La FIDH et la LCDH condamnent les exactions commises à Bangui

PARIS, 5 nov (AFP) - 18h04 - La Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) et la Ligue centrafricaine des droits de l'Homme (LCDH) ont condamné mardi à Paris les violations des droits de l'homme à Bangui, dans un communiqué conjoint transmis à l'AFP.

La FIDH et la LCDH dénoncent "les violations des droits de l'homme" onze jours après un coup d'Etat manqué en Centrafrique et exigent que "toute la lumière soit faite sur (ces violations) tant du côté des rebelles que des forces loyalistes appuyées par les troupes libyennes et les milices (Mouvement de libération du Congo +MLC+) de Jean-Pierre Bemba".

Les deux associations demandent notamment "la mise en place d'une commission d'enquête internationale" et insistent sur "le retrait de toutes les troupes étrangères du territoire centrafricain".

"On a pu dénombrer à l'hôpital communautaire de l'amitié des dizaines de morts et plus d'une centaine de blessés, en grande partie des civils", indique le texte, dénonçant aussi "les viols systématiques notamment sur des mineurs de 8 ans".

La FIDH et la LCDH annoncent également que des "corps ont été retrouvés éparpillés dans la capitale" et "le président centrafricain Ange Félix Patassé livre la population aux exactions de sa milice privée dirigée par Abdoulaye Miskine".

Elles affirment qu'elles ne manqueront pas de saisir "les instances compétentes de la Cour pénale internationale (CPI) des faits incriminés".

Depuis mercredi, les forces loyalistes ont repris en main la situation à Bangui.


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