Autres messages et réactions après le décès de David Dacko (1930-2003)
Messages et réactions après le décès de David Dacko (suite)
Décès de David Dacko: "immense tristesse" de Kofi Annan (2)
NEW YORK (Nations Unies), 21 nov (AFP) - 20h42 - Le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, a appris "avec une immense tristesse" le décès de l'ancien président centrafricain David Dacko, a indiqué vendredi son porte-parole, Fred Eckhard.
"Le secrétaire général, a ajouté le porte-parole, a présenté sa sympathie la plus profonde à la famille de David Dacko ainsi qu'au gouvernement et au peuple de Centrafrique".
David Dacko, figure historique de la vie politique de la République centrafricaine (RCA) dont il avait proclamé l'indépendance le 13 août 1960, est décédé jeudi soir à l'âge de 76 ans dans un hôpital de Yaoundé.
Un deuil national d'un mois a été proclamé par le président centrafricain François Bozizé.
Kofi Annan rend hommage au premier Président de la République centrafricaine décédé hier (1)
New York, Nations Unies, 21 novembre 2003 - Le Secrétaire général de l'ONU a rendu hommage au dévouement de David Dacko, premier Président de la République centrafricaine, décédé hier à l'hôpital de Yaoundé, au Cameroun.
Le Secrétaire général a appris avec une grande tristesse la mort du premier Président de la République centrafricaine, David Dacko, une grande personnalité politique marquante de l'histoire de son pays, qui est décédé hier à l'hôpital de Yaoundé, au Cameroun, indique son porte-parole dans une déclaration rendue publique aujourd'hui.
« On se souviendra de son dévouement au peuple de la République centrafricaine qu'il a longuement servi en tant que chef d'Etat pendant deux mandats distincts, de 1960 à 1965, puis de 1979 à 1981 », souligne également la déclaration.
Communiqué de presse
SG/SM/9025 - AFR/769
21/11/2003
LE SECRETAIRE GENERAL PROFONDEMENT ATTRISTE PAR LA MORT DE DAVID DACKO PREMIER PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
La déclaration suivante a été communiquée aujourdhui par le Bureau du porte-parole du Secrétaire général, Kofi Annan:
Le Secrétaire général a appris avec une grande tristesse la mort du premier Président de la République centrafricaine, David Dacko, une grande personnalité politique marquante de lhistoire de son pays, qui est décédé hier à lhôpital de Yaoundé, au Cameroun. On se souviendra de son dévouement au peuple de la République centrafricaine quil a longuement servi en tant que chef dEtat pendant deux mandats distincts, de 1960 à 1965, puis de 1979 à 1981. Le Secrétaire général présente ses profondes condoléances à la famille du défunt, au Gouvernement et au peuple de la République centrafricaine.
BANGUI, 21 nov 2003 (AFP) - 18h41 - L'ancien président centrafricain David Dacko (1960-65, 1979-81), figure historique de la vie politique centrafricaine depuis l'indépendance, est décédé jeudi soir à l'âge de 76 ans dans un hôpital de Yaoundé, a-t-on appris auprès de sa famille.
David Dacko, qui avait proclamé l'indépendance de la République centrafricaine (RCA) le 13 août 1960, souffrait d'asthme chronique et d'insuffisances respiratoire et cardiaque graves.
Le président centrafricain François Bozizé est intervenu à la radio nationale pour décréter un deuil national d'un mois. La mort de M. Dacko "constitue une perte incommensurable pour la Nation centrafricaine toute entière", a-t-il déclaré.
"Il avait consacré sa vie entière au combat pour la démocratie et pour sortir le peuple centrafricain du sous-développement", a ajouté M. Bozizé.
L'ancien Premier ministre centrafricain Jean-Paul Ngoupandé, a pour sa part salué en M. Dacko, "le père du renouveau démocratique".
"L'histoire retiendra qu'il ne s'est pas enrichi au pouvoir, qu'il n'a pas été tribaliste", a dit de ce catholique convaincu le président de la Ligue centrafricaine des droits de l'Homme (LCDH), Me Nicolas Tiangaye.
La radio nationale centrafricaine avait annoncé le décès de M. Dacko dans la matinée, avant d'interrompre ses programmes pour diffuser de la musique classique.
L'ancien chef d'Etat avait été évacué vers le Cameroun aussitôt après la clôture des travaux du Dialogue national de réconciliation centrafricain, qui s'est tenu à Bangui du 15 septembre au 27 octobre dernier.
Il y était apparu très fatigué. Incapable de s'exprimer, il s'était excusé auprès des participants et avait regagné sa petite villa de la capitale, située au bord du fleuve Oubangui, à quelques mètres de l'ambassade de France.
Né le 24 mars 1930 à Bouchia, petite bourgade située à 120 km de Bangui, dans une famille d'agriculteurs, il fut d'abord instituteur, puis directeur d'école.
Il entra en politique en 1957, comme député à l'Assemblée territoriale et devint membre du Mouvement pour l'évolution sociale de l'Afrique noire (MESAN), créé par son cousin Barthélémy Boganda, président-fondateur de la RCA en 1959.
Après la mort de ce dernier dans un accident d'avion non élucidé, le 29 mars 1959, il fut nommé président du gouvernement avant de proclamer l'indépendance de ce pays enclavé d'Afrique centrale, qui a connu depuis une histoire tourmentée de coups d'Etats et de rivalités politiques.
Au pouvoir depuis 1960, David Dacko avait été renversé dans la nuit du 1er janvier 1966, lors du "coup d'Etat de la Saint Sylvestre" par le colonel Jean-Bedel Bokassa, qui devait se proclamer président à vie, puis empereur.
