David DACKO, ancien président, le plus jeune des années d'indépendance africaine décède à l'âge de 73 ans


Nous apprenons le décès de l'ancien président de la République Centrafricaine, David Dacko, survenu au Cameroun (message reçu le 21 nov 2003, 01:42:22 - sangonet.com)


Ultime geste de David Dacko (1930-2003)
Le dialogue national (DN) donna l'occasion à Dacko, depuis la disparition de Barthelémy BOGANDA, de retrouver son adversaire de toujours Abel Goumba, pour finir de façon inattendue par un pardon public et une embrassade. Ce dernier soupçonnait Dacko, ministre de l'intérieur, de n'avoir pas pris les dispositions nécessaires pour garantir la sécurité du fondateur de la République; il voyait en lui le comploteur, l'homme de la Chambre de commerce, des concessionnaires et des planteurs. C'était celui qui avait barré la route de l'accession à la présidence de la République en 1960, et lui avait fait connaître l'isolement, l'emprionnement, l'exil (dixit). Que ce geste, ce pardon, soit reçu par tous et que l'auteur parte le coeur léger. Son âme repose en paix. - Victor BISSENGUE (21 nov 03)


Décès de l'ancien président David Dacko

BANGUI, le 21 novembre 2003 Nations Unies (IRIN) - L'ancien président de la République centrafricaine, David Dacko, est décédé jeudi dans la capitale camerounaise, Yaoundé, où il était hospitalisé, a rapporté la radio d'Etat centrafricaine.

Le président Dacko, âgé de 73 ans, s'était rendu au Cameroun à la suite de problèmes de santé. Il était asthmatique.

Après l'annonce de son décès, la radio centrafricaine a suspendu tous ses programmes et diffusé de la musique classique.

Le gouvernement n'a pas annoncé de funérailles ni de période de deuil.

Dacko fut président de la République de 1959 à 1965 et de 1979 à 1981. Il a travaillé en étroite collaboration avec le père de la nation, Barthélémy Boganda, son cousin. Son autre cousin, Jean Bedel Bokassa, l'avait renversé du pouvoir en 1965 et s'était proclamé président à vie puis empereur.

Sous le régime Bokassa, Dacko avait été emprisonné pendant plusieurs années. Dacko avait été par ailleurs le conseiller spécial de Bokassa lorsque les troupes françaises l'ont ramené au pouvoir en 1979.

Au mois d'octobre, dans son discours devant les délégués siégeant à la conférence nationale pour la réconciliation, Dacko avait dit souffrir d'asthme depuis ses années passées en prison où il dormait nu sur le sol.

Il avait présenté ses excuses à la nation pour les erreurs qu'il avait pu commettre durant sa présidence et s'était réconcilié avec son opposant politique de longue date, l'actuel Premier ministre Abel Goumba.


Décès de l'ancien président centrafricain David Dacko

BANGUI, 21 nov 2003 (AFP) - 12h36 - L'ancien président centrafricain David Dacko (1960-65, 1979-81), figure historique de la vie politique centrafricaine depuis l'indépendance, est décédé jeudi soir à l'âge de 76 ans dans un hôpital de Yaoundé, a-t-on appris auprès de sa famille.

David Dacko, qui avait proclamé l'indépendance de la République centrafricaine (RCA) le 13 août 1960, souffrait d'asthme chronique et d'insuffisances respiratoire et cardiaque graves.

La radio nationale centrafricaine a brièvement annoncé vendredi matin la mort de l'ancien président, puis a interrompu ses programmes pour diffuser de la musique classique.

"La Centrafrique est endeuillée par la disparition de l'ancien président David Dacko, son deuxième président après Barthélémy Boganda, décédé jeudi soir à Yaoundé où il était évacué sanitairement", a annoncé le présentateur de Radio Centrafrique.

L'ancien chef d'Etat avait été évacué vers le Cameroun aussitôt après la clôture des travaux du Dialogue national de réconciliation centrafricain, qui s'est tenu à Bangui du 15 septembre au 27 octobre dernier.

