LES INCIDENCES 
DES DERIVES OLIGARCHIQUES ET DYNASTIQUES 
DANS LES DEMOCRATIES AFRICAINES 
Partant 
de l’étude conjointe du PNUD et de l’Unicef New-York 
L’actualité 
; portant remise de la dette de certains PPTE (pays pauvres très 
endettés) nous a servi de fil rouge jusqu’à l’un de 
ces 35 pays, 
Faire 
un zoom sur le cas centrafricain présente,  trois intérêts pour la compréhension du 
phénomène qui nous préoccupe
1° 
C’est un pays où il est difficile d’appréhender les contours d’un modèle 
socio-économique depuis les indépendances nominales. Les structures et les 
infrastructures héritées de la colonisation ont été détruites par les coups 
d’Etat et autres mutineries. Pour un pays rural à 75 %, on ne parle guère de 
l’importance du capital humain ; c’est-à-dire le capital à mettre en œuvre 
pour exploiter les richesses naturelles, construire les équipements publics, 
réparer les machines, bref nous faisons allusion aux savoir-faire, aux 
connaissances et compétences humaines intermédiaires indispensables à la production de la valeur ajoutée dans une 
économie mêmes avec des méthodes rustiques et artisanales. Le 
discours sur les métiers, sur la mise en place des structures de concertation en 
vue d’apporter des améliorations est inexistant dans le langage des hommes politiques et des organisations de la société 
civile. A défaut de cap fixé et de capitaine trouvé, le pays est un réservoir 
génétique de l’informel dont la principale caractéristique est d’être ni un 
emploi (pas de rémunération) ni un débouché professionnel ( pas de qualification 
particulière) mais plutôt une nouvelle forme d’esclavage pour les enfants dans 
les villes 
2° 
L’homme fort actuel, bien qu’il ait été 
élu au suffrage universel deux ans 
après un coup d’Etat, patauge dans l’obscurantisme et se complait dans le 
massacre à grande échelle de sa population, sous le regard complaisant des 
partis dits d’opposition et dans 
l’indifférence relative de la communauté internationale. L’audition du 
rapport de ce pays, tout récemment, par 
3° 
L’Etat ne fait pas la nation, c’est-à-dire naître et s’affermir par l’effort de 
construction d’un socle de valeurs communes. Depuis les cinq dernières années, 
les liens familiaux sont fragilisés et fragmentés au Nord (Est et Ouest) nord-est et nord–ouest ? , induisant ainsi 
des zones de non droit et détricotant le lien social au niveau national, étant 
donné la prolifération des groupes et bandes armés. Néanmoins, 
A 
la lumière de ces trois éléments, on est en droit de soulever un certain nombre 
de questions. 
Comment 
les 35 pays d’Afrique dont 
I) 
Sociétés 
africaines, anomie et vitalité ; quelle Afrique pour atteindre les 
objectifs de développement du millénaire ? 
L’examen 
du cas centrafricain reste au cœur de notre quelle ? observation étude ?. L’économie 
populaire ou perpétuation des systèmes informels et faibles syncrétismes de 
modernité est la caractéristique des sociétés centrafricaines ; constituées des 6 régions issues du mouvement de 
décentralisation. L’élan unitaire n’est que de façade, pour des raisons que nous 
évoquions précédemment. 
En 
revanche, l’impunité et l’autocratie à caractère clientéliste, et patrimonial 
sont la marque de fabrique de l’administration. Le modèle de l’économie 
d’accumulation, de prédation et de redistribution ignore totalement d’impliquer 
les communautés humaines et les collectivités territoriales situées en milieu 
rural, alors que, çà et là, dans les administrations civiles et militaires se 
construisent des féodalités. La résignation 
et/ou  les résistances sociales de 
ces pauvres jeunes désœuvrés se traduisent par l’enrôlement volontaire dans les 
groupes et bandes armés. Cet enrôlement relève davantage de la recherche du 
gagne pain que d’une véritable révolte politique, voire d’un projet politique de 
société d’alternative. Les partis politiques et les organisations de la société 
civiles Centrafrique peinent à ajuster l’Afrique à la mondialisation. Ils ne 
parviennent pas à faire passer le message selon lequel la mondialisation induira 
des changements et qu’il vaut mieux pour l’Afrique, y prendre part que de subir. 
