Billet : "Cruauté et injustice"
Il est cruel et criminel de
chercher à assouvir ses propres désirs en prenant en otage son
propre peuple.
Il est cruel et criminel de vouloir
régler ses contradictions en prenant en otage tout en peuple et
en l'affamant.
Il est cruel et criminel de
détourner le bien public pour des intérêts éphémères,
ludiques, et de pousser au dépérissement par des moyens
machéavéliques ses concitoyens.
Il est cruel et criminel de
s'auto-proclamer juge et parti, d'être au four et au moulin, de
faire et défaire à son gré ce que le peuple ou le mandant a
librement consenti ou choisi.
Il est cruel et criminel de refuser
de rendre compte des ses actes et de refuser la tolérance.
Il est cruel et criminel de livrer
son pays comme une proie aux appétits des voleurs, des rapaces,
et pire d'en être complice.
Il serait justice de réunir tous
les enfants du pays sans équivoque, sans discrimination et
rechercher ensemble la bonne porte de sortie.
Le moment est désormais venu pour
que la centrafricaine et le centrafricain se mettent à panser
les plaies.
La rancune et les règlements de
compte ne pourront que nourrir la détresse de la Nation et
attiser la haine provoquée et entretenue.
( sangonet - 29nov02)
BANGUI, 28 nov (AFP) - 17h50 - Le dialogue inter-centrafricain prôné par le président Ange-Felix Patassé "sera ouvert, sans rancune, à l'instar de ce qui s'est passé en Afrique du sud", a affirmé jeudi le porte-parole du gouvernement centrafricain, Gabriel-Jean Edouard Koyambounou.
"Le gouvernement mettra tout en oeuvre pour que le nouveau dialogue inter-centrafricain jette les bases de l'avènement d'une société centrafricaine nouvelle, extirpée des démons de la violence", a déclaré le ministre d'Etat à la Communication lors d'un point presse.
"Même s'il doit y avoir pardon, a-t-il dit, il faut qu'on sache qui a fait quoi, pour qu'il y ait pardon".
"Mais si on ne sait pas la vérité sur ce qui s'est passé, on va colmater les brèches, le feu va demeurer sous la cendre. Lorsqu'il y aura un coup de vent, le feu va resurgir", a estimé M. Koyambounou.
Aussi bien "l'opposition, que (l'ancien Premier ministre Jean-Paul) Ngoupandé ont fait une lecture caricaturée du discours (lundi) du chef de l'Etat. C'est eux qui ont soulevé la question du dialogue, et le principe est accepté par le chef de l'Etat. Qu'ils viennent au dialogue", s'est exclamé le ministre.
Selon M Koyambounou, il revient à l'ensemble de la classe politique de déterminer "les règles du jeu".
"Un dialogue, c'est une concertation. On trouve d'abord un consensus sur la règle du jeu avant d'aborder le vif du sujet", a-t-il dit.
M. Koyambounou a toutefois rejeté la demande de certains Centrafricains en exil réclamant que le dialogue ait lieu à l'extérieur du pays.
"Faut-il aller à Libreville parce que certains n'ont pas encore vu Libreville? (...) Mais qu'ils payent leur billet", a-t-il répondu.
"Il appartient au gouvernement d'organiser matériellement ce dialogue. Il y aura des contacts formels et informels avec tout le monde", a conclu M. Koyambounou.
Le président Ange-Félix Patassé avait proposé lundi un dialogue avec les partis et les représentants de la société civile, répondant ainsi positivement à une vieille revendication de l'opposition.
LIBREVILLE, 28 nov (AFP) - 17h25 - Le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, a souhaité jeudi dans la capitale gabonaise que l'accord de Libreville, conclu début octobre afin de désamorcer la tension entre la Centrafrique et le Tchad, "puisse être pleinement respecté".
"Il y a lieu très rapidement de faire que toutes les conditions soient remplies pour que l'accord de Libreville puisse être pleinement respecté", a affirmé le chef de la diplomatie française à l'issue d'un entretien avec le président gabonais Omar Bongo.
"C'est en ce sens que nous travaillons, j'ai bon espoir que les choses puissent maintenant avancer vite", a ajouté le ministre français.
Conclu avant la dernière tentative de coup d'Etat en Centrafrique, il y a un mois, l'accord de Libreville prévoit notamment le déploiement d'une force de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (Cemac) d'environ 350 hommes pour assurer la sécurité du président Ange-Félix Patassé, en remplacement du contingent libyen présent à Bangui depuis 18 mois.
Venant de Bamako, M. de Villepin a effectué une brève escale à Libreville au cours de laquelle, il s'est entretenu avec le président Bongo des crises ivoirienne et centrafricaine.
Il a souligné à cette occasion qu'il n'y avait "pas d'issue militaire" à la crise ivoirienne et que la seule porte de sortie était le dialogue entre toutes les parties, à l'intérieur du pays, comme avec les pays voisins.
Après Libreville, M. de Villepin devait se rendre à Dakar, dernière étape de sa tournée régionale de trois jours consacrée à la crise qui secoue la Côte d'Ivoire depuis plus de deux mois.
CONCERTATION DES PARTIS POLITIQUES DE L'OPPOSITION : DECLARATION RELATIVE AU DISCOURS DU CHEF DE L'ETAT DU 25 NOVEMBRE 2002 (27 nov 2002)
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