15e Printemps des
Poètes des Afriques et d’Ailleurs
Du 2 au 18
mars 2018
"L’ardeur,
couleur café :170e anniversaire de l' abolition de l'
esclavage"
Hommage
à René Depestre
Pour
la quinzième saison consécutive, l’incessante ronde des belles hirondelles
néo-négritudiennes ressurgit nuitamment dans le noir ciel étoilé, limbes
poétiques printanières.
La
petite, petite armée grandissante de petits et grands soldats néo-négritudiens
semeur de vie, est franchement debout pour une énième nouvelle grand-messe
fraternelle sur le sol de France.
Je ne le
répéterai jamais assez, la néo-négritude est, et demeurera indéfiniment un
humanisme ! Toute autre direction ne serait qu’égarement, fraude et
usurpation!
La
néo-négritude appelle, en effet, au rapprochement fraterneld’abord
entre le peuple noir, puis entre celui-ci et le reste du monde pour
l’édification d’un monde meilleur, comme le clamait en son temps, notre parrain
inaugural Jacques Rabémananjara : « il est bon que les poètes des Afriques
et d’Ailleurs cherchent à se rapprocher, à se réunir le plus souvent possible
pour un fructueux échange d’expériences humaines : se connaître entre eux et se
faire connaître par ceux qui pratiquent la langue dont ils sont fiers de porter
la bannière ! » (Préface posthume à mon ouvrage:Anthologie des poèmes d’amour
des Afriques et d’Ailleurs, Orphie 2013).
Cet
objectif majeur est loin, très loin d’être atteint. En 2018, persiste la chute
de l’intérêt général, persistent les déchirements, persistent les haines
fratricides, persiste encore le drame inextinguible d’une perpétuelle Afrique en
longue mutation, laquelle transforme la Méditerranée en cimetière marin de
cadavres juvéniles.
Et
pour beaucoup de ceux qui passe la terrible ligne : que de tristesse parfois
dans les pays blancs ou l’égalitarisme ne rime guère avec effectivité! Et
pourtant comme l’avait signifié jadis le poète de la Négritude des années 1950,
Martial Sinda, l’enseignement semblait permettre aux
colonisés-indigènes-sujets-français de se hisser au statut valorisant d’évolué
du monde: « Mère, je t’oublierai, je t’oublierai, / Parce que le continent
blanc / Sera en saison de deuil ,/ C’est à ce moment que l’école / Donnera
des leçons et des leçons, / Des leçons de latin et de grec, / Des leçons sans
nombre à étudier par cœur,/ Afin d’être, paraît-il, plus tard, /
Un-monsieur-qui-compte-dans-la-vie , »( poème « Pour ma
mère »)
Ce monde est
égoïste et triste, mais comme le chantait France-Gall-Michel-Berger : RÉSISTE !
Et méfie-toi, continue la chanson: « Si on te fait danser sur une
musique sans âme » [...]
Et pour le début du monde / Danse, pour ceux qui ont peur / Danse, pour les
meilleurs». Ces paroles de Michel Berger, embrassant l’esthétique de l’émotion,
correspondent aux valeurs structurelles et esthétiques de la Négritude
historique. Cela prouve indéniablement que la Négritude, et par conséquent la
néo-Négritude, n’est guère seulement une couleur, mais elle est aussi et
surtout valeur fondamentale convoquant: la liberté humaine ! La dignité
humaine! Et la fraternité humaine! Jean Genet, le paria, et quelques autres
avant-gardistes de la pensée et de l’écriture l’avaient déjà
compris...
C’est
la meilleure me direz-vous : Michel Hamburger alias Michel Berger, ce
philosophe-parolier auteur d’une pièce de négritude !?
Il
ne reste plus qu’à lui tisser des liens de pensée avec le philosophe métis
sénégalais saint-louisien, Gaston Berger, père du célèbre chorégraphe Maurice
Béjart, fondateur de la célèbre école de danse dakaroise, à renommée
internationale : Moudra Afrique. Si
l’on rajoute à tout cela que Michel-Berger-France-Gall avait une résidence au
Sénégal, nous
atteignons le Sommet des mondes invisibles de l’africanité noire,
théorisée avec passion par le député-président-poète et
académicien Léopold Sédar Senghor; lequel avait consacré son recueil de
poèmes Hosties
Noires aux Tirailleurs sénégalais. Nous commémorerons en poésie
le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale à laquelle ont pris
de nombreux tirailleurs africains.
Nous saluons
le récemment départ vers l’au-delà de Grand-maman Bernard Dadié la
plus que Magnifique, restée toute sa vie durant dans ses traditions
natales, et nous envoyons nos fortes et sincères condoléances au
Grand-Père de la Littérature ivoirienne francophone, Bernard Dadié,
aujourd’hui âgé de 102 ans et au plus mal…
Nous
saluons également les artistes : Johnny Halliday (né, comme moi, Villa
Marie-Louise, Paris 9e), - en souhaitant que son héritage ne sois pas le lieu
d’une vénale et inutile bataille fratricide - la Gazelle, France Galle, et
le Kongo, Nzongo Soul, lesquels ont, tous récemment rejoint « le
Paradis blanc ».
