Les éléphants du PARC de Dzanga Sangha à Bayanga, bouffés d’oxygène pour l’économie centrafricaine

Les éléphants du Parc National Dzanga Sangha à Bayanga
Les éléphants du Parc National Dzanga Sangha à Bayanga

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE

BAYANGA, 30 aout 2016 (RJDH)—Le PARC National de Dzanga Sangha regorge d’énormes richesses fauniques dont les éléphants qui se trouvent dans les Aires-protégées, même s’ils sont menacés parfois d’extermination par des braconniers en quête d’ivoire. C’est ce qui ressort du reportage réalisé par le RJDH à la Saline à Bayanga le 24 août 2016.

Il est 13 heures 30 min, nous entrons dans la forêt à la découverte des éléphants au pas feutré. Une marche de 45 minutes dans l’eau et dans la forêt avant de découvrir ce prestigieux lieu. La Saline, où les éléphants viennent s’approvisionner en sels minéraux, ainsi que d’autres espèces.

Dans cette forêt, c’est le silence qui domine. Lambert Padou, responsable du volet écotourisme dans les Aires protégées de Dzanga Sangha, qui a conduit la visite guidée nous décrit l’environnement « nous sommes dans la partie nord du Parc Dzanga Ndoki à la Saline. C’est une grande clairière d’une importance internationale. C’est ici qu’on peut voir les éléphants en temps réel 24h/24h mais très actifs à partir de 13 heures », a-t-il expliqué.

Ce jour-là, 157 éléphants sont sortis à la Saline pour se ressourcer.  Cette espèce animale a un mode de vie, « les éléphants ont un système de vie sociale bien organisé. Le père est solitaire et se sont les autres membres de la famille, notamment la mère et la tante qui s’occupent de l’enfant. Ils se connaissent dans leur lien maternel et se communiquent même en étant très éloignés », a ajouté Padou Lambert.

L’endroit est idéal pour ces éléphants. Mais qu’en est-il de leur espérance de vie et de leur mode de reproduction ? Les explications de Lambert Padou « Les éléphants peuvent vivre pendant 80 ans. Les femelles reproduisent au moins chaque six an. Il est difficile pour une femelle de faire des jumeaux mais cela est déjà arrivé sur le Parc de Dzanga Sangha. Ils ont horreurs des cochons à cause de leurs odeurs et aiment le sel minéral », a-t-il indiqué.

Dans cette région frontalière avec le Congo, le brassage est ambiant, mais comment faire pour distinguer les éléphants centrafricains et ceux des pays voisins ? « Les éléphants du PARC national de Dzanga Sangha sont identifiés grâce aux moyens technologiques. Ce mercredi 24 aout, un éléphant du Congo Brazzaville a parcouru plus de 200 km pour arriver à la Saline du parc Dzanga Sangha. Il a été reconnu après les échanges des photos par des chercheurs », c’est ce qu’a fait savoir  Andréa, une chercheuse américaine  qui vit depuis trente ans dans la zone.

Même si les éléphants vivent dans cette forêt protégée, il n’en demeure pas moins que les menaces des braconniers sont réelles. Mais face à ces menaces, les éléments des eaux forêts multiplient les patrouilles pour la sécurisation de l’aire protégée a signifié au RJDH le responsable d’écotourisme Lambert Padou.

Les Aires Protégées de Dzanga-Sangha font parties intégrantes du Tri-National de la Sangha, l’un des plus importants sites de conservation transfrontalière du Bassin du Congo. Ce Parc partage ses frontières avec le Cameroun et la République du Congo Brazzaville et constitue pour la RCA une source d’entrée de devise de son économie à cause des touristes qui visitent ce site malgré la crise.