Les premiers éléments de l'autopsie de Marc-Vivien Foé ne permettent pas de déterminer la cause de sa mort

LYON (AP), 27 juin 2003 16:09 - Les premiers éléments de l'autopsie effectuée vendredi à Lyon sur le corps du footballeur Marc-Vivien Foé ne permettent pas de déterminer la cause de sa mort, a-t-on appris auprès du procureur de la République de Lyon, Xavier Richaud.

«Même si nous n'avons pas de certitudes médicales, on pourrait, a priori, écarter l'hypothèse d'une rupture d'anévrisme car rien n'a été remarqué attestant d'un pareil malaise lors de l'autopsie», a précisé le procureur.

Des analyses complémentaires, notamment des analyses toxicologiques, devraient être effectuées pour tenter de déterminer les causes du décès du footballeur. Leurs résultats ne devraient pas être connus avant le milieu de semaine prochaine.

«Nous continuons également à enquêter sur l'état de santé de Marc-Vivien Foé avant son décès», a ajouté le procureur.

Le joueur camerounais est décédé jeudi après avoir fait un malaise durant le match Cameroun-Colombie qui se jouait à Lyon en demi-finale de la coupe des confédérations. AP


Décès de Foe: Jean-Marcel Ferret privilégie toujours la thèse de l'accident neurologique - par Patrick Désavie

CLAIREFONTAINE (AP), 27 juin 2003 16:02 - Le docteur Jean-Marcel Ferret, médecin de l'équipe de France de football, a continué vendredi de privilégier la thèse de l'accident neurologique pour expliquer le décès subit du joueur camerounais Marc-Vivien Foé lors de la demi-finale de la Coupe des Confédérations opposant le Cameroun à la Colombie (1-0), jeudi après-midi, au Stade Gerland.

«D'après les informations que j'ai pu recueillir à Lyon, je pense que cette mort n'est pas d'origine cardio-vasculaire mais a été provoquée par un accident neurologique comme une rupture d'anévrisme ou quelque chose comme cela», a indiqué le Dr Ferret depuis Clairefontaine où les Tricolores préparent la finale qui sera disputée dimanche soir.

Dès jeudi soir après la victoire de la France sur la Turquie dans l'autre demi-finale (3-2), le médecin des Bleus avait évoqué la piste d'une rupture d'anévrisme.

On jouait la 72e minute de la rencontre quand le joueur de Manchester City s'est effondré sans raison apparente au centre du terrain. «Quand l'équipe médicale est entrée sur la pelouse, le coeur de Marc-Vivien Foé fonctionnait, la tension et le pouls étaient bons et il n'y avait pas besoin, à ce moment, de massage cardiaque» a précisé le Dr Ferret. C'est en arrivant au cabinet médical du stade qu'il a fait un arrêt cardiaque».

«Les médecins ont pratiqué la réanimation cardiaque pendant 45 minutes. Sans succès», avait jeudi soir indiqué un communiqué de la FIFA.

Une autopsie du corps de Marc-Vivien Foé devait être effectuée dans la journée de vendredi pour établir les causes exactes de sa disparition.

«Si l'origine est neurologique, un tel accident est impossible à prévoir car il peut se produire n'importe quand et il n'y pas de signal d'appel», a poursuivi le Dr Ferret.

Pour autant le médecin des Bleus a estimé que «le suivi médical des joueurs est une priorité et, que même s'il est très coûteux, il ne doit pas être sacrifié aux intérêts financiers».

Le médecin des Bleus a également rappelé les risques induits par les saisons trop chargées. «J'ai eu récemment l'occasion d'alerter s'est passé va malheureusement donner du poids à nos arguments même si ce n'est pas directement lié». AP


Coupe des confédérations: l'autopsie ne révèle rien d'anormal

PARIS (Reuters), 2003-06-27 15:58 - L'autopsie pratiquée vendredi n'a rien révélé d'anormal dans la physiologie de Marc-Vivien Foé qui pourrait expliquer la mort accidentelle du joueur après la demi-finale de la Coupe des confédérations jeudi.

L'autopsie diligentée par le procureur de la République de Lyon n'a pas permis d'établir les causes exactes de la mort du milieu de terrain camerounais.

"Les premiers résultats des examens n'ont rien montré d'anormal,mais nous excluons l'idée d'une rupture d'anévrisme. Des examens toxicologiques vont être pratiqués,mais cela va prendre du temps," a déclaré le procureur Xavier Richaud.

La FIFA a révélé que Foé avait souffert de diarrhée dans les jours qui ont précédé la demi-finale remportée par les champions d'Afrique (1-0) face à Colombie.

Le joueur s'est écroulé sur le terrain à la 72e minute et est mort peu de temps après dans l'antenne de premiers soins du stade Gerland.

Olivier Assamba, médecin de l'équipe camerounaise, a précisé que Foé était remis des ses troubles intestinaux, affirmant qu'il n'y avait aucun lien entre ces problèmes digestifs et la mort du joueur.

"Les résultats étant bons, on a pu confirmer qu'il n'y avait pas d'infection. Le traitement était à base de chlorure de sodium et d'immodium. A la veille du match, le joueur se sentait bien," a affirmé la FIFA.

"Nous sommes convaincus qu'il n'y a aucune relation entre ces ennuis gastriques et ce qui lui est arrivé," a déclaré Assamba lors d'une conférence de presse au centre d'entraînement de l'Etrat près de Saint-Etienne.

Dans une chronologie des événements établie vendredi, la FIFA a rapporté que Foé continuait de respirer après s'être évanoui sur le terrain, mais ses yeux étaient révulsés.

"Cela peut être le symptôme d'un début de coma," a commenté la FIFA.

PAS D'ERREUR MEDICALE

Placé immédiatement en réanimation, Foé n'a toutefois pas été évacué vers un hôpital, les médecins décidant de le soigner sur place.

"La salle de soins était parfaitment équipée pour les mêmes interventions médicales et traitements que l'hôpital," précise le communiqué de la FIFA. "Une ambulance était prête en tout cas à transporter le joueur si nécessaire et si possible."

La condition du joueur n'avait pas évoluée lorsqu'il est arrivé dans l'unité de soinsoù il a été placé sous perfusion et assistance respiratoire.

"A ce moment, le coeur s'est arrêté de battre et un traitement de réanimation a été commencé sept minutes après l'arrivée en salle de soins."

Les médecins ont tenté en vain de ranimer le joueur pendant environ 45 minutes. L'heure du décès a été établie à 20h20.

Le président du comité d'organisation de la Coupe des confédérations, Chuck Blazer, a estimé de son côté qu'aucune erreur médicale n'avait été commise.

"Je dois rendre hommage à tous ceux qui ont été impliqués dans cette tragédie. Ils ont eu une démarche médicale raisonnable," a déclaré Blazer dans une conférence de presse à Paris.

"Nous ne sommes pas dans le cas d'un manque d'attention médicale. Il y a eu une excellente organisation dans toutes les interventions et une excellente organisation du site lui-même qui a su faire face à cette urgence médicale."

"A ce stade, nous pouvons être certains que tout ce qui pouvait être fait l'a été effectivement."

 


L'AUTOPSIE DE FOE N'A RIEN REVELE D'ANORMAL
[2003-06-27 16:03]
Marc-Vivien Foé, lors de son évacuation sur une civière du stade Gerland. L'autopsie pratiquée n'a rien révélé d'anormal dans la physiologie du milieu de terrain camerounais qui pourrait expliquer la mort accidentelle du joueur après la demi-finale de la Coupe des confédérations jeudi. /Photo prise le 26 juin 2003/REUTERS/Robert Pratta


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