Ils instrumentalisent excessivement et/ou n’ont qu’une approche idyllique et 
messianique 
du 
NEPAD, de l’Union Africaine, de 
Quelle 
est la réponse des sciences sociales à ces interrogations ?  Dit autrement, la recherche en sciences 
de gestion, dont le management, a-t-elle des instruments pour mettre en lumière 
les facteurs qui paralysent, voire sclérosent les possibilités pour les 35 pays 
d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement ? Le 
diagnostic des institutions Onusiennes au sujet de la difficulté pour l’Afrique 
d’atteindre le premier pallier de réalisation des objectifs du millénaire pour 
le développement n’est pas un invariant ; c’est-à-dire qui interdirait 
l’exploration d’autres logiques explicatives de l’emprise de la pauvreté. 
Pour 
ce qui est de 
1° 
L’instrumentalisation du désordre en sociologie des 
organisations. 
Comme pointé 
du doigt par une étude de deux auteurs 
[ Patrick- 
Chabal, Jean-Pascal Daloz ; rapporté par Claude Wauthier  Sept 
1999 Journal Le Monde ] 
le dirigeant politique de n’importe lequel des 35 pays n’acquiert pas sa 
légitimité par une bonne gouvernance, mais par sa capacité à faire bénéficier 
des retombées de son pouvoir la communauté ethnique le plus souvent qui l’a fait 
élire et de laquelle il est issu. Car, à 
l’opposé du modèle de l’Etat non patrimonial de Max Weber, où la redistribution 
est égalitaire et horizontale, cette forme de redistribution s’effectue 
verticalement au bénéfice d’un électorat particulier. 
S’agissant 
des Présidents-Militaires, c’est la communauté des militaires, co-auteurs du 
coup d’Etat et l’oligarchie civile formée de hauts cadres frustrés, qui 
bénéficient de ces retombées. Ce n’est qu’après avoir incrusté son régime que le 
leader fait entrer sa tribu ou ethnie dans la redistribution. Dans ce système 
l’opposition n’a pas de place, car les vainqueurs raflent toute la mise. On ne 
parlera même pas d’opposition dans le cas centrafricain. Il s’agit plutôt de mécontents, de 
frustrés ou de menacés dans leur existence s’ils 
tentent de se montrer actifs. C’est une des raisons de la faillite du 
modèle de démocratie parlementaire à l’occidentale dans la plupart des 35 pays 
africains. Sous des dehors de démocratie 
formelle des élites, une oligarchie se construit. 
Les 
partis politiques, les gradés de l’armée et des différentes composantes de la 
force publique, les hauts magistrats, se transforment en organismes 
oligarchiques et, pour conserver leurs prestiges et autres immunités, impulsent 
insidieusement des orientations dynastiques .Le goût prononcé pour 
l’aristocratie aboutit à une dénégation de toute rationalité politique et donc, 
on traite avec snobisme l’intérêt vital des communautés humaines et des 
collectivités territoriales.  L’Etat 
étant le seul pourvoyeur de travail, donc de source de revenu, il suffit d’être 
performant en allégeance et excellent en courtisanerie, pour conserver très 
longtemps ses privilèges. 
2° La 
duperie des idéaux démocratiques et la psychologie sociale des pauvres affamés. 
Nous 
nous souvenons la ferveur avec laquelle les foules ont accueilli le coup d’Etat 
du 
Le 
concept de transition n’était qu’un   miroir 
aux alouettes, un numéro d’illusionnisme pour rester dans le champ lexical du 
cirque. Patiemment et sûrement, le Général-Président a installé son 
cirque et s’est débarrassé de mauvais trapézistes et autres jongleurs de la duperie des idéaux 
démocratiques. Le besoin de vénération de leader chez les masses a induit la 
montée fulgurante et les ascensions sociales de tout genre. 
Entre 
temps, le mécanisme accélère le déclin des anciens aristocrates et construit la 
montée de la nouvelle oligarchie.  
Deux 
ans plus tard, le Général-Président autoproclamé remporte sans coup férir les 
élections et l’effet oligarchie se poursuit 
dans son aspect redistribution verticale. 
L’économie 
africaine, contrairement aux économies socialistes aux lendemains de 
l’éclatement du pacte de Pacte de Varsovie ne sait pas ce que c’est que la 
transition. Les ex pays communistes ont vécu une transition d’une économie de 
type socialiste à une économie de marché. Les économies africaines sont restées dominées par l’informel et le capitalisme d’Etat. Des auteurs 
complaisants aident les loups à hurler mais se passent royalement des questions 
de régulations du conflit séculaire 
entre le Capital et le Travail. 
