SOCATEL: télecom, Internet, irresponsabilité et risques majeurs d'incendie à Bangui. Quels projets d'avenir?
Les télécommunications de la République Centrafricaine vont mal. Après avoir bradé le suffixe .CF du système Internet à un groupe de personnes dont l'identité reste mystérieuse à ce jour, voilà qu'on découvre avec effarement comment la SOCATEL est réglée et gérée. Le professeur Henri NGOBITO apporte un éclairage édifiant dans la compréhension du phénomène aux Kodronautes et à tous centrafricains qui ne cessent de s'interroger.
Des réactions et propositions viendront s'ajouter. Reste la question de l'avenir immédiat ou proche des télécommunication s en Centrafrique. Peut-on rester à la traîne et continuer avec une gestion cahotique d'un outil qui fait désormais partie intégrante de notre envoronnement? Jean-Pierre Mara s'interesse à la question "quel avenir, quel projet". D'autres contributions viendront alimenter le débat déjà largement ouvert. - Victor Bissengué
SOCATEL: télecom,
Internet, irresponsabilité et risques majeurs d'incendie à
Bangui
par Henri NGOBITO, Ingénieur principal en
électronique
Bonjour très chers Kodronautes,
Depuis la fin de mes études, javais décidé de ne plus avoir de contributions à caractère patriotique que dans lunique cadre de ma spécialité et dans mon travail. Il parait que beaucoup de Kodronautes semblent être intéressés par la situation des entreprises para-publiques en général et des SOCATEL en particulier
Je tiens dabord à préciser que javais surtout essayer dutiliser ce forum pour faire de la lumière sur certaines choses. Ce car certaines réalités sont très difficiles à être contournées. Il faut se rappeler que même le Dr Augustin YAMANDJAN est surveillé par le Conseil dAdministration ou France Telecom est fortement représentée et quelques fois très défendue par des .Centrafricains. En effet SOCATEL appartient en grande partie (40%) à France Câble & Radio.
Bien a vous,
Prof. Henri NGOBITO
Ingénieur Principal en
Electronique
(14 mai 2003, 03:50:07)
Quels projets d'avenir pour la SOCATEL ?
Je
voudrais réagir aux propos du compatriote pour ne pas donner
l'impression que nous sommes tous d'accord sur l'approche et kla
façon d'aborder le débat autour de la SOCATEL.
J'apprécie à sa juste valeur que le compatriote cite des
diplômes et parle des anciens responsables retraités.
Cependant, je ne pense pas que se focaliser sur les cadres qui
ont fait leur preuve en travaillant la SOCATEL nous aide à
sortir de la problématique que j'ai soulevé au départ et qui
est de savoir pourquoi la SOCATEL va mal.
Mon soucis était certe de comprendre ce ne va pas, mais n'était
pas de faire le procès des anciens responsables même si on est
en droit de leur demander des comptes.
Je trouve aussi trop déplacer de vouloir incriminer certaines
sociétés étrangères tout en essayant d'en positionner
d'autres.
La SOCATEL a un problème et tout le monde se positionne pour
résoudre ce problème, chacun à sa façon, avec des diplômes
adaptés ou pas.
La SOCATEL a toute fois des obligations envers des fournisseurs
et des actionnaires. Ce volet est très important et ne saurait
être négligé. Il faut absolument composer avec tout le monde
;les bailleurs, les fournisseurs, les actionnaires. Bref, garder
la continuité des responsabilités de la SOCATEL est le point de
départ.
La SOCATEL est une société de télécommunication et son
marché primaire est la RCA , un pays enclavé et dépourvu de
toutes onfrastructures modernes.
Certe on parle d'Internet puisque nous communiquons par ce moyen.
on parle du commerce électronique, on parle unified messaging,
formation à distance, etc..par ce que c'est à la mode chez les
gens dans les pays que nous envions.
Mais franchement, ce ne sont pas ces sujets qui devront nous
préoccuper dans la recherche de solutions viables pour la
gestion de la SOCATEL afin de satisfaire le marché Centrafricain
dans son contexte actuel.
