Quelle analyse 
peut-on faire sur  la  résolution du sommet des Chefs d’états 
de 
                                  
     Trois (3) 
semaines après le putsch du nouvel homme fort de Bangui, les Chefs d’états de 
                                
Au regard du détricotage de la constitution et des acquis démocratiques 
par la junte au pouvoir, peut on estimer que les accords de Libreville demeurent 
viables ? Il n’en demeure pas moins que  les acteurs  principaux des pourparlers de Libreville 
ne sont plus représentants de leurs entités initiales et leurs rôles ont 
inversement changé. De facto, l’accord de Libreville a été vidé de sa 
quintessence et il n’a plus sa raison d’être. L’éviction même de l’ancien 
locataire du palais de la renaissance  
fait une entorse  à l’accord 
de Libreville et le rend immédiatement caduc. Manifestement, la reconduction de 
l’actuel premier ministre à son poste n’est  nullement la conséquence logique de  l’esprit des accords de Libreville. A 
travers cette reconduction du premier ministre, la junte au pouvoir espérait 
féderer autour d’elle toutes les forces vives de la nation. Cependant, il faut 
reconnaître que l’évocation de l’ accord de Libreville lors de la reconduction 
du premier ministre Nicolas TIANGAYE a été  juste un alibi, une stratégie du Chef de 
la junte au pouvoir pour rassurer l’opinion nationale et internationale de la 
suite logique du processus. C’est du pipeau…Avec le coup de force du 24 Mars 
2013, les accords de Libreville n’existent plus. Néanmoins, pour ressusciter cet 
accord il faut absolument ramener l’ancien locataire du palais de la renaissance 
à la table de la négociation. A ce titre plusieurs cas de figure sont 
envisageables et  les enturbannés 
n’y sont pas forcément attentifs…Une équation  compliquée  pour  la junte au pouvoir qui réconforte  régulièrement sa position.  On pourrait également se demander 
pourquoi les accords de Libreville refont curieusement surface  durant ce 
sommet? 
                                        
En réalité, plusieurs raisons démonstratives et convaincantes illustrent 
 ce fourmillement de système. Dans 
un premier temps, l’avènement de la junte au pouvoir avec ses cortèges de 
barbaries contribua  à une grande 
mutation au sein de la population centrafricaine au point d’amener une prise de 
conscience nationale qui dépasse les clivages, les aspirations partisanes et 
claniques. Dans un second temps, une vague de contestation due aux dégâts 
collatéraux de la junte au pouvoir s’organise de façon disparate, spontanée à 
Bangui et au sein de la diaspora centrafricaine en Afrique, en Europe, en 
Amérique si bien  que la somme de 
tous ces cris de cœurs isole davantage les enturbannés et le voisin aux pieds 
d’argile. Dans un troisième temps, les prétendants à la magistrature suprême de 
l’état centrafricain s’inquiètent du positionnement politique de la junte au 
pouvoir et estiment que le nouvel homme fort risque de postuler pour le prochain 
scrutin de même que tous ceux et celles qui participent à la transition 
actuelle. C’est dans cette optique que les décideurs de 
                                         
Déjà, les affres de la vie occasionnées par les enturbannés créent une 
ghettoïsation au sein de la population. Fort de tout ce qui précède, les 
lampions éclectiques de la communauté internationale sont braqués  sur les Chefs d’états de 
                                         
A fortiori, la junte au pouvoir devra réhabiliter les édifices publics et 
redéployer l’administration centrafricaine dans l’arrière pays. L’état 
désastreux des différents axes routiers ne facilite pas non plus la tâche et il 
est aisé d’admettre que la junte au pouvoir doit  en priorité opter pour  la reconstruction nationale en vue de 
permettre très rapidement le retour à l’ordre constitutionnel. Une tâche qui 
s’annonce difficile lorsqu’on sait que 
Rodrigue Joseph 
Prudence MAYTE