Le parrain de
la 15e édition est Martial Sinda, professeur honoraire à la Sorbonne et premier
poète de l’Afrique Équatoriale Française, en 1955, en publiant chez
Seghers Premier
chant du départ, réédité
en 1956 et lauréat du Grand Prix de l’Afrique Équatoriale Française la même
année (prix remis pour la première fois à un auteur Noir).
Le poète à
l’honneur est le poète haïtien René Depestre né en 1926. Dès le lycée il
publiera en Haïti deux recueils de poèmes dans la mouvance de la Négritude
poétique parisienne. Laquelle
avait pour précurseur, et il ne faut guère l’oublier : l’auteur deBatouala, véritable roman
nègre : le Guyanais René Maran ; l’auteur d’Ainsi parla
l’oncle : l’Haïtien Prince Mars ; et l’auteur deBanjo, l’Américain
de la Harlem Renaissance Claude Mc Kay. Sans compter comme nous le rappelle
avec force Aimé Césaire : c’est à Haïti où la négritude s’est mise debout
pour la première fois ! Pendant la
période coloniale africaine et malgache Depestre écrira Cinq recueils de
poèmes :
Étincelles et Gerbe de
sang publiés à Port-au-Prince, puis dès 1951
avec Végétations de
clartés préfacé par Aimé Césaire et publié par Seghers, il
rejoint ainsi de manière stricto sensu le mouvement poétique de la Négritude
parisien tout en mêlant de plus en plus le combat de l’Homme noir avec celui des
« Prolétaires de tous les pays ». Suivront: Traduit du grand
large (Seghers, 1952) et Minerai
noir (Présence africaine, 1956). Après la décolonisation
africaine et malgache, il
continuera son œuvre tout en élargissant sa création littéraire à la nouvelle, à
l’essai et au roman avec notamment le fameux Hadriana dans
tous mes rêves publié
en 1988 par les éditions Gallimard, et récipiendaire la même année du Prix
Renaudot.
Nous
donnerons aussi chapitre à nos honorables et nombreux Poètes des Afriques et
d’Ailleurs. Carte blanche au recueil aujourd’hui enfin publié
: Chant du Black
Paname d’Henri Moucle (qui ouvrit, en juin 2017, en plein
Marché de la poésie de Paris, la collection « Poètes des Afriques et
d’Ailleurs » que j’ai installée aux éditions Delatour France). Carte
blanche encore au recueil Vestiges noirs et sang
mêlé de Marie-France Danaho (2ème livre à paraître
prochainement dans ma collection), et aussi à Aimé Nouma notre slameur-poète
avec son nouveau recueil En vers et pour
tous (Grandvaux 2018).
Mais Paris ne
serait pas Paris si les quartiers légendaires ne se rencontraient pas. Nous
ouvrons le bal néo-négritudien à Montmartre en collaboration avec
l’association Mondial
Montmartre,
pour leur présenter Henri, notre poète noir montmartrois bien-aimé
; et Montmartre
s’invite au Quartier Latin à la Société des Poètes français avec l’ éblouissante
Suzanne Valadon,
artiste peintre révèrée du 19 e siècle, auteur entre-autres, en 1919, du
tableau Mulâtresse nue tenant une la
pomme . Celui-ci s’inscrit bellement à contre-courant des
représentations caricaturales, jadis
majoritaires, réduisant inlassablement le Noir au rang de personae riduculus
éructant un éternel Ya bon Banania!!! Son fils le
grand peintre Maurice Utrillo sera de la partie.
Côté
province, une brigade de poètes des Afriques
et d’Ailleurs se rendra à la grande rencontre poétique de
Cabourg (côte normande) initiée par la Société des Poètes français qui a pour
nouveau président Jean-Charles Dorge.
Et
pour commémorer la fraternelle abolition de l’esclave des Nègres français de
1848 : 170 fois, 170 fois, nous sonnerons, avec ardeur, les éternelles
cloches mémorielles couleur café!
Enivrez
et enivrez-vous de poésie !
Le
président
Thierry
Sinda
COMITE
D’ORGANISATION
Président :
Thierry Sinda
Professeur de
lettres, poète, sociétaire de la Société des Poètes
français en charge de la Francophonie, critique de cinéma au
magazine Amina, Directeur de
communication du magazine Francophonie
Actualités, conseiller littérature et cinéma du
IIIe FESMAN (Festival Mondial des Arts Nègres – décembre 2009),
Président de l’Union
pour la Nouvelle France, Secrétaire général de l’association
des Amis de René Maran, Directeur général des Palabres Culturelles
Internationales, fondateur de la revue La
Feuille (revue panafricaine de cinéma), co-fondateur
de La Revue
Littéraire du monde noir, directeur-fondateur de la collection
Poètes des Afriques et d' Ailleurs chez Delatour France http://www.editions-delatour.com/fr/, et auteur d’une
thèse de doctorat sur la négritude. Il a publié Voyage en Afrique à la
recherche de mon moi enivré aux éditions Atlantica-Séguier
(www.atlantica.fr)
et Anthologie
des poèmes d’amour des Afriques et d’Ailleurs aux éditions
Orphie (https://www.editions-orphie.com/shop/)
Directeur
artistique : Moa Abaïd
Acteur, metteur
en scène, arthérapeute et co-fondateur de Radio beur et Radio
Soleil.
