Prix 
littéraire: Prix Renaudot à Alain Mabanckou pour son livre Mémoires de 
porc-épic 
(La presse en 
parle)
LE CRAN se réjouit de 
l'attribution du Prix Renaudot à Alain Mabanckou 
Le Conseil Représentatif des 
Associations Noires de France (CRAN) salue avec joie l'attribution de l'un des 5 
grands prix de la littérature française à l'écrivain Alain Mabanckou pour son 
ouvrage Mémoires de porc-épic paru aux éditions du Seuil. 
Dans le sillage des écrivains noirs 
distingués par un grand prix littéraire français, Alain Mabanckou succède à : 
• Ahmadou Kourouma , lauréat 
du Prix Renaudot en 2002 pour Allah n'est pas obligé 
• Daniel Picouly , lauréat du 
Prix Renaudot en 1999 pour L'enfant léopard 
• Patrick Chamoiseau , 
lauréat du Prix Goncourt en 1992 pour Texaco 
• Yambo Ouologuem , lauréat 
du Prix Renaudot en 1968 pour Le devoir de violence 
• Edouard Glissant , lauréat 
du Prix Renaudot en 1958 pour La lézarde. 
• René Maran , lauréat du 
Prix Goncourt en 1921 pour Bataoula 
Peu après l'attribution de ce 
prestigieux prix Alain Mabanckou a confié « avoir été considéré pour la 
première fois en Amérique comme "un écrivain français" ». Le CRAN rappelle 
que si à l'étranger un passeport ou une carte d'identité suffisent pour être 
reconnu comme Français, il n'en va pas de même en France où, pour être considéré 
comme Français, on doit encore trop souvent être blanc. 
Pour le CRAN, 
Patrick Lozès, 
Président 
06 85 93 95 45 
E-mail : contact@lecran.org 
www.lecran.org 
(Communiqué de presse 7 novembre 
2006 )
Mémoires de porc-épic 
Alain Mabanckou 
Edition SEUIL 
Depuis la révélation de Verre 
Cassé, Alain Mabanckou s'est imposé comme la nouvelle voix de la francophonie. 
Entre Brazzaville, Paris et Los Angeles, portrait d'un romancier fier de ses 
racines, qui refuse de s'enraciner
Enfin un écrivain qui ne ressemble à 
aucun autre, et pas seulement parce qu'il est originaire d'Afrique. Jeune, 
enthousiaste, inspiré, ouvert sur le monde, la vie, le rêve, conscient des 
progrès qu'il lui reste à faire (il prône même l'humilité), hermétique aux 
gesticulations germanopratines, Alain Mabanckou apporte un souffle d'air frais à 
la littérature française. Il a même ouvert si grand les fenêtres qu'après le 
succès de Verre Cassé (Points n° 1418), publié l'an dernier au Seuil, tous les 
éditeurs aimeraient débaucher cette nouvelle voix de la francophonie. Pour son 
talent de conteur, de remueur de langue, de bousculeur d'idées reçues certes, 
mais aussi parce qu'après avoir frôlé le Renaudot en 2005 notre homme pourrait 
bien, cette fois, rafler un prix avec son nouveau roman - Mémoires de porc-épic 
- qui s'inscrit dans la droite ligne du précédent (voir 
l'encadré).
Si Alain Mabanckou a choisi de 
s'exprimer par le conte, ce n'est évidemment pas un hasard, puisque sa vie même 
y ressemble, du moins lorsqu'il la déroule pour L'Express en s'éventant devant 
un Ricqlès-menthe. L'histoire débute il y a quarante ans à Pointe-Noire 
(Congo-Brazzaville), quand l'enfant vient au monde et, selon la croyance 
africaine, ligature au passage les trompes de sa mère, qui n'aura plus d'autres 
bébés. Ladite mère, qu'il ne voulait pas partager, est analphabète, vend des 
arachides dans les rues et, le soir, transmet à son rejeton les légendes de son 
village. En particulier, le mythe de ce double animal que chacun d'entre nous 
posséderait sur terre et qui a inspiré Mémoires de 
porc-épic.
Réceptionniste au Victory Palace, le 
père, lui, rapportait à la maison des San-Antonio récupérés dans les poubelles 
des coopérants. Et c'est ainsi que le jeune Alain, attiré par la couverture 
affriolante d'un polar intitulé La Fête des paires, découvrit en douce les joies 
facétieuses de la lecture. Des plaisirs qui compensaient les coups de fouet 
reçus à l'école pour chaque faute de français.