Il y était apparu très fatigué. Incapable de s'exprimer, il s'était excusé auprès des participants et avait regagné sa petite villa de Bangui, située au bord du fleuve Oubangui, juste à côté de l'ambassade de France.

Né le 24 mars 1930 à Bouchia, petite bourgade située à 120 km de Bangui, dans une famille d'agriculteurs, il fut d'abord instituteur, puis directeur d'école.

Il entra en politique en 1957, comme député à l'Assemblée territoriale et devint membre du Mouvement pour l'évolution sociale de l'Afrique noire (MESAN), créé par son cousin Barthélémy Boganda, président-fondateur de la RCA en 1959.


David Dacko: le père du "renouveau démocratique", selon Jean-Paul Ngoupandé

PARIS, 21 nov 2003 (AFP) - 12h55 - L'ancien président centrafricain David Dacko, décédé jeudi soir à l'âge de 76 ans dans un hôpital de Yaoundé, "peut être considéré comme le père du renouveau démocratique", estime l'ancien Premier ministre Jean-Paul Ngoupandé.

"Le président Dacko a rétabli le multipartisme et a organisé des élections libres et transparentes au début de l'année 1981" après "avoir eu la lourde responsabilité de conduire la République centrafricaine à l'indépendance", indique M. Ngoupandé, président du parti de l'Unité nationale, dans un communiqué reçu à Paris.

M. Dacko, qui a présidé la République centrafricaine de 1960 à 1965, puis de 1979 à 1981, souffrait d'asthme chronique et d'insuffisances respiratoire et cardiaque graves.

Il avait été renversé le 1er janvier 1966 par Jean-Bedel Bokassa, et réinstallé au pouvoir le 20 septembre 1979 par la France, lors de l'opération militaire Barracuda qui avait déposé M. Bokassa, dont le régime avait sombré dans la dictature.


Décès de l'ancien président de la République David Dacko
ID+ Bangui, 21 novembre 2003 - David Dacko, âgé de 73 ans, deux fois Président de la République Centrafricaine, s'est éteint hier au CHU de Yaoundé, Cameroun, a appris ID+ auprès de la famille.

Evacué sanitairement, il y a deux semaines, pour Paris, le président Dacko avait été contraint de faire escale à Yaoundé « parce que la dégradation de son état de santé ne pouvait pas supporter un long voyage », apprend-t-on de source indépendante.

Né le 24 mars 1930 et élu président de la République le 14 août 1960, David Dacko avait été renversé par Jean-Bedel Bokassa lors du coup d'État militaire de la Saint-Sylvestre 1965.
Emprisonné par Bokassa, il deviendra cependant son conseiller en septembre 1976, peu de temps avant la proclamation de l'Empire Centrafricain.
Bokassa renversé par l'opération Barracuda menée par les troupes françaises, David Dacko revint à la tête du pays le 20 septembre 1979, et rétablit la République.
Le 15 mars 1981, lors des premières élections présidentielles multipartites du pays, Dacko est élu Président avec 50,23% des voix, devançant Ange Patassé qui obtint 38,11%.
André Kolingba le contraindra à la démission le 1er septembre 1981, profitant d'une période d'agitation sociale et de l'instauration d'un état de siège, et prendra le pouvoir. Le régime militaire durera jusqu'en 1992.
David Dacko avait été candidat lors de l'élection présidentielle d'octobre 1992, annulée, puis organisée de nouveau en août 1993 et qui verra la victoire d'Ange-Félix Patassé.
Il avait également participé sans succès à l'élection présidentielle du 12 septembre 1999.
Depuis, David Dacko vivait à Bangui, presque totalement retiré de la vie politique.
Lors du Dialogue National, en octobre dernier, il s'était présenté devant les délégués pour solliciter leur pardon, mais avait été empêché de faire sa communication en raison de son état de santé.