Or, le 
désordre que représente la dictature de l’informel et que les dirigeants africains, avec la 
complicité, voire l’indifférence de certaines organisations de solidarité 
internationale lesquelles ? , 
instrumentalisent à volonté, cache une limite des capacités de gouvernance des 
oligarchies dynastiques. L’économie dite informelle est assignée par la 
nomenklatura à demeurer sans nomenclature et donc échappe aux évaluations 
statistiques. Elle est loin d’évoluer dans le sens de ce qu’Alfred Sauvy appelle 
« la théorie du déversement ». 
Ce n’est 
un secret pour personne, qu’il n’ait est pas facile de mobiliser les capitaux dans 
n’importe lequel des 35 pays. 
Ce n’est 
pas qu’il manque des richissimes en Afrique. Ils le sont devenus, non pour avoir 
été entrepreneurs mais pour avoir fait partie, tout au moins la grande majorité, 
de la baronnie d’Etat ou de l’oligarchie civile et militaire. Statut qui les met 
à l’abri de toutes obligations fiscales et douanières et leur confère toutes les 
immunités imaginables. Ainsi, ils ne savent pas ou perçoivent mal les enjeux des 
investissements dans l’outil de production et de transformation ; bref, 
dans l’entrepreneuriat de longue durée. La  
sécurisation des transactions qui pourrait être une solution à la lutte 
contre la corruption n’intéresse personne ; pire encore la question de 
qualification professionnelle ne fait pas 
débat puisque la contre partie du travail dans le secteur informel reste 
et demeure la fourniture du repas quotidien et de temps à autre de 
l’habillement..
A 
l’observation, les populations des 35 pays ont une représentation messianique du 
développement, à telle enseigne qu’elles l’attendent fiévreusement, alors que 
les conditionnalités de réalisation des 8 objectifs de développement du 
millénaire sont loin de poindre à l’horizon. La pauvreté devient alors une 
maladie orpheline pour les communautés humaines et les collectivités 
territoriales en milieu rural. On aurait tout essayé, vaccins et/autres mesures 
de prophylaxie mais vainement. Il se trouve que la recherche n’a pas dit son 
dernier mot. Pour lutter contre la pauvreté et favoriser l’accès du plus grand 
nombre à l’autonomie et à leur émancipation, d’autres régions du monde, en 
Amérique latine et en Asie du Sud-est ont, par des mesures incitatives, fait 
émerger une classe d’entrepreneurs qui a fait propager, telle une tâche d’huile ou une traînée de 
poudre,  l’esprit d’entreprendre 
dans le tissu social. Ce ne sont pas les orientations oligarchiques et 
dynastiques, de type doctrine de la jungle 
Birmane , aidées de l’humanitaire d’urgence, qui outilleraient les 
communautés humaines et les collectivités territoriales en vue de la croisade 
contre la pauvreté et participer ainsi à la réalisation des Objectifs du 
Millénaire pour le Développement. 
II) La problématique de l’insertion dans la 
mondialisation polarisante échappe aux 35 pays 
d’Afrique.
A l’aune 
de certains principes séculaires qui servent de trame à l’autorité de chef dans 
l’histoire de l’humanité, l’Afrique au sud du Sahara ne saurait prétendre être 
la seule région du monde à se prévaloir d’une grande tradition de domination 
individuelle ayant sa racine dans la volonté collective. Dit autrement, ce n’est 
point la sublimation du chef par les affamés que nous considérons comme source 
d’insurrection potentielle mais la montée du népotisme, l’insécurité des 
transactions et le mépris des droits humain. La conjonction de ces facteurs 
constitue le phénomène oligarchique le plus grave, qui maintient les communautés 
humaines et les collectivités territoriales en zones rurales, à la périphérie de 
l’humanité et, est de nature à compromettre irrémédiablement leur chance de 
réinsertion dans la mondialisation. Comment comprendre et expliquer la menaçante 
relégation des populations des 35 pays à la périphérie de la mondialisation 
? Leur non participation à la mondialisation est-elle la cause ou l’effet ? 
Quel est le degré d’implication des populations vivant de l’économie populaire 
ou économie formelle dans la lutte contre la pauvreté ? 
Quelles sont les fonctions politiques de la société 
civile et quel est l’impact du renouveau culturel et religieux dans la lutte 
contre la pauvreté, notamment en matière de renforcement des capacités humaines 
et   organisationnelles des communautés et des 
collectivités territoriales ?
1° Quel 
avenir les 35 pays d’Afrique réservent-ils à leur jeunesse à la lumière de la 
définition que l’on donne du développement durable ? 