Contact : poetesdesafriques@gmail.com / 06
10 01 95 25
PROGRAMME
DU 2 AU 18 MARS
A
PARIS
Vendredi
2 mars : 18h30
En partenariat
avec Mondial
Montmartre présidée par
Martine Le Quentrec (
conférence-animation-coktail : 7 € pour les membres de l'une des deux
associations et 12 € pour les autres )
Rencontre-dédicace autour d'henri
Moucle
Lecture
musicale jazzy : Henri Moucle,
un poète noir montmartrois par
Thierry Sinda
Lectures
d’extraits de Chant du Black
Paname (éd.Delatour
France)
Suivie d’un
dîner (pour ceux qui le souhaitent)
Réservations
souhaitées :
Mondial
Montmartre
Madame Martine Le
Quentrec
Mail: mlqparis@yahoo.com
Tel : 06 17 83
20 11
LIEU : Restaurant
Gigi de Montmartre
33, rue de Clignancourt
75018 Paris
Métro: Anvers,
Château-Rouge, Barbès
A
CABOURG (côte
normande)
Du Vendredi
9 mars au dimanche 11 mars
Grande
rencontre poétique de Cabourg réunissant plusieurs
associations et initiée par la Société des Poètes
français
-
Barnums des associations sur la digue (promenade Marcel
Proust)
-Récital
poétique
-Conférence
: histoire des
poètes normands
-Repas de Gala
musical au Casino de Cabourg ...
Une brigade
du Printemps
des Poètes des Afriques et d' Ailleurs y
prendra part pour faire la promotion de la poésie que nous
défendons.
LIEU :
Mairie de Cabourg
A
PARIS
Vendredi
16 mars : 19h30 - 23h
Montmartre
s’invite au Quartier Latin
Lecture-dédicace-scène
ouverte : poètes, slameurs, musiciens.
Paroles
montmartroises : Chant du Black
Paname d’Henri Moucle, le poète noir Montmartrois (Delatour
France), Montmartre
Blues de Ferdy Ajax (Ices), Envers et pour
tous d'Aimé Nouma (Grandvaux), Gilles M'Arche (la condition du
modèle nu).
Musiciens: Rawill
Willis (Blues)
Débat: "Mulâtresse nue
tenant une pomme" de Suzanne Valadon (1919), une peintre montmartroise
anti-raciste à contre-courant de son
époque Par Thierry
Sinda
Lecture du poème sur ce
thème de son fils le peintre révéré Maurice Utrillo.
Cocktail-dinatoire
LIEU
: Société des
Poètes français
16, rue Monsieur le
Prince
75006 Paris
RER Luxembourg / Métro
Odéon
Tel : 06 10 01 95 25
Samedi 17
mars : 19h 30 - 23 h
Hommage
à René Depestre
Lecture-dédicace-scène
ouverte : poètes, slameurs, musiciens
Débat : René Depestre : Haïti, Négritude et
communisme Par Thierry
Sinda
Cocktail-dinatoire
LIEU : Société des
Poètes français
16, rue Monsieur le
Prince
75006
Paris
RER Luxembourg / Métro
Odéon
Tel : 06 10 01 95
25
Dimanche 18
mars :15h -20h30
Hommage
à René Depestre
Lecture-dédicace-scène
ouverte : poètes, slameurs, musiciens.
Débat : René Depestre,
un aventurier merveilleux Par Ferdy
Ajax(docteur ès Lettres)
Cocktail-dinatoire
Musiciens
: Batista, Ben
Nodji
Table ronde
: Qu’est-ce
qu’être poète aujourd'hui ?
avec :
Le Martiniquais Henri Moucle (Chant Black
Paname, éditions Delatour
France), La Guyanaise Marie-France Danaho (Vestiges noirs et
sang-mêlé à Paraître chez Delatour France),
l’Haïtienne Ferdy Ajax (Montmartre
Blues, éditions ICES), le Camerounais Aimé
Nouma (En vers
et pour tous, éditions Grandvaux) et la
malgache Hanitr'Ony(Deux fois une,
éditions Sépia).
LIEU
: Société des Poètes français
16, rue
Monsieur le Prince
75006 Paris
RER Luxembourg / Métro
Odéon
Tel : 06 10 01 95 25
Pour
le programme complet et détaillé : www.neonegritude33.afrikblog.com
René Depestre
"Mulâtresse nue tenant une pomme" de Suzanne Valadon (1919)