Pour que les lendemains séveillent au profit de tous les Centrafricains
Le président Patassé a combattu et humilié son propre peuple par les armes.
Il fallait le combattre, renverser son ignoble régime et le chasser du pouvoir par les armes. Cest aujourdhui chose faite par les Patriotes de lintérieur mais ce nest pas tout.
- Si on laisse Patassé profiter en toute quiétude de sa famille rassemblée à grands frais, dans des somptueux hôtels et villas construits à létranger avec les détournements des fonds de la République Centrafricaine,
- si on laisse Patassé jouir tranquillement des fruits des sacrifices et dur travail des centrafricains, arrachés sans vergogne,
- si on laisse Patassé, de son exile doré, se moquer des morts, des femmes violées, des personnes mutilées quil a essaimées partout en RCA, alors :
1°) la réconciliation nationale appelée de tous les vux, par les leaders politiques centrafricains à commencer par le général Bozizé lui-même, ne se fera jamais.
Pour faire le deuil, les Centrafricains ont besoin que lange de la mort soit traqué par tous les moyens et traduit en justice à Bangui ou/et sur le plan international. Patassé doit payer pour les crimes et malheurs quil a fait subir au peuple et à la nation centrafricaine.
2°) Un Patassé peut en cacher un autre si rien nest fait contre lui. On la bien vu. Elève et serviteur de Bokassa, il a dépassé son maître dans la division du pays, dans les massacres et horreurs.
Cest le minimum que le peuple centrafricain attend des nouvelles autorités autoproclamées. Cela doit être entrepris sans délai.
Le pays est dans état de décrépitude absolu. Rien ne fonctionne. Patassé est comme un ouragan qui a tout dévasté à son passage. La RCA ne se relèvera jamais toute seule, dautant que les cadres et tous ceux qui pensent un tant soit peu, ont soit disparu dans la catastrophe ou se sont enfuis du pays. Pour autant le pays ne doit pas être mis sous perfusion par létranger, sans consentement véritable et participation réelle des Centrafricains ; se serait répéter lerreur de coopération nord sud des 42 dernières années dindépendance, sans réel profit pour les Centrafricains den bas.
Jexagère à peine, le général Bozizé doit déclarer la RCA en faillite et appeler lassistance technique des Nations Unies pour un programme spécifique durgence du type de celui mis en uvre au Kosovo, au Timor oriental, en Afghanistan. Je dis bien un programme spécifique et non un rafistolage élaboré par quelques technocrates avec le concours de la Banque mondiale sur des critères inadaptés et inopérants pour la RCA.
Ladhésion de la classe politique centrafricaine à de tel programme qui aura été préalablement discuté en interne, devrait être sans équivoque. Ce programme établi en toute transparence, avec le concours de tous, a toutes les chances de mobiliser les énergies au plan intérieur en RCA, mais a lavantage également de situer les enjeux et de vérifier lengagement à nos côtés, des gouvernements dits amis et institutions internationales afin de remettre rapidement la RCA sur pied, condition sine qua non pour espérer toute forme de démocratie.
Paris, le 19 mars 2003
JB PELEKET
Regards et points de vue des partis politiques et mouvements centrafricains