Décès du journaliste-écrivain Benoît Kongbo

 

Décès du journaliste-écrivain Benoît Kongbo

 

Bonjour,
J'ai la profonde douleur de t'annoncer le décès de Benoît Kongbo, directeur de publication du journal satirique "on dit quoi" survenu ce lundi 11 mars 2013 à une heure du matin des suites d'une maladie. Le programme des obsèques n'est pas encore établi.
Je suis joignable au numéro de téléphone suivant: 0023672130214.
Bien à toi,
Wes.

QUI EST BENOÎT KONGBO? La presse en parle...

Né en septembre 1979 à Bangui.
Benoît Kongbo s’est intéressé aux arts plastiques (dessinateur et sculpteur il a participé à plusieurs expositions à Bangui) avant de se tourner vers l’écriture. Il est l'auteur de nombreux poèmes, nouvelles, romans et pièces de théâtre encore inédits pour la plupart.
Il réside à Bangui où il a fondé et dirige l'Acrétat (Atelier de Création Tamtam Théâtre) et le Centre Baobab (maison des jeunes)


textes
- Sous les tropiques du pays bafoué, roman, L'Harmattan, collection "Encres Noires", 2005.
- Balenguindi, recueil de nouvelles, L'Harmattan, août 2003.
- Automate, poésie, extraits publiés dans la revue "Indicible frontière", n° 5/6 juin 2003.

théâtre :

- Siriri, adaptation du conte Il n'y a pas de petite querelle d'Amadou Hampâté Bâ, mise en scène par Hurel Régis Béninga, création à Bangui en novembre 2003.

- L'Ombre et la vanité, mise en scène : Kocou Gbenakpon Yemadjé, festival "Déplaçons-nous" / Collectif 12 à Mantes la Jolie, en novembre 2007.


ouvrage collectif :
Paroles du coeur de l'Afrique. Edition bilingue français-sango, textes de : Michel Ouedane, Benoît Kongbo, Albert Kangbo, Pascal Roda. Editions du Jasmin, 2007.

projets d'écriture

"Lors de cette résidence, je travaillerai sur deux romans qui me sont très intimement liés. Ko Koché et Pays Bafoué, en fait finis, mais dont le style et la construction restent à retravailler. Cette résidence d'écriture devrait me permettre de les finir. Ceci fait, je pourrais enfin dire que je ne suis plus étranger à moi-même. Sinon, je serai toujours en train de me chercher, ce moi tantôt dispersé dans mes écrits, ce moi tantôt esclave de mon cÏur.

Ko Koché
Ce livre raconte la vie d'un jeune homme de 21 ans, artiste céramiste, dans un quartier de Bangui. Encore élève, il fait des fresques murales, il imprime des tee-shirts, des banderoles... pour survivre. Un jour, il fait la connaissance d'un expatrié français qui décide de l'aider dans sa démarche artistique. Sa vie va alors s'améliorer. Son quartier lui attribue une autre personnalité. Chaque jour, des commérages vont bon train. On raconte ici qu'il a beaucoup d'argent parce qu'il est l'ami des blancs ; on dit là-bas que les blancs l'exploitent parce qu'il est un artiste "plein de talent". Quant à ses parents, croyant de bon cœur à toutes ces rumeurs, leur grand rêve est de le voir partir en France un jour, comme le fils des autres. Mais lorsqu'il rencontre une fille qu'il aime, cela devient un grand drame pour ses parents... Pris dans ses problèmes avec sa famille et ses voisins à Bangui, il part à Bambari, pour prendre de la distance. Il y rencontrera son oncle et la "tradition"... Ce roman met en exergue la nouvelle société africaine avec la contradiction entre le modernisme et la tradition qu'elle nourrit, la relation entre les parents et leurs fils, l'amour et la haine du prochain, le sens de la solidarité africaine, les jours et les nuits qui encadrent notre existence, l'espoir des lendemains, la lutte pour la survie...

Pays Bafoué
De 1996 à 1997, trois mutineries successives ont terriblement secoué la République Centrafricaine. Pendant cette période, nombre de gens sont morts, beaucoup d'autres ont survécu tant avec des cicatrices sur les corps qu'avec des cœurs froissés. La situation du pays après ces événements reste très tendue. La méfiance, la haine tribale, la psychose d'un coup d'état ou d'une mutinerie, les relations politiques, le sens du pouvoir... demeurent des questions qui reviennent sans cesse au fil de la narration. Quatre ans après ces évènements, une tentative de coup d'état suivie quelques mois après par un soulèvement d'une partie de l'armée témoigne de cette tension. Ce livre est le témoignage de l'auteur, les moments qu'il a vécus avec sa famille, ses amis, avec lui-même. C'est aussi un regard sur son pays et ses gens que de grands troubles socio-politiques peuvent transformer, sans grande difficulté, en bourreaux et en victimes. L'avenir du pays est remis au doute..."

Benoît Kongbo


Source: beafrika.net 11/03/2013