OUI POUR LE DIALOGUE INTER CENTRAFRICAIN
Chers compatriotes,
Face à la gravité sans précédent de la situation 
socio-pôlitique en Centrafrique,devant l'inertie suicidaire de nos dirigeants 
politiques (en particulier leur refus de prendre des mesures nécessaires à cette 
crise paroxyste), il s'avère que rester silencieux serait pour nous tous(filles 
et fils de ce pays), se rendre complice d'un crime majeur contre le peuple 
centrafricain.
Cette situation a de nombreuses causes parmi lesquelles la faible ou 
l'inexistante volonté politique de nos leaders et leur manque de conscience du 
bien commun national.
Mais il n'y a pas que les leaders politiques qui soient responsables:le manque 
de dynamisme est de la responsabilité de tous et de chacun.
L'heure est plus que grave. Nous devons donc faire notre examen de conscience 
politique. Accepter de voir la réalité comme telle qu'elle est,même si cela fait 
mal, est la première attitude qu'on peut attendre d'un homme ou d'une femme qui 
se veut acteur de son histoire et de celle de son pays, solidaire pour un 
développement réel.
L'idée d'un dialogue inter centrafricain proposée par certains compatriotes nous 
paraît salutaire si l'on veut mettre un terme à ces maux qui gangrènent et qui 
fragilisent gravement la société centrafricaine et si nous voulons enfin donner 
la chance à ce beau pays de réaliser son développement.
Ce grand débat doit se situer au delà de toutes considérations (ethnique, 
politiques, religieuses...): seul l'intérêt national devrait être privilégié. 
Oser regarder ses propres difficultés n'est pas trahir sa culture, sa famille, 
sa région, son parti,sa religion; au contraire, c'est la seule attitude qui 
permette la vraie fierté, celle qu'on peut avoir sans mentir, celle qui permet 
d'assumer son passé pour avancer vers demain la tête haute.
Lors de cette assise qui ne devrait pas se transformer en un grand procès 
national,le plus important serait de mesurer l'ampleur des choses,des enjeux qui 
se présentent à nous,les hommes et les femmes de centrafrique. Cela nous 
permettrait de voir ce qui ne va pas pour y faire face en s'organisant. Au terme 
de ce dialogue et contrairement aux différentes assises qui ont déjà eu lieu 
dont les dispositions finales n'ont jamais été respectées,nous devons entrer 
dans une véritable dynamique de l'histoire c'est à dire un mouvement de 
changement véritable.
Ce temps du regard est le temps de l'analyse et de l'appropriation. Il ne doit 
pas être trop court pour ne pas être trop caricaturant comme l'est l'expert 
parachuté. Il doit être au rythme de la réalité et être un temps pour sentir et 
comprendre,pour découvrir et se sentir lié au devenir d'un peuple,d'une NATION. 
C'est le temps des racines et celui du réveil,d'une maturation qui ne se 
scléroserait pas en habitude.
Chers compatriotes,non à la disparition de l'ETAT centrafricain. Nous avons des 
ressources importantes mais nous passons de plus en plus d'une richesse sous 
développée à une pauvreté développée. Si nous acceptons que la pauvreté n'est 
pas une fatalité alors nous pouvons la combattre à la seule condition que tout 
le monde le veuille. Brisons la loi du silence. Dans un monde dit démocratique 
les choses ne peuvent s'arranger que si nous acceptons de véritables débats qui 
pourront déboucher sur des solutions concrètes.
Merci
Marcello IMAYAKA 
Marcellm.energy@caramail.com
(12 Nov 2002 18:23:49 GMT+1)
Regards et points de vue des partis politiques et mouvements centrafricains