David Dacko, après plusieurs années de détention dans la tristement célèbre prison de Ngaragba, à Bangui, avait repris le pouvoir le 20 septembre 1979 lors de l'opération Barracuda menée par des parachutistes français, alors que l'empereur Bokassa se trouvait en Libye.
Confronté à une forte contestation de l'opposition alors dirigée par Ange-Félix Patassé, il avait remis le pouvoir à l'armée centrafricaine, en l'occurence au général André Kolingba, le 1er septembre 1981 pour rétablir l'ordre.
M. Kolingba a présidé la Centrafrique de 1979 à 1993, année de la première élection à la présidence de M. Patassé, qui a été renversé le 15 mars dernier par l'actuel chef de l'Etat, le général François Bozizé, qui dirige un régime de transition.
Les dernières apparitions publiques de M. Dacko ont été marquées par sa réconciliation avec l'actuel Premier ministre, Abel Goumba, autre compagnon de route de Barthélémy Boganda.
Ces deux vieux ennemis politiques, en désaccord depuis l'indépendance du pays, le 13 août 1960, ne se saluaient plus à la suite de divergences politiques au moment de l'instauration du multipartisme par David Dacko.
Ils s'étaient serrés la main le 13 août dernier, mettant fin à 43 ans de querelles.
BANGUI, 21 nov 2003 (AFP) - 18h04 - Le président centrafricain, François Bozizé, a décrété vendredi un deuil national d'un mois en mémoire de l'ancien président David Dacko, décédé jeudi soir au Cameroun à l'âge de 76 ans, a-t-on appris de source officielle.
"Le gouvernement que j'ai réuni spécialement pour la circonstance fera connaître à la Nation, en concertation avec la famille du président David Dacko, les dispositions prises pour organiser les obsèques nationales de ce digne fils du pays. Je décrète un deuil national d'un mois à compter de ce jour", a déclaré le président Bozizé à la radio nationale.
"La mort du président David Dacko, a affirmé le chef de l'Etat, constitue une perte incommensurable pour la Nation centrafricaine toute entière.
"Fidèle compagnon et disciple de notre président fondateur Barthélemy Boganda, il avait consacré sa vie entière au combat pour la démocratie et pour sortir le peuple centrafricain du sous-développement", a-t-il ajouté.
Le président Bozizé a cité en exemple sa dernière apparition au Dialogue national de réconciliation centrafricain, en septembre-octobre à Bangui, estimant que "bien qu'étant gravement malade, il n'avait pas hésité à se présenter au Dialogue national pour continuer à apporter sa contribution inestimable à une Centrafrique nouvelle, pacifique, unie et réconciliée".
L'ancien chef d'Etat avait été évacué vers le Cameroun pour raisons de santé, aussitôt après la clôture des travaux du Dialogue national.
Le président Bozizé a terminé son intervention en présentant ses condoléances, "à l'épouse, aux enfants, à toute la famille du président Dacko, ainsi qu'à toute la Nation centrafricaine".
M. Dacko, qui a présidé la République centrafricaine de 1960 à 1965, puis de 1979 à 1981, souffrait d'asthme chronique et d'insuffisances respiratoire et cardiaque graves.
Il avait été renversé dans la nuit du 1er janvier 1966 par Jean-Bedel Bokassa, et réinstallé au pouvoir le 20 septembre 1979 par la France, lors de l'opération militaire Barracuda qui avait déposé l'empereur Bokassa, dont le régime avait sombré dans la dictature.
BANGUI, 21 nov 2003 (AFP) - 17h56 - L'ancien président centrafricain David Dacko, décédé jeudi soir à l'âge de 76 ans dans un hôpital de Yaoundé, "ne s'est pas enrichi au pouvoir", a déclaré vendredi Me Nicolas Tiangaye, président du Conseil national de transition.
"L'histoire retiendra qu'il ne s'est pas enrichi au pouvoir, qu'il n'a pas été tribaliste", a affirmé l'avocat Tiangaye, également président de la Ligue centrafricaine des droits de l'Homme (LCDH), reconnaissant ainsi le train de vie modeste de l'ancien président qui privilégiait les compétences à l'appartenance ethnique.
"Après avoir quitté le pouvoir, il a connu la prison, l'humiliation, la privation et la trahison", a ajouté le président du Conseil national de transition à l'ouverture de la session de cette organe législatif de transition.
"En attendant les obsèques qui seront organisées en son honneur, je ne puis m'empêcher de m'incliner devant le combat de celui qui, après la mort tragique de Barthélemy Boganda, aura été le seul chef d'Etat centrafricain qui n'a pas connu l'exil", a poursuivi Me Tiangaye après avoir fait observer une minute de silence.
Depuis l'annonce de la mort de M. Dacko, la radio nationale a cessé ses programmes pour diffuser de la musique classique et la rentrée sportive 2OO3-2OO4, dont la cérémonie était initialement prévue vendredi, a été reportée.
A la résidence de l'ancien chef d'Etat près de l'ambassade de France, quelques proches et certaines personnalités sont venus vendredi présenter leurs condoléances.
M. Dacko, qui a présidé la République centrafricaine de 1960 à 1965, puis de 1979 à 1981, souffrait d'asthme chronique et d'insuffisances respiratoire et cardiaque graves.
Il avait été renversé dans la nuit du 1er janvier 1966 par Jean-Bedel Bokassa, lors du "coup d'Etat de la Saint Sylvestre", et réinstallé au pouvoir le 20 septembre 1979 par la France, lors de l'opération militaire Barracuda qui avait déposé l'empereur Bokassa, dont le régime avait sombré dans la dictature.