Indépendance de Centrafrique: décès de David Dacko
BANGUI, Rép. Centrafricaine (AP), 21 nov 2003 23:58 - Le leader de l'indépendance centrafricaine David Dacko est mort jeudi au Cameroun à l'âge de 76 ans, a annoncé vendredi la radio d'Etat, qui n'a pas précisé la cause du décès. Il souffrait d'asthme.

Le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan a fait part dans un communiqué de sa «grande tristesse» devant la disparition d»'une figure politique majeure dans l'histoire de ce pays».

David Dacko a dirigé depuis 1959 la République centrafricaine devenue indépendante de la France en 1960, jusqu'à ce qu'il soit renversé en 1965 et emprisonné par Jean-Bedel Bokassa. Ce dernier a fait de la République un empire et s'est autoproclamé empereur en 1977.

En 1979, les forces françaises ont renversé Bokassa, rendant le pouvoir à Dacko, devenu entre-temps un proche conseiller de Bokassa. Dacko a de nouveau été victime d'un coup d'Etat militaire en 1981.

Le Centrafrique est aujourd'hui l'un des pays les plus instables du continent noir, bien que des espoirs de stabilité soient placés dans le général François Bozizé, arrivé au pouvoir en 2003 par un putsch.

Ce pays de 3,7 millions d'habitants a connu neuf putsches et tentatives de coup d'Etat depuis l'indépendance.
AP - st/v623


Pardon mutuel entre l'ancien président Dacko et le Premier ministre Goumba
BANGUI, 13 Août 2003 (AFP)- 19h00 - L'ancien président centrafricain, David Dacko, et l'actuel Premier ministre, Abel Goumba, se sont pardonné leurs torts vendredi devant les délégués du Dialogue national, a constaté un journaliste de l'AFP à Bangui.
Ces deux vieux ennemis politiques depuis la mort de Barthélémy Boganda, président-fondateur de la République centrafricaine en 1959, s'étaient réconciliés le 13 août dernier, lors du 43ème anniversaire de l'indépendance du pays, sous l'égide du nouveau président François Bozizé.

Très affecté par la maladie et ne pouvant se tenir debout, David Dacko (196O-1965, 1979-1981) a fait délivrer un message par un de ses proches, Didier Bongolapé.

"Je voudrais à cet instant solennel présenter à l'endroit de M. Abel Goumba et de sa famille, et de ses amis politiques, toutes mes excuses du fond du coeur, pour les désagréments ordonnés au nom de l'Etat dans ces périodes difficiles de l'après-Boganda, où nous tâtonnions tous pour essayer de lui succéder", a affirmé M. Dacko dans son message.

"J'accepte donc le pardon du président André Kolingba (qui l'a renversé, ndlr) et le pardon du Mouvement de libération du peuple centrafricain, et je demande solennellement pardon pour les actes et les insuffisances que j'ai eus à poser dans le cadre des hautes fonctions que j'ai occupées", a-t-il poursuivi.

Ce message entrecoupé d'applaudissements a été suivi par celui d'Abel Goumba, qui a toujours imputé à son principal adversaire politique les dérives de la Centrafrique, après la mort du président Boganda en 1959.

"Je voudrais solennellement demander pardon à ce pays bien aimé, pour ce que je n'ai pas pu faire, et demander également pardon à la mémoire de Boganda qui n'a pas pu faire ce qu'il voulait réaliser", a conclu M. Goumba.

Depuis mi-septembre, 350 délégués sont réunis à Bangui pour tenter de mettre un terme aux divisions qui ont plongé ce pays pauvre d'Afrique centrale, qui compte 3,7 millions d'habitants, dans un cycle de crises politico-militaires depuis 1996.


Profession de foi - candidature à l'élection présidentielle 1999 (septembre):
http://www.sangonet.com/FichPartisRCA/DDackoProfesFoi.html

Actualité Centrafrique de sangonet - spécial décès du président David Dacko
Actualité Centrafrique de sangonet - Dossier 17
Autres messages et réactions après le décès de David Dacko (1930-2003)