Les causes profondes d'un
basket-ball centrafricain aux abois résument tout à fait les échanges actuels
par presse interposée et la situation de notre pays où un débat s'impose dans
les plus brefs délais pour une vision nouvelle de ce sport avec la mise en place
d'actions correctives.
Cette étape commencera par "Une
diaspora centrafricaine unie et forte", parlant sans langue de bois, sans messe
de minuit "Habituelle pratique de nos anciens baroudeurs du sport centrafricain
" où une tribune est ouverte et nous conduira vers le sens du devoir et des
valeurs claironnées mais impratiquées... dans ce grand nettoyage qui est en
cours.
La génération des quadragénaires
ou presque ont été longtemps spectateurs d'un système mafieux où tous les
intérêts nombrilistes ont toujours primé au détriment du sportif et de son bien
être.
Nos sexagénaires et
quinquagénaires ont échoué dans la promotion du sport centrafricain aujourd'hui
dans l'agonie et s'arc-boutent mordicus à la tête des institutions sportives où
leur modernisation tarde à s'instruire, toutes les infrastructures sportives
tombent en lambeaux et une formation d'encadrants techniques reléguée au dernier
plan.
Une seule question factuelle :
Peut-on faire le bilan de leur action sur les 20 dernières années sur un fichier
en posant les " Pros, Cons and ROI" (Avantage, Inconvenient et Retour sur
Investissement) ?
La primauté de ce débat est
d'ouvrir de nouvelles perspectives pour notre sport Roi en abordant tous les
sujets avant de se rendre à Bangui pour en découdre sur un éventuel état général
où les intéressés financeront leur voyage par leur denier propre dans l'intérêt
de la nation.
Pour ceux ou celles voire les
déracinés qui ne sont plus allés à Bangui depuis des années, le centrafrique et
ses mentalités ont beaucoup changé et pas toujours dans le bon sens. Il existe
aujourd'hui peu d'hommes de valeurs, integres à cause de la misère qui frappe
les hommes, le pays et le tissu economique.
Cette misère croissant de
manière exponentielle a affaibli certains intègres et a rendu certains
dirigeants puissants par méconnaissance des textes et par la non implication de
la diaspora dans le sport en général et le basket-ball en
particulier.
Cette diaspora devra
nécessairement jouer un rôle dans l'organisation et être force de proposition
que de briller pour certains par des grands discours ou par l'inaction depuis
des années.
Les manquements sont
énormes.
Je suis rentré de Bangui, il y a
quelques jours où je m'y rends 3 à 5 fois par an. La descente aux abymes est
visible même si une lueur d'espoir d'un changement à tous les étages continue de
planer dans l'esprit de nos frères restes au pays.
L'omnisport, notre
infrastructure vitrine, à peine rénové n'est quasiment plus fonctionnel en temps
de pluie ou dès 18 heures faute d'entretiens réguliers devant nos donneurs
leçons soit disant amoureux de ce sport....
Les joueurs en préparations
rentrent chez eux après chaque entraînement où une bonne nutrition n'est peut
être pas tous les jours au rendez vous.
Les exemples à citer sont
multiples. Mettons nous à table dès que nos dirigeants (CNOSCA et Fédération) et
le capitaine auront rendu leur rapport et l'objet de leur mission à Abidjan
ainsi que toutes les factures pour comprendre les causes réelles de cet échec
programmé et prévoir une approche nouvelle où un audit demeure
inéluctable.
Ce petit récit pour vous
rappeler qu'une diaspora forte financierement avec des convictions, des valeurs
et prête à respecter une certaine éthique pourra relever le basket-ball
centrafricain sans pour autant que cette diaspora soit directement bénéficiaire
de cet investissement.
Beaucoup d'entre vous ont
toujours refusé de rendre au basket-ball ce que le basket-ball centrafricain
leur a donné. " Pourquoi ? ".
Ces longues précisions pour
démontrer que certaines autorités sportives actuelles gèrent difficilement leur
quotidien rongées par une quête d'argent facile et n'ont aucune vision ou
programme de développement à ce jour pour le basket-ball.
Proposons un programme
totalement financé par une diaspora qui se professionnalise à destination d'un
championnat local sur les deux prochaines années et d'une détection
intercontinentale plus surveillée pour redessiner une équipe nationale jeune et
digne de ce nom avec une charte appliquée aux dirigeants et aux
sportifs.
Pour réussir ce programme ficelé
avec le concours de nos frères passionnés de Centrafrique, la convergence des
forces et de efforts doivent être le leitmotiv de cette nouvelle orientation. Un
conseil de surveillance verra le jour pour suivre toutes les actions futures à
mettre à en oeuvre. Ce pilotage s'exercera sans sentiment, sans
familiocratie et sans amitié. Une vision élitiste de cette réorganisation
coexistera avec le programme, oeuvrera via des brainstorming pour envisager
toutes les solutions nous conduisant vers une réussite sportive indéniable et
inculquera la notion " Rendre compte via des rapports de mission : Un support
exploitable " que d'ergoter car seuls les écrits
demeurent.
L'heure tourne, les échéances
pointent déjà le bout de leur nez alors agissons pour un renouveau du
basket-ball en eradiquant définitivement tous les profiteurs et perturbateurs
pour assainir enfin ce sport qui nous a fait tant vibrer.
Cette maladie sera traquée
partout où besoin sera et notre vigilance à toute épreuve régnera pour qu'enfin
le sportif soit mis au centre de nos préoccupations que certains dirigeants
nuisibles pour certains de fédérations fantômes.
Guy Maurice
LIMBIO (Octobre 2013)