La fac le jour, les romans la 
nuit
Mais sa 
véritable éducation littéraire, Mabanckou se la doit d'abord à lui-même et à ses 
visites quotidiennes au centre culturel français, où dormaient la plupart des 
grands auteurs, certains, même, dans la Pléiade. «J'avais décidé de tout dévorer 
de A jusqu'à Z, explique-t-il avec un sourire, mais je n'en étais qu'à la lettre 
D lorsqu'on m'a envoyé étudier le droit en France. Jusqu'alors, je ne 
connaissais le monde qu'à travers les livres et j'allais de découverte en 
découverte. Imaginez lorsque j'ai lu Proust! Je vivais dans la misère, ma mère 
n'était guère démonstrative et j'étais éberlué par ce gosse de riche dans sa 
grande maison bourgeoise, incapable de s'endormir sans un 
baiser.»
A Paris, donc, Mabanckou fréquente 
la fac le jour, rédige la nuit des romans et poèmes. Que tous les éditeurs 
refusent. Il entre à la Lyonnaise des eaux, se marie, fait trois enfants, 
divorce. Et écrit, écrit toujours, trouve enfin un éditeur - le Serpent à 
plumes. Après une année sabbatique à l'université du Michigan, il s'installe aux 
Etats-Unis en 2002 pour enseigner les littératures francophones et 
afro-américaines. Voici quelques mois, il a été débauché par la célèbre Ucla et 
vient de déménager en Californie. Sacré parcours!
«Sans diplômes littéraires, jamais 
on ne m'aurait proposé ce poste en France, où l'on préfère les théoriciens aux 
praticiens. J'avais découvert les livres sur le tas, mais en Amérique c'était un 
atout. Etudier les lettres est parfois le meilleur moyen de tuer dans l'œuf 
l'écrivain qui est en soi. Ou de le dégoûter de la lecture.» Lui, en revanche, 
qui caresse le rêve borgésien d'un livre englobant tous les livres, rien ne 
semble jamais devoir le dégoûter d'écrire. Grâce à la littérature, notre 
Congolais errant a jeté des ponts entre ses différents mondes, il a crié son 
amour à sa mère, s'est inventé des doubles, des triples, a croisé sa réalité et 
son imaginaire, et organisé des confrontations entre Diderot, La Fontaine, 
Voltaire et l'imaginaire africain. Il a même réussi à retrouver l'argot qu'on 
parlait autrefois dans le bar que tenait son oncle, dans les bas-fonds de 
Brazzaville. «Mes héros sont souvent des exilés, des enfants uniques, comme moi, 
et cela sans que je l'aie décidé.» Ses livres sont aussi des hommages et des 
clins d'œil aux auteurs qu'il vénère: Garcia Marquez et son réalisme magique, 
Ionesco, Lewis Carroll, Sepulveda, les deux Albert: Camus et Cohen. Et bien sûr 
La Fontaine, qu'il parodie avec gourmandise.
Sauver la culture africaine par le 
papier
«La 
France aime flageller ses écrivains - voyez le mépris avec lequel les 
intellectuels ont traité Camus ou Saint-Exupéry. Aujourd'hui encore elle a de 
bons auteurs: je pense à Olivier Adam, Christian Gailly, Eric Chevillard. Et en 
même temps elle regarde de haut les littératures francophones, censées lui faire 
allégeance, quand elle devrait au contraire les accueillir à bras ouverts. Les 
Anglais, eux, ont su se nourrir des Rushdie, des Naipaul qui participent au 
rayonnement de leur langue!»
De fait, aujourd'hui, la plupart des 
grandes voix francophones - Condé, Glissant, Dongala, Boudjedra, Laferrière - 
sont installées outre-Atlantique où, paradoxalement, elles sont mieux entendues 
et systématiquement traduites, bien plus, en tout cas, que les écrivains 
français «de souche».
«Les Américains sont curieux de 
notre façon de mélanger les mots, les traditions orale et écrite», affirme 
Mabanckou, qui pense, dans la lignée des Senghor, Kourouma ou Hampaté Bâ, que la 
culture africaine ne sera sauvée de l'oubli que par le papier. Dans le même 
esprit, il aimerait à présent écrire un livre à partir de chansons. Avec, 
toujours, cette petite musique bien à lui. Rien qu'à lui.
