Les effectifs de la force de la CEMAC fixés à 350 soldats pour la République Centrafricaine
BANGUI, 9 avril 2003 Nations Unies(IRIN) - Les effectifs de la force de 
la Communauté économique
et monétaire des États de l'Afrique centrale (CEMAC), qui demeurera en 
République centrafricaine (RCA), ont été fixés à 350 soldats, a annoncé la 
CEMAC mardi.
"Les (pays) donateurs ont accepté de soutenir une force de 350 hommes", a  
déclaré à IRIN le commandant du contingent de la CEMAC en RCA, Martin  
Mavoungou.
Cette force, qui comprend actuellement 272 soldats du Gabon et de la République 
du Congo, a initialement été amenée en RCA pour protéger l'ancien président, 
Ange-Félix Patassé, sécuriser la zone frontalière entre la RCA et le Tchad, et 
restructurer l'armée centrafricaine. Le 15 mars, M. Patassé a été évincé du 
pouvoir à la suite d'un coup d'État dirigé par François Bozizé, qui s'est 
autoproclamé nouveau président du pays.
M. Mavoungou a indiqué que les dirigeants de la CEMAC discutaient d'un nouveau 
mandat pour la force, précisant qu'un projet de décision à cet égard circulait 
actuellement afin de recueillir "des amendements et des suggestions". Il a aussi mentionné que les ministres gabonais des Affaires 
étrangères et de la Défense, Jean Ping et Ali Bongo, avaient visité la RCA 
lundi pour évaluer la situation du pays.
Un sommet tenu à Brazzaville le 21 mars a accepté que les troupes  
tchadiennes, venues en RCA pour sécuriser la capitale, à l'invitation de M. 
Bozizé, quatre jours après son coup d'État, soient intégrées dans la force de 
la CEMAC. M. Mavounga a ajouté que le nombre de soldats tchadiens qui feront 
partie de la nouvelle force de la CEMAC, n'avait pas encore été déterminé.
Le ministre de la Défense annonce la relève 
globale du
contingent des FAG à Bangui
LORS de ce déplacement à Bangui, le ministre de la 
Défense nationale, Ali Bongo, a eu une attention toute 
particulière pour les 150 militaires gabonais, en leur 
portant le message personnel du chef de l'Etat, chef 
suprême des armées. Dans le bref discours qu'il leur 
tenu, il leur a exprimé les sentiments de profonde 
estime de la nation toute entière, en leur faisant 
savoir que lors des évènements du 15 mars, un PC crise 
avait été mis en place à Libreville, et que pas un 
seul instant de ces moments difficiles n'avait échappé 
au président de la République, Omar Bongo. " Nous 
sommes fiers de vous" leur a-t-il déclaré, en mettant 
en relief le sang froid grâce auquel ils ont su faire 
face à la volonté d'en découdre de l'ennemi qui n'est 
pas parvenu à infliger des pertes humaines au sein du 
contingent des FAG.
Certes, les militaires gabonais affichent un moral 
d'acier pour faire face à toute épreuve, mais, à en 
croire le ministre de la Défense, le séjour de ces 
militaires est arrivé à son terme. Ali Bongo a   
clairement fait savoir que l'ensemble de la Force 
CEMAC sera relevé par de nouveaux militaires, et, dans 
cette perspective, l'essentiel du contingent gabonais 
sera remplacé par d'autres militaires venus de 
Libreville. Probablement, les mouvements de rotation 
des effectifs vont-ils être lancés au cours de cette 
semaine. On a noté chez les éléments des FAG, une 
grande envie de continuer la mission de paix, au nom 
de l'esprit du sacrifice suprême qui sous-tend la 
vocation pacifique du Gabon respecté pour le rôle de 
leadership de son président dans la défense de ce  
noble idéal en vue d'un continent africain, au-delà, 
d'une humanité plus solidaire.
Mais pour autant, on note que la décision des 
autorités du pays de procéder au remplacement de ces 
vaillants soldats par d'autres, est une décision à 
saluer. Ce retour au pays va leur permettre de 
décongestionner, après avoir combattu et repoussé les 
attaques des partisans de la mort utilisant l'arme 
lourde. " Vous serez dignement accueillis en arrivant, 
tous vos droits vous seront versés, mais, pour 
commencer, vous bénéficierez de congés bien mérités". 
Après l'annonce de ces bonnes nouvelles et l'octroi 
d'un don important du chef de l'Etat pour garder 
intact le moral de la troupe, la journée qui aura été 
longue, s'est achevée au foyer de la Base de Mpoko. Le 
ministre d'Etat Jean Ping, et le ministre de la 
Défense nationale, Ali Bongo, y ont déjeuné avec les 
soldats de la Force dans leur ensemble, le tout dans 
une atmosphère détendue et bon enfant. Le 
Contre-amiral Mavoungou Bayonne, commandant de la 
Force CEMAC, a pris soin de convier à ces 
retrouvailles joviales, le général Alioune Cissé, 
Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU à 
Bangui, et d'autres personnalités du monde 
diplomatique établies sur place. Il y avait tout ce 
qu'il faut pour que les militaires fassent bombance.
Sous les cris de "Donnez-nous la hausse", sur fond de 
plaidoyer pour un relèvement de leur situation, ils 
ont tenu à saluer dignement et dans le respect de 
l'autorité politique la délégation à son retour à
Libreville.
Source : Journal l'Union Plus du 09/04/2003