langue dont ils sont fiers de porter la bannière ! Tout geste
inédit, toute parole nouvelle est toujours une révélation et, de ce fait, une source d’émerveillement
pour chacun. ». Notre parrain est
le poète-historien Martial Sinda (premier poète de l’Afrique Equatoriale
Française en 1955, et professeur émérite à la
Sorbonne).
Nous
avons bien, au cours de notre courte existence poétique néo-nègre, commémoré
grandement des centenaires de naissance d’illustres
poètes-modèles
: celui de Senghor, celui de Seghers, celui de Bigaro Diop, de celui de Dox, celui de Césaire, celui de Rabémananjara , celui de Léon-Gontran Damas, Celui de Rajemisa Raolison, néanmoins, celui de cette édition a ce grand quelque
chose d’encore plus exceptionnel que c’est celui d’ un poète vivant de
la négritude : Bernard Dadié ! Bon centenaire Monsieur Bernard Dadié et
que votre Tam Tam de Lumière s’entende dans toute l’Afrique endormie jusqu’ en Sine, jusqu’ en Seine !
VOUS ÊTES NOTRE GRAND XXe SIECLE !
Et
comme un acte de grâce n’arrive jamais seul, le petit-fils d’Aimé Césaire au
piano, illuminera notre festival pendant une heure heureuse de lecture-musicale
par notre poétesse lionne indomptable Evelyne Pèlerin Ngo Maa pour rendre hommage au soixantenaire de la publication
de Black Label de Léon Gontran Damas !
Nous
commérerons également la prise de possession des lettres françaises par un jeune
poète aéfien de la négritude Martial
Sinda , lequel en arrachant en 1956
le Grand Prix littéraire de l’Afrique Equatoriale Française, remis jusque là aux
seuls écrivains, les coloniaux Blancs, fit entrer la poésie francophone
nègre d’ Afrique centrale dans le panthéon littéraire français. C’est le
soixantenaire d’un acte fort !
C’est
tout ce Grand XXe siècle Nègre, francophone, qui permet aujourd’hui au
talentueux jeune écrivain noir multi-primé Alain Mabanckou d’occuper la chaire
annuelle de Création artistique dans
le plus que prestigieux Collège de France.
Sonne
les cloches, sonne l’heure, les jours s’en vont et on
demeure !!!
Bon
festival,
Le
Président,
Thierry
Sinda
COMITE
D’ORGANISATION
Président :
Thierry Sinda
Professeur
de lettres, poète, sociétaire de la Société des Poètes français en charge
de la Francophonie, critique de cinéma au magazine Amina, Directeur de
communication du magazine Francophonie Actualités, conseiller littérature
et cinéma du IIIe FESMAN (Festival Mondial des Arts Nègres –
décembre 2009), Président de l’Union pour la Nouvelle France, Secrétaire
général de l’association des Amis de René Maran, Directeur général des
Palabres Culturelles Internationales (www.palabresculturellesinternationales.com),
co-fondateur de La Revue Littéraire du monde noir, et auteur d’une thèse
de doctorat sur la négritude. Il a publié Voyage en Afrique à la recherche de
mon moi enivré aux éditions Atlantica-Séguier (www.atlantica.fr)
et Anthologie des poèmes d’amour des Afriques et d’Ailleurs aux éditions
Orphie (www.orphie.net).
Directeur
artistique : Moa Abaïd
Acteur,
metteur en scène, arthérapeute et co-fondateur de radio beur et radio
Soleil.
Contact :
poetesdesafriques@gmail.com
Tel : 06 10 01 95 25
PARTENAIRES :
Printemps des Poètes, Société des Poètes français, Amina,
Francophonie Actualités, Grioo.com, africultures.com ,
sangonet.com, Sphère-Web-Infos (l’autre actualité), Agence tropiques,
Radio radicale ( Italie, Mohamed Ba), ZianaTV(web télé) , Midi Madagascar
(Patrice Rabé), Africa n°1 ("Afripolis" Dominique Douma
,"Transafricaine" Irène Dembé), Chaîne 3 Radio algérienne (Narriman Sadouni),
Agenda des actions africaines en région parisienne (Jean-Paul Vanhoove), Mairie
de Paris 3e , Mairie Paris 5e , Mairie Paris 6e ,
Mairie Paris 9e
, Mairie de Paris 10e , Mairie de Paris
11e, Association Majida
Boulila pour la modernité (Sfax-Tunisie), APCV (Agence de Promotion et de
Culture du Voyage), UPEM-Havast (Union des Poètes et Ecrivains Malgaches-
section France),
P’ArtIleM(Promotion de l’art
et de la culture de Madagascar) , AIMF (Alliance Internationale des Femmes de
France et de Madagascar), Africabom, Dominique Drouet et Colette Perrier,
Philippe Gâteau (webmaster), Michaël Udofia (Photographe), le
restaurant Le Marianina
(Paris 9e), et Ambassade de Madagascar en
France.