Olivier Le 
Naire
http://www.tv5.org/TV5Site/litterature/critique-149-alain_mabanckou-memoires_de_porc-epic.htm
Le Renaudot au franco-congolais 
Alain Mabanckou pour "Mémoires de porc-épic"
lundi 6 novembre 2006 
14h40
Alain Mabanckou a été choisi au 10e 
tour par six voix contre cinq pour Michel Schneider ("Marilyn, dernières 
séances" chez Grasset), la voix du président du jury comptant 
double.
Alain Mabanckou enseigne depuis 2002 
la littérature francophone aux Etats-Unis. Né à Pointe-Noire (Congo), où son 
père est réceptionniste dans un hôtel, il est Congolais de naissance, 
francophone de nature et Américain d'adoption. Il a découvert la littérature au 
lycée en lisant les poètes romantiques, puis les écrivains, comme Joyce ou 
Céline, "qui élaboraient une sorte de recherche sur la 
langue".
Après des études de droit en France, 
il entre comme juriste à la Lyonnaise des eaux, et publie des recueil de poèmes. 
Son premier roman, "Bleu Blanc Rouge" (1998), est "une histoire de dandys 
congolais", et "African psycho", en 2001, son premier succès, met en scène un 
"serial killer" africain.
En 2002, Alain Mabanckou devient 
professeur de littérature francophone à l'université du Michigan ou il enseigne 
en français et en anglais.
En 2005, son roman "Verre cassé" 
figure déjà dans la dernière sélection du Renaudot et obtient plusieurs 
récompenses, dont le Prix RFO du roman.
Après trois ans dans le Michigan, 
Alain Mabanckou a rejoint en octobre la prestigieuse université de 
Californie-Los Angeles (UCLA).
(Yahoo! actualité - 
AFP)
Prix 
Renaudot 2006
Alain 
Mabanckou a 
reçu lundi 6 novembre 2006 le prix Renaudot pour Mémoires de 
porc-épic (Seuil). Alain Mabanckou a été choisi au 10e 
tour par six voix contre cinq pour Michel Schneider ("Marilyn, 
dernières séances" chez Grasset), la voix du président du jury comptant 
double.
Alain Mabanckou - Prix attribués à 
une oeuvre particulière :
2005 Prix Ouest-France Etonnants 
voyageurs: Verre cassé (Seuil)
2005 Prix du Livre RFO: Verre cassé 
(Seuil)
2005 Prix des Cinq continents de la 
Francophonie: Verre cassé (Seuil)
2006 Lauriers Verts de La Forêt des 
Livres - Prix de la Rentrée: Mémoires de porc-épic (Seuil)
2006 Prix Renaudot: Mémoires de 
porc-épic (Seuil)
Posté par Easywriter le 06.11.06 à 
14:46 
Si Jonathan 
Littell a fait une relative unanimité au sein du jury Goncourt (7 
voix contre trois dès le premier tour), l'Africain Alain Mabanckou a bien failli 
loupé le Renaudot pour son ouvrage Mémoires d'un porc-épic.
Déjà inscrit sur 
la liste des jurés l'an dernier, avec Verre cassé, le Congolais remporte cette 
fois le Prix au terme de dix tours et l'ultime soutien du Président (dont la 
voix compte double) pour trancher l'hésitation de l'assemblée. 
Son roman est 
une parodie d'une légende populaire africaine selon laquelle chaque être humain 
a un double animal.
http://livres.fluctuat.net/blog/10658-prix-renaudot-alain-mabanckou-de-justesse.html
Poète, romancier, chroniqueur 
littéraire, Alain Mabanckou est né en 1966 à Pointe Noire au Congo. Il commence 
des études de Droit à l´université Marien Gouabi de Brazzaville et les poursuit 
en France. Titulaire d´un DEA en Droit des Affaires (Université de 
Paris-Dauphine 1993), il devient conseiller dans une filiale du groupe 
Suez-Lyonnaise des Eaux à Paris. 
Parallèlement, il produit et anime 
des émissions culturelles à Média Tropical. Il fait ses premiers pas en poésie 
avec un ouvrage de jeunesse, Au jour le jour (Saint-Estève, Maison 
rhodanienne de Poésie, 1993). Mais c'est L'Usure des lendemains 
(Ivry-sur-Seine, Nouvelles du Sud, 1995), couronné par le Prix Jean-Christophe 
de la Société des Poètes Français, qui le révèle en faisant montre d'une 
inspiration plus personnelle et plus travaillée. 
