Etude d'Impact environnemental et
social d'Aménagement de la route Bouar-Garoua Boulaï
Elaborée par
RESUME DU PLAN
DE GESTION ENVIRONNEMENTALE
Brève description du projet et
principales composantes environnementales et sociales
Le tronçon Bouar-Garoua Boulaï de
Le projet d'aménagement de ce tronçon a pour but de :
-
contribuer à un meilleur désenclavement des zones concernées avec une
facilitation d'accès, de communication, d'échanges et de libre circulation des
biens et des personnes, moyen de lutte contre l'insécurité grandissante ;
-
contribuer à la réduction des coûts et du temps de transport, grâce à une
utilisation permanente de route en tout temps, aux aménagements et aux mesures
de facilitation de transport et de transit qui seront mis en place ;
- de
revigorer l'économie dans les localités traversées et les villes telles que
Bouar et Baboua pourront connaître un essor économique important. Les délais de
livraison des marchandises seront améliorer ainsi que les conditions de confort
et de sécurité. d'améliorer les transports afin de permettre aux populations
d'avoir aisément accès aux soins de santé de meilleure qualité.
Les
activités du projet porteront principalement sur : (i) les terrassements, la
chaussée, le revêtement, les assainissements, la réalisation des ouvrages d'art,
la signalisation routière, la réalisation des bretelles d'accès aux principales
localités proches, la mise en place des aires de stationnements, la construction
de poste-frontière et pont-bascule ; (ii) la surveillance et contrôle des
travaux ; (iii) la mise en place des mesures d'accompagnement social et
environnemental: prévention du VIH-SIDA, plantation d'arbres.
Le volet
environnemental et social couvrira, entre autres, (i) le suivi de la mise en
œuvre des mesures environnementales et sociales, (ii) la sensibilisation des
populations sur les enjeux environnementaux liés à la protection de
l'environnement, sur la sécurité routière, sur les maladies d'origine hydrique
(diarrhée, paludisme), sur les IST et VIH-SIDA, (iii) la rédaction d'un plan
d'assurance environnement (PAE), (iv) l'élaboration d'un règlement intérieur
pour le respect de l'environnement par le personnel de l'entreprise et de
Au plan de classification, ce projet est classé en
catégorie 1, compte tenu du fait que la zone d'influence du projet est très
sensible à l'environnement et que les incidences environnementales sont assez
difficilement maîtrisables par la mise en œuvre de mesures appropriées.
Il est à noter également que le projet s'exécutera sur un ancien tracé
de routes et sur des emprises déjà existantes. Par conséquent, le projet
n'occasionnera pas de déplacement d'habitations. Par ailleurs, le long de la
route, mais en dehors de l'emprise, les maisons sont construites de façon
linéaire, et sont en majorité construites en matériaux locaux, à savoir le pisé
ou les briques en terre pour les murs, la chaume et la natte pour le toit. Dans
certains villages même, les lieux de culte sont des hangars, tout comme les
coins de cuisine. On rencontre certaines constructions en semi dur faites en
terre et recouvertes de tôles. Dans le cadre de l'amélioration de conditions
d'hygiène et de sécurité de vente des marchandises le long de la route, les
aires de stationnement seront construites. Le coût de ces travaux est inclus
dans le coût global du projet.
Principaux impacts environnementaux et
sociaux
Impacts positifs : Les principaux impacts positifs,
provenant de la réalisation du projet concernent l'amélioration des conditions
de vie de la population de la zone notamment à travers : (i) l'amélioration des
communications et de l'état sanitaire des populations ; (ii) l'écoulement aisé
des produits agricoles et pastoraux et le développement des activités agricoles,
pastorales, commerciales, artisanales et touristiques ; (iii) l'amélioration de
la qualité de l'éducation et de la culture générale des populations riveraines
favorisées par l'augmentation des échanges ; (iv) l'augmentation du nombre
d'emplois. Les impacts positifs indirects concernent principalement
l'accroissement de la lutte contre la pauvreté, due à l'augmentation des revenus
moyens par tête d'habitant ; l'amélioration d'accès pour les services officiels
et organismes chargés de la protection de la flore surtout de la faune.
