LES RAISONS DE LA 
COLERE
   L’armée nationale centrafricaine 
est une chose tellement importante que nous aurions grandement tort de la 
laisser aux seuls soins du Président élu des Centrafricains et des bras 
cassés  qui l’entourent et qui 
empêchent tout débat sérieux autour de cette question capitale .  La RCA n’appartient pas au Président 
Touadéra . Celui-ci doit se conduire comme son humble serviteur . Il n’est pas 
un «  deus ex machina » 
mais un simple locataire du palais de Renaissance ! 
     I . Le premier bras 
cassé
   Le premier des bras cassés 
centrafricain est le Président Touadéra  
qui, par ses multiples et constantes déclarations soporifiques et 
anesthésiantes, endort à longueur de journée tout le peuple centrafricain . 
 Trois exemples de ce florilège 
présidentiel nous serviront d’exemples : 
-« Nous optons pour une armée de 
garnison » : cette option touadérienne  fait penser furieusement  à la ligne Maginot, chère à l’Etat-major 
français à la veille de la deuxième guerre mondiale .  On a vu ce que cela a donné devant la 
chevauchée mécanique du général Maneim et  
de son fameux colonel Gudérian en 1940 ! La RCA n’est pas condamnée 
à rééditer l’erreur française en enfermant ses soldats dans des casernes . Point 
n’est besoin de sortir d’une académie militaire pour savoir que cette option 
restera obsolète tant que les frontières centrafricaines seront poreuses .  Une armée de projection sera plus 
indiquée pour bouter d’abord hors du territoire tous les indésirables . Pour 
cela, nous aurons besoin de moyens de transport rapides, de drones, de commandos 
aguerris , de services de renseignements efficaces etc…Si les mercenaires se 
déplacent en véhicules  quatre roues 
motrices, il faut des véhicules quatre roues motrices aux FACA, s’ils ont des 
motos, il faut fournir également des motos aux FACA . Dire le contraire c’est 
étaler son incompétence dans la situation actuelle de la RCA et /ou mentir 
. 
-« discuter pour faire taire les 
armes » : chaque jour que Dieu fait apporte un démenti formel à 
cette assertion présidentielle qui devient du coup un aveuglement suicidaire, 
coupable et pour tout dire irresponsable . 
-« les armes doivent se taire » : 
Monsieur le Président, depuis que vous ressassez cette mantra absurde, personne dans votre 
entourage pléthorique n’a eu le courage de vous souffler  qu’elle est nocive et inefficace ? 
Ne dites rien, le doute vous profitera …
   La présence des Russes dans votre 
entourage n’aurait de sens que si elle permettait in fine de vaincre les ennemis de la RCA 
. 
    II . Les autres bras cassés 
   Je lis que le Premier ministre 
centrafricain offre plusieurs millions pour obtenir la tête d’un des chefs  mercenaires qui ont mis la RCA en coupe 
réglée .  Pourquoi celui-là plutôt 
que les autres, on manque de précision .  
Cela fait penser au menu fretin envoyé à la Haye alors que les vrais 
assassins du peuple pavoisent en RCA . 
   L’inamovible ministre des mines 
malgré son sextape, ses permis de prospection douteux jamais soumis au Parlement 
comme l’exige la Loi fondamentale est la caricature vivante de ce 
gouvernement  autiste, incompétent 
et insensible aux malheurs des Centrafricains . L’auteur de ces lignes qui 
barboté dans le fleuve saccagé à Bozoum lui demande humblement ce qu’il a obtenu 
en contrepartie de cette destruction à long terme ( mercure ) en dehors des 
dessous de table . Que dit le cahier des charges pour la partie chinoise ? 
L’établissement secondaire situé à quelques encablures du cours d’eau 
a-t-il  été agrandi, équipé et 
transformé en lycée spécialisé dans la recherche scientifique de l’or ? 
Combien d’écoles et de dispensaires pour soigner les populations locales 
exposées aux produits toxiques ? 
Il est ridicule, 
voire grotesque de désigner le père Aurélio comme un agitateur politique, un 
homme intéressé par le sous-sol centrafricain ou je ne sais plus quelle autre 
ineptie du même tonneau ! Vos insinuations ne vous grandissent pas , vous 
et votre Premier ministre . Depuis toujours, ce religieux et humaniste n’a fait 
que défendre les populations centrafricaines, leurs droits à vivre en paix sur 
la terre de leurs ancêtres . Il n’est pas redevable de vos turpitudes à 
répétition .
Si vous 
l’expulsez, il rentrera tranquillement chez lui et le Vatican l’enverra ailleurs 
poursuivre son sacerdoce . Ce qui sera une grande perte pour la RCA . Si je 
devais décerner un certificat de centrafricanité à quelqu’un, c’est au père 
Aurélio que je le donnerais et non à vous, Monsieur le ministre ( ou le 
Sinistre ? ) . Cette pratique absurde qui consiste à casser le thermomètre 
( père Aurélio) qui indique la fièvre ( pollution extrême) doit céder le pas à 
une réflexion calme, posée et digne sur le devenir de la RCA . 
   Dernier exemple de 
dysfonctionnement inadmissible dans un pays en guerre : l’existence d’un 
bouffon au cœur de l’Etat en la personne de Ngouandjika  .  
Le bouffon est un apanage des cours royales , mais un bouffon 
centrafricain qui livre les secrets de l’Etat pendant des heures sans être 
contredit , cela en dit long sur la déliquescence de cet Etat !  
    Que conclure de ce triste 
constat ? Que notre pays ressemble aux fameuses écuries d’Augias …Mais 
comment le nettoyer et SURTOUT avec qui ? Ici, c’est l’affaire de TOUS les 
Centrafricains et non de quelques uns seulement qui ont perdu tout sens des 
responsabilités . Pour eux, le mot DIGNITE de notre devise est incongru . 
Etonnez-vous après cela qu’un Boris Becker « Boum Boum » en 
délicatesse avec le fisc de son pays ou récemment un Néerlandais de quarante se 
promènent avec des passeports diplomatiques centrafricains et que l’armée 
nationale soit sous-traitée ! Que l’esprit de nos ancêtres protège la RCA . 
                        
                   Le 
19 Septembre 2019 ; David KOULAYOM-MASSEYO.