De recueil en recueil, son art et sa 
sensibilité s'épanouissent pleinement.La nostalgie de l'enfance, l'amour de la 
mère et de la patrie, le devoir de mémoire, le sentiment d'exil ou encore la 
déliquescence de l'Afrique contemporaine sont autant de thèmes qu'il chante avec 
lyrisme dans La Légende de l'errance (L'Harmattan, 1995), Les arbres 
aussi versent des larmes (L'Harmattan, 1997) et Quand le coq annoncera l'aube 
d'un autre jour (L'Harmattan, 1999). L'œuvre d'Alain Mabanckou ne se limite 
pas à la poésie : en témoignent trois romans qui parlent de l'Afrique, des 
Africains, et de l'errance identitaire. Bleu, blanc, rouge (Présence 
africaine, 1999), qui a reçu le Grand Prix littéraire de l'Afrique noire, peint 
avec talent les dandys congolais et leurs rêves d'émigration en France. 
Construit comme une enquête policière, Et Dieu seul sait comment je dors 
(Présence africaine, 2001) explore le passé traversé de malheurs et de 
traumatismes d'un héros antillais qui nous entraîne en Guadeloupe. 
Le dernier récit d'Alain Mabanckou, 
Les petits-fils nègres de Vercingétorix (Le Serpent à plumes, 2002), se 
déroule dans la république du Viétongo, ancienne colonie d'Afrique centrale en 
proie à une terrible guerre civile. Conflits ethniques, persécutions, affres de 
l'après-décolonisation, l'écrivain évoque à mots couverts le Congo qu'il a 
quitté il y a près de quinze ans. Entre échec présent et foi dans l'avenir, 
attachement au pays et rêve d'ailleurs, il construit une œuvre singulière et 
forte.
Porte d'Agfrique avec le figaro.fr: 
http://www.lefigaro.fr/dossiers/portes_afrique/ecrivains/mabanckou.htm
Les lauréats du Prix 
Théophraste Renaudot
2006 Roman : Alain 
Mabanckou, Mémoire de porc-épic nouveau
2006 Essai : Pierre Boncenne, 
Pour Jean-François Revel nouveau
2006 Lycéens : Morgan Sportès, Maos 
Mémoires de porc-épic»: un 
Renaudot fort épique
Par Eric LORET LIBERATION.FR : lundi 
6 novembre 2006 
Alain Mabanckou, Franco-Congolais de 
40 ans, n’est pas un inconnu du Renaudot, puisque son précédent roman, Verre 
cassé, figurait déjà l’an passé sur les listes de ce prix. Il l’obtient cette 
année de justesse contre Michel Schneider et son Marilyn, dernières séances chez 
Grasset. Mémoires de porc-épic (Seuil) est la suite de Verre cassé. 
Après avoir raconté le quotidien d’un bar chelou de Brazzaville, ce 
curieux narrateur se met cette fois dans la peau d'un porc-épic qui fut le 
«double nuisible» d'un mort, Kibandi. Sur le mode de la fable anthropologique au 
ras du sol et avec des épines, le porc-épic travaille les thèmes récurrents de 
Mabanckou: «La mère, le voyage, la lecture, les livres, l’enfance, les relations 
avec d’autres communautés, le problème de la marginalité, la question du Nègre 
agité, l’absence du père» (1). Avec verve et d'une voix singulière, inventive, 
il commente ses propres états d'âme d’autant plus aisément qu’on ne sait «qui de 
l'Homme ou de l'animal est vraiment une bête». 
Le porc-épic devient 
bientôt l'instrument des mauvaises pensées de son maître et double Kibandi, en 
tuant les ennemis de celui-ci de deux piquants en pleine tête. Le premier 
meurtre donne lieu à un chapitre d'anthologie où des ethnologues («des 
sans-emploi dans leur pays», sans doute, pour s'occuper à pareilles futilités) 
viennent assister à «l'épreuve du cadavre qui déniche son malfaiteur» et où le 
crédule n’est pas celui qu’on croit. Mémoires de porc-épic se fait aussi 
réflexion sur la littérature car «les êtres humains s’ennuient tellement qu’il 
leur faut ces romans pour s’inventer d’autres vies et (...), quand on a beaucoup 
lu, on a le droit de se vanter, de prendre les autres pour des moins que 
rien».
(1) ) Entretien sur congopage.com, site qui abrite également le 
blog (très lu) de 
l’auteur. 
© Libération - 
http://www.liberation.fr/culture/livre/215347.FR.php 
Epique porc-épic 
Par Eric LORET 
QUOTIDIEN : jeudi 2 novembre 2006 
alain mabanckou Mémoires de porc-épic Seuil, 203 pp., 16,50 €. 