Impacts négatifs : Les impacts négatifs potentiels sont essentiellement
d'ordres économique et biologique. L'impact potentiel le plus considérable
concerne l'augmentation des MST et du SIDA dû aux comportements sexuels douteux
et l'accroissement de la prostitution. Les autres impacts concernent (i) la
destruction des biens (arbres fruitiers, maisons, champs de culture, etc.), (ii)
l'augmentation de la pression sur les ressources naturelles de la région et des
maladies hydriques. Ces impacts négatifs seront toutefois atténués ou minimisés
grâce aux mesures réductrices ou d'optimisation. Il s'agit entre autre autres de
(i) la mise en place d'un processus de concertation et d'indemnisation des
populations sinistrées, victimes d'expropriation pour les travaux de route ;
(ii) la réhabilitation des sites d'emprunts importants ; (iii) la mise en œuvre
d'un programme de surveillance archéologique destiné à sauvegarder et à
valoriser les vestiges mis à jour ; (iv) l'appui aux services locaux (DR des
Eaux et Forêts, Dr de
Le projet
pourrait avoir des effets d'augmentation de population due à la migration des
travailleurs non-résidents. Ceci peut causer des problèmes sociaux, notamment,
l'accroissement des IST et du VIH-SIDA. Par ailleurs, pendant la mise en œuvre
des routes, d'autres problèmes concerneraient l'insécurité des usagers de la
route par l'augmentation de la vitesse.
Programme d'atténuation et de
bonification
Pour atténuer les impacts négatifs, les infrastructures
seront réalisées dans le respect des normes de gestion de rejets polluants dans
le milieu. Les véhicules de transport et les engins seront munis des dispositifs
contre la pollution.
Pour limiter les poussières, les travailleurs
seront sensibilisés sur les techniques de contrôle de poussières et des
équipements dépoussiérants seront mis en place sur les lieux concernés.
Le stockage et l'entretien du matériel de chantier seront réalisés sur
les aires étanches. D'autres mesures d'atténuation préconisées sont de :
o installer et assurer le fonctionnement d'équipements de lutte contre
la pollution pour les travaux ;
o prendre les dispositions nécessaires
(grillages, filet, panneaux protecteurs, etc.) pour éviter que des matériaux de
construction, des rebuts ou des débris ligneux ne tombent dans les cours d'eau ;
o prévoir et aménager des installations sanitaires sur les chantiers pour
l'élimination des eaux usées, récupérer les huiles, filtres, batteries usées et
les disposer de manière sécuritaire en concertation avec les autorités
concernées ;
o restaurer la végétation à la fin des travaux ;
o prendre
toutes les précautions afin de ne pas endommager la végétation le long des
routes et au niveau des sites d'emprunts ;
o remettre en état les emprunts
en réalisant le remblai et revégétaliser les zones d'emprunt et replanter des
espèces locales ;
o protéger les talus par des structures appropriées et
leur végétalisation avec des espèces locales ; prendre toutes les dispositions
afin de prévenir les accidents de travail pendant les travaux.
Des
ouvrages de franchissement seront construits pour ne pas entraver l'écoulement
des eaux de surface et celui des cours d'eau et les sites seront rétablis dans
leur état original. Le développement anarchique induit par l'aménagement de la
route devra inciter les autorités compétentes à veiller au strict respect de
l'application des lois d'urbanisme. Il est aussi recommandé des actions de
sensibilisation en matière de protection de l'environnement, de la sécurité
routière, des maladies d'origine hydrique (paludisme, diarrhée), des IST et du
VIH-SIDA.
Les travaux seront coordonnés de manière à ce qu'il n'y ait
pas d'interruption de trafic et si cela était nécessaire, les usagers seront
avisés à l'avance de telle interruption. Des mesures d'accompagnement sont
prévues pour l'amélioration de cadre et des conditions de vie de la population
riveraine. Ces mesures concernent notamment l'embellissement des entrées des
villages, l'aménagement des arrêts le long des routes, au niveau des villages,
pour le transport en commun et les aménagements sécuritaires (clôtures) au
niveau des écoles, l'aménagement des marchés et des points d'eau le long de la
route, la création de ralentisseurs au niveau des différents villages traversés
par les routes.
Les préoccupations ci-dessus, seront incluses dans les
cahiers de charges des entreprises pour leur mise en œuvre. Le suivi de la mise
en oeuvre du Plan de gestion environnementale et sociale (PGES) sera assuré par
le Comité Spécial de Suivi. Elle sera appuyée par l'environnementaliste de la
mission de contrôle. La sensibilisation des populations, qui vient en appui au
programme national du Gouvernement, sera assurée par les ONGs.
Programme de suivi et initiatives complémentaires
Le
suivi du PGES sera assuré par
Le suivi portera en particulier sur la
qualité de l'eau de surface et le maintien de la nappe phréatique, l'érosion, la
végétation de compensation, la sécurité des ouvriers et des chauffeurs, la
sensibilisation de la population à la sécurité routière, aux maladies d'origine
hydrique, aux IST et au VIH-SIDA, la réhabilitation effective des zones
d'emprunt et des carrières. Ce suivi concernera également la maîtrise du niveau
de nuisances affectant les résidents.
Le Gouvernement et le Fonds d'Aide
au Développement (FAD) procéderont à un examen détaillé de l'exécution du
projet. Les rapports fournis par le Comité Spéciale de Suivi du Ministère des
Travaux Publics et de l'Equipement comprendront, entre autres, l'état des
réalisations physiques des travaux, les problèmes techniques et environnementaux
rencontrés, les solutions envisagées, l'efficacité des mesures environnementales
et sociales. Ces rapports trimestriels seront transmis régulièrement aux
bailleurs de fonds.