Le 
rapport Brundtland de 1987  définissant  le développement durable insiste bien sur 
la satisfaction des intérêts de la génération présente sans sacrifier ceux des 
générations futures. 
Il nous 
paraît inimaginable de séparer ce rapport de l’esprit même des 8 Objectifs du 
Millénaires pour le Développement.
Représenté 
sous forme d’un triangle pour bien marquer l’articulation et les 
interdépendances entre l’économique, le social et l’environnemental mais dans 
une logique de paradigme, les pratiques en Afrique laissent entrevoir plutôt une 
vision antagoniste qu’une approche protagoniste des composantes du paradigme, 
par  exemple la peu ou prou implication du 
social et l’absence de fertilisation croisée entre secteur formel où le secteur 
parapublic est en quasi monopole et le secteur informel, sans nomenclature, en 
tant que modèle économique. Ce secteur cache-misère sert de repaire pour les 
oligarchies corrompues alors qu’il constitue potentiellement un levier de 
développement territorial au niveau local. Malheureusement, force nous est 
donnée de constater, que la construction antagoniste est la plus répandue et 
servie à la sauce, soit de l’absence de moyens soit de la théorie du complot 
et/ou des africains, parias de la mondialisation. L’exemple, qui crève les yeux est celui de 
Pour peu 
que l’on s’efforce de décrypter les politiques publiques mises en œuvre, on se 
rend très vite compte que ces mesures d’organisation économiques et sociales 
sont de nature à enraciner davantage les communautés humaines et les 
collectivités territoriales dans la pauvreté que de les en arracher. Rien de ce qui est fait  a vocation à durer. Le précaire est la 
trame des de toutes les politiques publiques Le postulat dominant est 
que, plus les populations sont tyrannisées par la misère et l’ignorance, mieux 
elles dépendront de la miséricorde de la baronnie et de l’oligarchie. 
2° 
La 
vision d’alternance se substitue à la vision d’alternative, plus créatrice et 
créative.
Les 
théoriciens des africains,  parias 
de la mondialisation font involontairement 
le lit à la montée du mouvement des dynasties dans les démocraties balbutiantes. 
La progéniture des anciens dirigeants serait mieux outillée pour garder le temple des intérêts et des 
oligarchies montantes, avec les mœurs et pratiques politiques que l’on sait et 
les intérêts des acteurs extérieurs. La problématique à construire est celle du 
type de modèle économique permettant aux populations 
exclues de la mondialisation d’y participer à nouveau. Dit autrement, il 
ne s’agit plus pour les oligarchies et la baronnie militaro-politiques de continuer à servir des VRP des complexes 
militaro-industriels ou de fournisseurs de diamant, d’uranium, de pétrole et 
autres, à ceux qui les incrustent au pouvoir, pour les victoires par 
anéantissement de l’autre soit par asservissement soit par des pratiques 
humiliantes et dégradantes. 
La 
mondialisation ne livre pas de guerre particulièrement aux africains. La guerre qu’elle mène est une guerre 
asymétrique, une guerre d’intelligence économique. Pardonnez nous cette 
métaphore plus ou moins triviale. Si les 35 pays veulent attraper le fauve 
qu’est la mondialisation, ils doivent parvenir à attacher la proie sur un arbre, 
leur baobab. C’est-à-dire, qu’ils doivent s’efforcer de participer à la 
mondialisation, en investissant dans les outils de production et de 
transformation, en créant les conditions propices à la sécurité des 
transactions. 
C’est 
cette capacités d’appropriation des 
instruments, cette aptitude  à 
capter des externalités technologiques venant du secteur formel qui permettrait 
aux acteurs du secteur informel de croiser les savoirs locaux et les savoirs 
scientifiques,  susceptibles de 
générer de nouveaux modes et méthodes de production, de transformation, le tout 
se fixant comme objectif, à court, moyen et long termes, de faire de l’accès à 
l’autonomie et  à l’émancipation, la 
nouvelle régulation socio-économique. 
Conclusion. 
Les 
codes et les valeurs spécifiques que revendiquent les oligarchies et baronnies 
continueront-elles de tenir debout face aux exigences d’ouverture à la 
mondialisation et à la nécessité de lutter contre la pauvreté ? La thèse de 
l’Afrique ; victime de pillage apporte-t-elle des améliorations quant au 
sort des communautés humaines et des collectivités territoriales non 
aménagées ? Nous soutenons avec hardiesse que les communautés humaines et 
les collectivités rurales sont davantage soumises à rude épreuve par l’absence 
de preuve de volonté de l’oligarchie à les émanciper de l’emprise de la 
pauvreté. La posture de méthode de gouvernance vise à penser pour les pauvres et 
posant aristocratiquement le regard sur ces entités au lieu de penser avec eu, 
en intégrant leur regard et leur représentation.  
