Humiliation et assassinat des officiers des Faca par la soldatesque Bemba

Le président Ange-Félix Patassé se tait. Le ministre Koyambounou met le feu aux poudres à Boy-Rabbe en tentant de protéger sa maison sise Boy-Rabbe par les mercenaires de Bémba dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 novembre 2002, qui, incorrigibles, recommencent les exactions; les coups de sifflets de tout le quartier alerta et une expédition des GP devait arriverpour mettre fin aux "dérapages". De la panique générale se saisit de la ville : les FACA toute sirène déployée pour partir de PK12 au Camp de Roux chercher des carburants, provoque la débande; apeurés, les commerçants , les écoles, les bureaux ferment en hâte... Il est aussi confirmé que l'ampleur des massacres est très étendue, contrairement à ce qu'affirme M. CISSE le représentant de l'ONU à Bangui (peut-être une boutade) :"15O personnes tuées, ça ne fait pas un petit tas de viande, en tout cas c'est visible", a déclaré à la radio nationale M. Cissé "


Panique générale à Bangui (Bangui_Lakouanga - 05 novembre 2002 - 13H25)   Depuis 10H00, heure locale, une panique générale s'est abattue sur la ville de Bangui où les rares personnes qui se sont aventurées au centre-ville viennent de vider les rues et les commerces. D'après le premiers témoignages, cette panique fait suite aux passages en trombes de plusieurs véhicules militaires des Forces Armées Centrafricaines (F.A.C.A.) convergeant vers le centre-ville, à toute vitesse et sirènes activées. La rumeur faisait état d'un regain de tension qui serait due "au déclenchement d'un autre coup de force provenant cette fois des FACA, dont l'honneur a été dernièrement salie par les mercenaires de Jean-Pierre Bemba appelés récemment à la rescousse par Ange-Félix Patassé, pour le maintenir au pouvoir. Mais depuis la diffusion en boucle d'un communiqué par la Radio nationale, il semblerait que ce mouvement constaté des F.A.C.A. s'expliquerait plutôt par le fait que "partis de la base de l'ex-RDOT, non loin du KM. 12, ces militaires se seraient rendus au Camp De Roux, un camp qui jouxte le Palais de la Renaissance, siège de la Présidence centrafricaine, pour se ravitailler en carburant", selon un autre témoin, proche de la Primature.   © KODRO 2001


Les rebelles congolais du MLC vont quitter Bangui (min centrafricain)

BANGUI, 5 nov (AFP) - 13h04 - Les rebelles du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, venus défendre le régime centrafricain vont quitter Bangui "dans deux ou trois jours", après l'arrivée des troupes de la CEMAC, a annoncé mardi le ministre centrafricain de la Communication à la radio nationale.

"La présence au bord du fleuve de nos frères venus nous prêter main forte a été interprétée autrement et suscité la panique dans la ville", a déclaré Gabriel Jean-Edouard Koyambounou, lançant un appel au calme aux Banguissois, à la suite d'un bref et irrationnel mouvement de panique dans la ville.

"Ils vont repartir chez eux dans deux ou trois jours", a ajouté le porte-parole du gouvernement, faisant allusion aux rebelles du MLC, venus de République démocratique du Congo, voisine, prêter main forte au régime du président Ange-Félix Patassé, lors des récents troubles armés de Bangui.

"Nous attendons les troupes de la CEMAC (Communauté économique de l'Afrique centrale) pour les remplacer", a ajouté le ministre centrafricain, qui s'exprimait en langue nationale sango.

Un nombre estimé à 400 combattants du MLC, accusés de pillages, sont actuellement présents au nord de la capitale centrafricaine.


Humiliation et assassinat des officiers des Faca par la soldatesque Bemba
Bangui_Kporokpo - 05 novembre 2002 - 01H15) - De sources KODRO-Centrafrique, parallèlement aux viols, assassinats de civils, exactions et pillages auxquels se livrent les mercenaires du rebelle congolais Jean-Pierre Bemba, dans les quartiers Nord et le 5ème arrondissement de Bangui, des militaires centrafricains membres des Forces Armées Centrafricaines ont fait l'objet d'assassinat, d'exactions et des pires sévices de la part de ces mêmes mercenaires.

Parmi les nombreux témoignages recueillis, deux cas ont retenu particulièrement l'attention de KODRO-Centrafrique.

Alors qu'il tentait de raisonner des mercenaires pilleurs, le Colonel ZAKATAO, responsable du service des renseignements des FACA, a été tué de sang froid par eux. Il les avait surpris entrain de piller une villa aux environs du camp Fidèle Obrou.

Une fois leur crime accompli, les mercenaires assassins ont pris soin de déshabiller l'officier et le dépouiller de ses insignes militaires, avant de jeter son cadavre dans le caniveau gorgée d'eau de pluie.

Ramassé par des personnes qui ont souhaité garder l'anonymat, le corps du colonel ZAKATAO se trouve actuellement à la morgue de l'Hôpital Communautaire de Bangui.

Le Colonel SOGORO a été, quant à lui, plus chanceux que son frère d'arme.

Resté en vie, il a dû sous la menace, faire honneur à des mercenaires devenus ses nouveaux officiers supérieurs, l'instant d'après, en troquant sa tenue militaire et ses insignes d'officier des FACA. Le colonel avait été pour la circonstance soldat de dème classe, par les mercenaires de Jean-Pierre Bemba.

"Après avoir été purement et simplement déshabillé et dépouillé de ses insignes militaires, le colonel a été seulement obligé de se conduire en soldat face à ses nouveaux supérieurs, les mercenaires de Bemba qui ont poussé l’outrecuidance jusqu'à se parer de ses habits et insignes militaires", souligne à KODRO, un des rares témoins de la scène.

Plus que jamais, l'honneur des FACA est ainsi atteint.

Revêtus de leur tenue militaire, "les deux officiers ont commis seulement l'erreur d'avoir eu le courage de s'élever seul et à mains nues contre les exactions et autres crimes des mercenaires de Bemba".

Depuis le décrochage des "partisans de l'intérieur", après le contrôle pendant six jours la ville de Bangui, nombreux officiers Faca subissent toujours les humiliations de la soldatesque du rebelle congolais Jean-Pierre Bemba.

© KODRO 2001 - Tous droits réservés


Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 12