Nous sommes un petit pays et de surcroit un pays pauvre avec un
grand taux d'analphabètes qui n'ont pas d'utilité pour un
ordinateur. Que voulez-vous que les Centrafricains fassent du
commerce éléctronique dès lors que même pas la moitié de la
population Banguissoise à Accès au téléphone comme moyens de
communication. Nous ne devons pas focaliser le débat sur les 5%
de la population qui sont potentiellement en mesure d'utiliser un
ordinateur pour faire le commerce éléctronique.
Nous devons plustôt parler de n'importe quel Centrafricain
susceptible d'utiliser un téléphone fixe ou portable. Limitons
donc tout d'abord le débat à la téléphonie simple, mobile ou
fixe. Parlons d'abord de comment faire pour que le téléphone ne
soit plus un objet de luxe mais juste un équipement de
communication entre BIRAO et BANGUI, BANGASSOU et BOUAR.
Remettons le débat dans le contexte national, avec les
difficultés que nous connaissons sans faire d'amalgame entre les
aspects techniques et les questions politiques.
Un vrai connaisseur de la télécommunication sait qu'il y a des
moyens pour rendre difficile le piratage d'une ligne, piratage
généralement opéré par branchement parallèle pirate sur la
ligne privé d'un abonné,au fin faire payer à ce abonné le
prix d'une communication consommée par le pirate, comme il en
est le cas à Bangui.
En tout cas, nous en matière de Télécommunication, il y a des
solutions simples pour ermettre aux opérateurs de réduire la
fraude. Je refuse donc de croire que c'est seulement en RCA que
les spécialistes de la télécommunication ne connaissent pas
ces méthodes.
Pour ma part, je résume les problèmes de la SOCATEL comme suit:
SOCATEL=Problèmes de gestion + problèmes politques
Si on peut proposer des solutions adaptées aux problèmes
techniques, on aura resolu 50% des problèmes de la SOCATEL, et
50% c'est déjà un pas.
A mon avis, le vrai problème de la SOCATEL reste la multitude de
personnes qui aimeraient bien diriger cette société mais qui
n'ont en réalité aucune notion claire de la solution adaptée
aux vrais problèmes auxquels fait face la SOCATEL dans le
contexte centrafricain.
On a beaucoup d'aspirants qui se positionnent sans trop bien
savoir comment un téléphone fixe ou cellulaire fonctionne et
qu'est ce qui se passee réellement entre le décroché et le
premier message >>ALLO ALLO>>
Je propose à tous ceux qui se positionnent par rapport à la
SOCATEL de réfléchir plutôt à sur la nature du réseau
câblé dans Bangui et au delà de Bangui, quel support pour une
épine dorsale si on parle de transit, comment combiner toute
démarche avec l'évolution future et comment ajuster les
contraintes aux exigences fac aux partenaire France Télécom,
Alcatel et Warsun puisque le compatriote signe son Email par
warsun.com
Nous pouvons créer des pôles de compétences pour de telles
discussions.
D'aileurs pour rester dans le même ordre d'idée, je demande à
tous ceux qui sont intéressés par le sujet des sociétés à
compétences techniques de me contacter directement par mon Email
: jpmara@centrafrique.com
Je me propose de coordonner les pôles suivants:
- Débat Télécom (SOCATEL, CARATEL, TECEL, TELECOM PLUS, etc)
- Débat Informatique et Réseau (ACC7S Internet, ONI, .FC,
Adresse IP, RIPE)
- Débat Logistique (TASPORT, POSTE, AVIATION)
NOTA:pour information, on cherche un Centrafricain capable de
proposer un programme sur la relance d'une Direction Générale
de la POSTE (Courrier Postal, Caisse d'Epargne Postal, CCP, merci
de me contacter aussi)
Jean-Pierre MARA
15 May 2003 10:53:35 +0200
Autres points de vue sur la question de SOCATEL