PROGRAMME DU 14 AU 20 MARS
2016
Lundi
14 mars
19
h 30 – 23 h
Dédiée à la
poésie malgache
D’hier :
J. Rabémananjara, Dox, J.
J.Rabéarivelo, F. Ranaivo, R.Rajemisa-Raolison
D’aujourd’hui :
F.X. Maha, Fredy Jaofera,
Anstiva, Francine Ranaivo, Houria,
Hanitr’Ony
Musicien :
Scène ouverte
Repas malgache : 22 €
LIEU: Le Marianina
80, rue Blanche
75009 Paris
06 10 01 95 25
M° Blanche
Mercredi
16 mars
19
h 30 – 23 h
Lecture
musicale d'une heure:
Hommage aux 60
ans de "Black Label" de Léon G. Damas
par
Evelyne Pèlerin Ngo Maa (lecture) et Christophe Césaire (piano)
Première
partie :
Défilé
de mode-poésie avec les poètes de l’Anthologie
Musicien :
Tinou Lavital
Scène
ouverte
Cocktail final
LIEU:
Cinéma la Clef
21, rue de la clef
75005 Paris
M° Censier Daubenton
Vendredi
18 mars
19
h 30 – 23 h
Hommage aux
60 ans du Grand Prix de l'Afrique Equatoriale Française du poète Martial Sinda
(prix remis pour la première fois à
un auteur Noir)
Lecture – débat : Houria,
Moa Abaïd, Denise Chevalier et Thierry Sinda
Poètes :
Pat, Houda
Zekri, Jean-Baptiste Tiémélé, Omoleï
Pons-Dolo, Habib Osmani avec Christophe Merlino à
la Flûte, Pascale Rabésandratana, Giles M’arche, Ferdy Ajax, Nadia
Guerbas, Fredy Jaofera, Antsiva, Rauol-Philippe Danaho, Francesca Famin, Michel Bisseck.
Musicien :
Saleh Hassen
Scène ouverte
Cocktail
LIEU: Société des Poètes français
16, rue Monsieur le Prince
75006 Paris
Tel : 01 40 46 99 82
M° Luxembourg
/Odéon
Dimanche
20 mars
Centenaire
Bernard Dadié
Matin
10
h – 12h
Hommage
aux victimes des attentats
Poèmes
de liberté et d’amour
LIEU :
Le monument à la
République
Place de la
République
M° République
Après-midi
14
h 30 – 15h 30
Contes :
pour enfants par Saadia
Dergane
16
h
Lectures:
Alain
Alfred Moutapam, Iverline Diallo, Guy Mayembo, Houria, Jaimé Galdos, Sophie
Cerceau, Jean-Baptiste Tiémélé, Daniel Illemay, Michel Bissek, Serge-Félix Tchicaya, Hanitr’ony, Aymar,
Rita Mamboundou, Gilles M’arche, Marie-France Danaho, Henri Moucle, Lionel
Pellerin, Romuald Chery, Habib Osmai, Ferdy Ajax, Denise Chevalier, Liliane
Briseau, Meleen Jean-Jacques, Kim Majna Chapas, Jean-Joël Lemarchand, Victor
Houtoundji, N’Dongo Mbaye, Rime, Nadia Guerbas, Anne Ogor, Thierry
Sinda,
Musicien :
Batista
17
h
Centenaire Bernard
Dadié
En
direct avec Dadié par skipe ou tel
Lecture : Houria, Moa Abaïd, Denise
Chevalier et Thierry Sinda
18h
Dédicace : Haïti la diplomatie des fondateurs par
J.J. Seymour
18
h30
Cocktail
19
h - 22 h
Scène
ouverte
+chansonniers :
Isalor’M,
Bruno Duperron, Tinou Lavital, Moustapha, Aimé Nouma, Marie-Christine
Bergier
Clôture
LIEU : Société des Poètes français
16, rue Monsieur le Prince
75006 Paris
Tel : 01 40 46 99 82
M° Luxembourg
/Odéon
Site web: www.neonenegrtitude33.afrikblog.com