Référendum au
Niger : création d'un comité de rédaction d'une nouvelle Constitution et
climat de tension
Tensions au Niger sur le projet de
révision constitutionnelle
NIAMEY, Reuters, 02 juin 2009 - Le
président nigérien, Mamadou Tandja, a créé lundi un comité chargé de la révision
constitutionnelle qui doit lui permettre de se maintenir au pouvoir, en dépit de
l'opposition suscité par son projet.
"Le président de
Aucune précision n'a été fournie sur
le délai accordé au comité technique constitué de six juristes et placé sous la
présidence d'Abba Malam, ancien président de la cour constitutionnelle,
juridiction suprême de l'Etat en matière d'interprétation de la
constitution.
Au pouvoir depuis 1999, le président
Tandja, 70 ans, achève le 22 décembre prochain son second et dernier mandat à la
tête du pays. En l'état,
Sa volonté de rester au pouvoir a
suscité des tensions au Niger, qui ont dégénéré pour la première fois lundi à
Dosso, à
Les manifestants ont saccagé les
services du gouvernorat de la région et des véhicules de l'administration et de
particuliers.
"C'est regrettable. Une enquête sera
ouverte et tous ceux qui se sont rendus coupables de tels actes répondront de
leurs forfaits", a prévenu Issoufou Oumarou, gouverneur de la région. "L'Etat
reste l'Etat et il restera plus fort que jamais", a-t-il
ajouté.
Le gouvernement avait annoncé le 8
mai l'intention du président Tandja de soumettre à référendum une nouvelle Loi
fondamentale.
Abdoulaye
Massalatchi
Création d'un comité de rédaction d'une
nouvelle Constitution pour le Niger
NIAMEY, AFP, 02 juin
2009 — Le président nigérien Mamadou Tandja a créé par décret un Comité de
rédaction d'une nouvelle Constitution qui lui permettrait de rester au pouvoir
et qu'il veut soumettre à un référendum, a rapporté mardi la radio
publique.
Ce "Comité technique"
compte cinq membres et est présidé par Issoufou Abba Moussa, ancien président de
Il a comme
vice-président Dagra Mamadou, ex-ministre de
M. Tandja, 71 ans,
doit quitter le pouvoir le 22 décembre au terme de deux quinquennats successifs,
comme le prévoit
Vendredi, dans un
message à la nation, le président a confirmé l'organisation d'un référendum
portant sur une nouvelle Constitution qui lui permettrait de se maintenir en
fonctions au-delà d'un deuxième mandat. Il n'a pas précisé la date de cette
consultation.
Selon M. Tandja, le
nouveau texte va instaurer un régime de type présidentiel et prévoir une période
de "transition de trois ans", qu'il dirigerait, pour "parachever ses
chantiers".
Le 25 mai,
Une élection
présidentielle est prévue le 14 novembre et des législatives anticipées doivent
avoir lieu dans une période comprise entre 45 et 90 jours à compter de la date
de la dissolution du parlement.
Des partis politiques,
syndicats et ONG locales s'opposant au projet du président ont appelé à des
manifestations et des grèves.
De nombreuses
personnes ont été blessées lundi dans le sud-ouest du pays lors d'affrontements
entre police et manifestants, selon la télévision Ténéré.
Washington, Ottawa et
L’armée est intervenue,
ce lundi, à Dosso, au sud-est de Niamey, où des centaines de jeunes se sont
opposés, alors que devait être lue une déclaration en faveur du référendum que
le président Mamadou Tandja veut organiser pour rester au pouvoir après la fin
de son mandat prévue pour décembre prochain. Ces incidents interviennent après
l’annonce de manifestations et grèves faite par des partis de l’opposition et
des syndicats pour empêcher la tenue de ce scrutin. Le Mouvement national pour
la société de développement (MNSD), au pouvoir a, de son côté, maintenu sa ligne
favorable au référendum, soulignant que cette consultation servira à départager
les adversaires et les opposants au projet.
Les levées de bouclier
contre le projet de référendum au Niger se multiplient. Des échauffourées entre
partisans et adversaires du président Mamadou Tandja se sont produites, ce lundi
matin, devant et à l'intérieur du gouvernorat à Dosso, une ville située à
Ces incidents
interviennent alors que tout comme les partis de l’opposition, les centrales
syndicales nigériennes ont fait à leur tour bloc pour dénoncer ce projet de
référendum sur
Issoufou Sidibé,
secrétaire général de
« La principale des
choses que les travailleurs demandent au chef de l'Etat, c'est de mettre fin à
son projet de référendum pour se maintenir au pouvoir. Comme partout dans le
monde, la principale arme des centrales syndicales est constituée d'arrêts de
travail. »
Les critiques à ce
projet de référendum que le président Tandja veut faire organiser ne viennent
pas que de l'intérieur du pays. Les inquiétudes s'expriment aussi à l'étranger :
aux Etats-Unis, vendredi, et au Canada, dimanche. Le président Tandja a reçu,
tout de même, un soutien, celui du Libyen Kadhafi qui dirige actuellement
l'Union africaine.
Le parti au pouvoir a
pris note de ces critiques. Mais selon le Mouvement national pour la société de
développement (MNSD), le vote au référendum sera justement là pour départager
opposants et soutiens à une prolongation du mandat du chef de l'Etat, comme l’a
dit sur RFI Issoufou Tambura, chargé de la communication du parti présidentiel.
Issoufou Tambura,
chargé de la communication du parti présidentiel
« Des organisations de
la société civile, des syndicats, partis politiques sont contre (...) mais il y
a aussi des partis politiques et des organisations qui soutiennent l'initiative.
En démocratie, la meilleure démarche pour départager, c'est le vote.
»
Source : RFI
1er juin 2009
Niger: la
tenue d'un référendum sur la constitution confirmée
NIAMEY, AFP, 30 mai
2009 - Le président du Niger Mamadou Tandja a confirmé vendredi soir dans un
message à
"J'ai décidé sur la
base de l'artcle 49 de
M. Tandja, 71 ans, élu
en 1999 et réélu en 2004, doit quitter le pouvoir au terme prévu de ce mandat,
censé être le dernier, le 22 décembre 2009.
"Le président de
L'article 36 de
Le lendemain de l'avis
de
"Ces avis (de
Il a justifié la
dissolution du Parlement par "le climat tendue de la scène politique" et pour
"permettre au Niger d'entamer la 6e République avec une représentation nationale
renouvelée et fortifiée".
"Je tiens à dire à
ceux qui n'ont d'autres expressions et de volonté que de programmer le pire:
l'Etat ne saurait accepter et tolérer que les actes qu'ils seraient amenés à
poser débordent du cadre démocratique", a-t-il menacé.
Le président du Niger, Mamadou Tandja, dissout l'Assemblée nationale
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