Sauf 
erreur ou prétention débordante de notre part, la mission de l’Etat dans le 
champ du développement est de créer les conditions et les mécanismes favorables 
à la combinaison des facteurs de production qui engendre la création de 
richesses. Les 35 pays africains vivent depuis cinquante ans dans une erreur 
monstrueuse selon laquelle la seule injection massive du capital financier 
suffirait à transfigurer leurs performances économiques et que leur dotation en 
capital financier apporterait automatiquement efficacité, croissance et 
prospérité accrue. Pour ce qui est du cas centrafricain, cette injection serait la baguette 
magique qui désenclaverait par miracle les six régions et ferait tomber du ciel 
des ports 
maritimes, ? des 
aéroports ? des routes et 
autoroutes, des pôles structurants de tout genre.
 A notre humble avis, la sortie de la 
pauvreté, et donc de ce sophisme de cinquante ans, ne requiert pas un haut 
niveau de formation du capital, ni une théorie sophistiquée de 
« l’Afrique ; parias de la mondialisation. Une telle sortie requiert 
l’impulsion et l’inspiration de changement d’attitude et de mœurs qui 
s’opposent , au nom de la singularité culturelle au progrès, une sorte de 
mésonéisme 
 
Il 
s’agit d’impulser une dynamique de disposition à produire pour le marché interne 
et externe plutôt que pour la subsistance et la refondation de politiques 
publiques appropriées La formation de capital, pour une part essentielle, n’est 
pas une condition préalable au progrès matériel mais un élément concomitant . 
C’est le seul fétiche, fait remarquer un auteur [Peter Bauer ; 1981]
Les mots 
d’ordre officiels du genre la jeunesse est l’avenir du pays et autres 
phraséologies creuses et insipides sont perçus par les populations laissées pour 
compte, comme étant désormais vides de sens. L’enjeu réside dans l’éducation et 
la formation au développement qui induit ouverture aux autres cultures et prise 
en compte des interdépendances entre pays et régions du monde en rejetant 
certains archaïsmes culturels qui handicapent l’émancipation et brident et 
figent l’authenticité culturelle. La citoyenneté 
reste à inventer.. Elle devrait 
structurer la recherche des voies de sorties par l’inventivité organisationnelle 
des communautés humaines et des collectivités territoriales, par l’inspiration 
et l’impulsion de questionnement constant venant des partis politiques et des 
organisations de la société civile. Or, ces acteurs s’installent dans les 
poncifs et les sentiers battus de la déploration, sont de connivence avec 
l’oligarchie et la baronnie plutôt d’interpeller, par le concept de citoyenneté, 
les snobes au respect des droits civiques et à la revendication d’être des 
artisans d’une société, ayant l’idéal de 
l’hétérogénéité.
 Le chantier de la localisation et du 
repérage des leviers de développement territoriaux est loin d’être à l’ordre du 
jour, dans un pays comme 
Le 
premier pas de cette longue marche vers la réalisation des objectifs du 
millénaire pour le développement consiste à trouver la cléf dans 
l’expérimentation de l’aménagement de territoire, le croisement des savoir-faire 
locaux et des savoirs scientifique dans différentes couveuses, la valorisation 
des métiers et des savoir-faire dans les fertilisations croisées [ 
Entrepreneuriat, Travaux de Douba ;G. NDR Cahier AUF ] 
L’Afrique 
produit plutôt qu’elle ne transforme. Paradoxalement cette capacité productive 
est artisanale et rustique à tel point que la mondialisation de 
l’absorbe pas [règne du secteur informel] alors que les communautés 
humaines et les collectivités territoriales [acteurs de l’informel] consomment 
avec avidité ; voire addiction, la moindre technologie moderne présente sur 
le marché ; téléphone portable haut de gamme, appareils photos numériques, 
les DVD et CD ; tous les produits made in China.
Enfin, 
nous réfutons la posture de victimisation ou de l’Afrique ; paria de la 
mondialisation, car, ce n’est ni d’un management d’injonction ou de prescription 
que viendra l’insertion du continent dans les échanges internationaux pour un 
modèle économique fondé sur l’échange juste mais d’un management d’incitation. 
Gervais Douba (03 octobre 2009)
- Université de 
Rouen
- Membre de l’académie de 
l’Entrepreneuriat et du réseau de recherche en entrepreneuriat de l’AUF