Dispositions institutionnelles et besoin en
renforcement des capacités
Les cadres en charge de la mise en oeuvre de ces missions requièrent une
spécialisation adéquate sur l'évaluation environnementale et l'élaboration des
EIES et PGES et les audits des environnementaux. Pour le renforcement des
capacités, le projet prévoit leur formation sur le tas lors de la réalisation du
chantier.
Le Ministère de l'équipement et du désenclavement ne dispose
pas encore d'une cellule spécialisée des questions environnementales. A cet
effet, il serait utile d'en créer et de former le personnel dudit ministère en
matière environnementale.
La formation de ces cadres
portera sur :
- La pratique du suivi et du contrôle
environnemental dans les chantiers routiers
- L'élaboration des fiches de
suivi environnementale et leur utilisation
- La maîtrise des prescriptions
contenues dans le CPT et CPS
- La conduites des travaux d'expropriation et
indemnisation et la rédaction des rapports
- La rédaction d'un rapport de
suivi et de contrôle environnemental
- L'analyse des documents contractuels
du chantier (PGE, PPES, etc.)
- L'organisation et la supervision des
réunions de sensibilisation
Consultations publiques et exigences de
diffusion de l'information
La population riveraine, les ONGs dans la
zone, les autorités coutumières et administratives locales, les responsables
régionaux et sous-régionaux ayant en charge la gestion de l'environnement ont
été consultés pendant la conception et la préparation du projet par des réunions
et des contacts personnels lors de la conduite de cette étude. La même procédure
sera suivie pendant la mise en œuvre du PGES. Par ailleurs, le résumé du PGES
sera mis en ligne sur le Centre d'information Publique de
Estimation
Le coût
relatif aux mesures de protection de l'environnement est estimé à
1.194.140.810 F.CFA. Ce coût comprend les coûts d'investissement et
d'opération relatifs aux différentes mesures proposées (bonification et
atténuation), au programme de suivi, aux consultations, aux initiatives
complémentaires et aux dispositions institutionnelles.
- Coût pour la
surveillance et le suivi du chantier : 208.000.000 sur 30 mois ;
-
L'aménagement des écoles : 50.000.000 par établissement. 8 établissements sont
demandeurs soit
-
Aménagement des forages 7.000.000 FCA/forage. 20 établissements humains sont
demandeurs soit 140.000.000 FCFA.
- Construction des séchoirs
4.000.000/séchoirs soit 100.000/m2 de béton réalisé x 10 = 40.000.000 FCFA;
- Surveillance archéologique : 40.000.000 FCFA ;
-
Sensibilisation MST SIDA et sécurité routière : 50.000.000 sur 40 mois ;
-
Suivi écologique et plantation d'arbre : 55.000.000 FCFA sur 30 mois ;
- Les
mesures en faveur de l'intensification des techniques agricoles et d'élevage
s'élèvent à 30 millions de FCFA ; Celles de la vulgarisation des arbres
fruitiers et ornementaux sont évaluées à 32 millions et enfin l'appui à la
vulgarisation des semences performantes de maïs et de manioc à 30 millions de
FCFA soit un total 92 millions de FCFA.
- Indemnisations et Compensations :
237.130.000 FCFA. A la charge du gouvernement centrafricain ;
-
ralentisseurs 4.500.000 FCFA/ralentisseur soit 14.500.000 FCFA.
Les
coûts des autres mesures sont directement inclus dans le marché de l'entreprise
(remise en état des emprunts, stabilisation des pentes, végétalisation des
déblais/remblais, accès des riverains, aires de stationnement, etc.)
Echéancier de mise en œuvre et production des rapports
La
mise en œuvre des mesures environnementales et sociales durera pendant tout le
cycle du projet. La cellule d'exécution du projet élaborera des rapports
trimestriels sur l'état d'avancement de l'exécution du projet à l'intention du
bailleur et mensuels pour le maître d'œuvre. Ces rapports incluront, en outre,
les réalisations physiques des travaux, l'efficacité des mesures
environnementales et sociales, les indemnisations et compensations, les
problèmes rencontrés ainsi que les solutions envisagées.
Rédigé par Lambert NKOUM/MED, ACAP, le Jeudi 21 Juin 2007
A lire :
RESUME DU RAPPORT DE L’ETUDE
D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL
(Fonds africain de développement Février 2007)
CEMAC/Cameroun – République Centrafricaine – Tchad
Programme de facilitation du transport sur les corridors Douala-Bangui et Douala-N’Djamena
http://www.afdb.org/pls/portal/url/ITEM/2A117273C9F20920E040C00A0C3D76AD
République Centrafricaine -
Transports