« Parcelle
à vendre », un roman de Arian
Samba, qui tombe à point nommé
En
cette rentrée littéraire, le Franco-Congolais publie « Parcelle à
vendre » aux éditions Les Lettres Mouchetées, une histoire qui n’est pas
que congolo-congolaise mais régionale. La vente de parcelles est devenue une
gangrène en Afrique centrale : que ce soit à Brazzaville ou à Kinshasa, à
Bangui ou à Yaoundé, beaucoup sont victimes d’arnaques foncières. Une même
parcelle peut être vendue à plusieurs personnes à la fois.
Le
cas de ce couple mixte – un Congolais et une Française, les deux principaux
personnages du roman – est très symptomatique de ce fléau des temps modernes. En
vacances à Brazzaville, ils en profitent pour acquérir un terrain en vue de leur
retraite. La mauvaise idée. Ils vont être confrontés à l’une des réalités noires
du moment. Pis, la loi est impuissante face à des arnaqueurs très puissants,
souvent protégés.
Ce
roman mérite un détour, d’autant qu’il est écrit dans une langue fluide. Une
construction nette et précise. « Le débiteur avait été le chef du quartier
jusqu’en juin dernier. En tant que tel, il arbitrait les litiges entre voisins,
et même les infidélités extraconjugales. Entretemps, il s’était rendu coupable
d’une escroquerie en vendant une demi-parcelle à trois personnes différentes, la
même année, en 2016. »
Sangonet.