Verre cassé, qui consignait les 
aventures d’un bar de Brazzaville (Congo) dans le roman précédent d’Alain 
Mabanckou, est mort. Il se retrouve néanmoins narrateur de la vie d’un porc-épic 
qui fut le « double nuisible » d’un mort, Kibandi, auquel, selon les légendes 
africaines, il n’aurait pas dû survivre. Il y a de l’échange et de la survie, du 
réel dans la fiction, du vif dans le mort, vice versa et, « d’ailleurs, qui de 
l’Homme ou de l’animal est vraiment une bête ? » Avec verve et d’une voix 
singulière, inventive, ce porc-épic se fait anthropologue de la vie ordinaire, 
commente ses propres états d’âme « dans ce monde où il y aura toujours un plus 
déshérité que soi », par exemple le ridicule « chimpanzé mâle et ses testicules 
qui pendouillent comme des gourdes pleines de vin de palme », suivez son regard 
darwinien. Il devient aussi l’instrument des mauvaises pensées de son maître et 
double Kibandi, en tuant les ennemis de celui-ci de deux piquants en pleine 
tête. Le premier meurtre donne lieu à un chapitre d’anthologie où des 
ethnologues ( « des sans-emploi dans leur pays », sans doute, pour s’occuper à 
pareilles futilités) viennent assister à « l’épreuve du cadavre qui déniche son 
malfaiteur ». Mais comme le cercueil de la victime fait d’abord la sourde 
oreille, le féticheur de service finit par ajouter dans ses incantations : « Ne 
nous fait surtout pas honte devant ces Blancs qui sont venus de loin et qui 
prennent nos coutumes pour de la simple rigolade. »
Eric Loret
(NOUVELOBS.COM | 31.10.06 | 
10:41)
Le jury Renaudot a publié mardi 31 
octobre sa troisième et dernière sélection, en vue de son prix qui sera décerné 
le 6 novembre.
Romans/Récits
Vénus 
Khoury-Ghata : "La maison aux orties" (Actes Sud)
Alain Mabanckou : "Mémoires 
de porc-épic" (Seuil)
Gabriel Matzneff : "Voici venir le fiancé" (Table 
ronde)
Olivier et Patrick Poivre d'Arvor : "Disparaître" 
(Gallimard)
Michel Schneider : "Marilyn dernières séances" 
(Grasset)
Essais/Documents
Pierre Boncenne : "Pour 
Jean-François Revel" (Plon)
Pierre Lepape : "La disparition de Sorel" 
(Grasset)
Benjamin Stora : "Les trois exils, Juifs d'Algérie" (Stock) 
Prix Renaudot : 
présentation
http://www.renaudot.com/
Le Prix Théophraste Renaudot est 
l'un des cinq grands prix décernés à chaque rentrée littéraire. Le nom du 
lauréat est proclamé au restaurant Drouant en même temps que le Prix Goncourt. 
Ce prix fut créé en 1926 par dix critiques littéraires attendant la délibération 
du Goncourt (qui, lui, date de 1903). Deux livres sont désignés au cas où le 
lauréat du Renaudot aurait déjà le Goncourt. On a coutume de dire que le Prix 
Renaudot répare les éventuelles injustices du Prix Goncourt.
Le prix 
n'est doté d'aucun montant.
Eu égard au palmarès,on peut affirmer que, 
depuis sa création, les divers jurys ont su faire preuve de clairvoyance. En 
effet, le Renaudot récompensa des écrivains aussi différents et géniaux que 
Marcel Aymé, Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon , Georges Pérec, Michel Butor, 
Jean-Marie Gustave Le Clézio ...
Le jury du PRIX THEOPHRASTE RENAUDOT 
se compose de dix membres qui se recrutent par cooptation. Ce prix est attribué 
chaque année aux mêmes lieux et date que le Prix Goncourt, à savoir au 
restaurant Drouant, au mois de novembre.
Une présidence tournante est 
conférée d'année en année, à chacun des membres par ordre d'ancienneté dans son 
appartenance au jury. La présidence prend effet après la proclamation du 
Renaudot-roman. Le président fait procéder aux scrutins et veille aux respects 
des dispositions spécifiées par les statuts du prix.
Le secrétaire 
général (André Brincourt) est désigné à la majorité parmi l'un des membres. Il 
assure les communiqués, convocations et relations avec le jury et la presse. 
Actualité injternationale et africaine (Littérature) de sangonet