SI VIS PACEM PARA BELLUM
(« 
SI TU VEUX LA PAIX PREPARE LA GUERRE »)
    Où le Président Touadera et 
son gouvernement ont-ils vu ou appris que des criminels ont déposé les armes 
sans y être contraints ? La guerre qui sévit en Centrafrique a été conçue 
et financée à l’étranger avant d’être imposée chez nous. De facto, elle est devenue une guerre 
civile . Ce qui nécessite de changer de paradigme militaire d’autant plus que la 
Minusca qui a un calendrier secret en RCA se comporte objectivement sur le 
terrain comme une alliée des mercenaires apatrides qui écument notre pays . 
Impunément . 
    Les Grecs ont fait semblant 
de lever le siège de Troie en laissant un cadeau empoisonné . Plus près de nous, 
la France prise à la gorge par le Blitzkrieg , pouvait compter sur un 
De Gaulle, généreusement accueilli par Churchill à Londres . Où sont nos 
stratèges face aux barbares venus du Niger, du Tchad, du Soudan et du Nord 
Cameroun arides, pour qui notre pays riche, bien drainé apparaîtra toujours 
comme un Eldorado ?  « Si 
vis pacem para bellum », répond le sage romain . 
    Et pour commencer une 
proposition : nous devons être prêts à troquer une mine d’or ou de diamants 
pour sauver notre pays : les Centrafricains ne mangent ni or, ni 
diamants ! 
    Il est entendu que les 
présidents Déby, Béchir et peut-être Biya jouent un double jeu en déversant le 
trop plein de leurs voyous, désoeuvrés, mercenaires et/ou opposants sur notre 
pays . On se prend à rêver d’une diplomatie agissante envers ces pays combinée à 
quelques actions vigoureuses aux frontières pour nous débarrasser de ces 
gueux ! Au nom de quoi, Sidicki avec sa gueule cassée, qui est un citoyen 
camerounais va-t-il s’installer en Centrafrique sous prétexte d’assurer la 
sécurité de Peulhs ? N’est-ce pas que le monopole de la violence doit 
revenir à l’Etat ? 
    Déby qui a ruiné son pays en 
dilapidant les devises pétrolières dans l’achat d’armes, le faisant passer pour 
« le gendarme de 
l’Afrique » doit être mis devant ses responsabilités quand il 
transforme la longue frontière entre les deux pays en passoire à sens unique . 
Que Biya reprenne sa « gueule 
cassée » de Sidicki et que Béchir cesse de jouer au chat et à la souris 
avec Touadera ! 
    Quant à la France, pays des 
droits de l’homme, elle vient de clamer à la face du monde, par un non-lieu 
retentissant de trois juges d’instruction, son mépris d’innocentes petites 
victimes centrafricaines de sa soldatesque ( Sangaris). Cela rappelle d’autres 
temps et d’autres mœurs . En matière de probabilité, il est pratiquement 
impossible que dix gamins centrafricains pris isolément, décrivent des pratiques 
sexuelles identiques inconnues d’eux, qu’ils donnent les mêmes pseudonymes des 
soldats français et qu’ils voient les mêmes tatouages sur les corps de leurs 
bourreaux . Et que dire des enfants métis engendrés par les mineures ? Sans 
parler des pratiques zoophiles ? La France du président « Jupiter et philosophe » Macron se 
grandirait en créant a minima, un 
orphelinat et une fondation dédiés à l’enfance centrafricaine au lieu de se 
cacher sans vergogne derrière sa justice aux ordres ! La balle est aussi 
dans le camp des autorités centrafricaines et des juristes de ce pays . Ce n’est 
pas aux ONG uniquement de défendre les nôtres …
    Les paysans de Paoua, ville 
des trois frontières, grenier de la RCA, refusent d’intégrer les sites de 
réfugiés : ils veulent retourner dans leurs villages en ces temps de 
calendrier agricole surchargé . C’est heureux . Cette pression paysanne 
doit être prise en compte par le gouvernement et la Minusca( ?) dont le 
représentant Parfait Onanga ne sort de ses bunkers de Bangui que pour suivre le 
Président Touadera partout comme son ombre . Nous suggérons d’ailleurs à 
Touadera de délocaliser son gouvernement à Paoua, Alindao, Mobaye, Kaga-Bandoro, 
Batangafo, Bria, Ndélé…enfin partout où besoin sera pour obliger ENFIN la 
Minusca à déployer les douze mille hommes mis à disposition pour protéger les 
populations civiles centrafricaines . A défaut, il faut passer outre la Minusca 
et envisager d’autres solutions à la crise centrafricaine . Un adage 
centrafricain dit : « Si 
quelqu’un est plus fort que toi en course, sois plus fort que lui en 
marche » . Pour dialoguer, il faut être au moins deux : or les 
mercenaires envoyés en Centrafrique feront tout pour gagner du temps ; mais 
jamais au grand jamais, ils ne dialogueront SINCEREMENT. Rappelez-vous la 
TAQQIYA ! 
    Le virus de la Séléka est 
entré en RCA à la faveur de facteurs tant endogènes qu’allogènes . Au lieu de le 
circonscrire à Bangui, la France et ses supplétifs de la Minusca l’ont aidé à 
proliférer partout dans le corps social centrafricain . Tant et si bien que ses 
métastases malignes sont partout maintenant . N’importe quel imbécile illettré 
peut se lever demain, se proclamer général et avec quelques kalachnikovs se 
tailler un fief sur lequel régner en maître absolu . Il s’agit de mettre le holà 
à ce désordre qui nuit gravement à notre pays en comptant sur nous-mêmes au lieu 
de ce « machin » bricolé de bric 
et de broc appelé Minusca . 
Si vis pacem para bellum. 
                                      
Le 31 janvier 2018 
                                      
David KOULAYOM-MASSEYO .