Patassé : appel, affaire Bozizé et un réveillon au rythme des balles perdues à Bangui


Plusieurs blessés par balles perdues à Bangui pendant le Réveillon (AFP, Bangui, 1er jan 2002 - 9h46)
Plus de cinq personnes ont été blessées lundi soir à Bangui par des balles perdues tirées par des militaires, lors du Reveillon du Nouvel An, a-t-on appris mardi de sources hospitalières.

Selon des témoins, il y aurait également eu un ou deux morts, mais cette information n'a pas été confirmée de source hospitalière.

Le Réveillon du Nouvel An a été émaillé dans la capitale centrafricaine par des incidents dus aux tirs nourris à l'arme automatique effectués par des militaires, malgré un récent appel radiodiffusé du magazine des armées qui leur avait demandé de ne pas troubler la quiétude des citoyens.

De nombreux habitants, surpris par ces tirs qui ont duré plus d'une heure, ont cru revivre les événements du putsch manqué du 28 mai et du mois de novembre.


Patassé prend acte de l'abandon des poursuites contre François Bozizé (AFP, Bangui, 1er jan 2002 - 9h44)
Le chef de l'Etat centrafricain, Ange-Félix Patassé a déclaré à l'occasion du Nouvel An, prendre acte de la décision d'abandon des poursuites judiciaires contre l'ancien chef d'état-major, François Bozizé, lors d'un discours radio-diffusé à la Nation.

"Je prends acte de la décision prise par le parquet général de Bangui d'arrêter les poursuites contre M. François Bozizé et ses complices; C'est une décision qui confirme l'indépendance du pouvoir judiciaire et je m'y conforme car je suis chargé de veiller à l'application de la constitution", a-t-il dit.

La justice centrafricaine a récemment annoncé l'arrêt des poursuites devenues "inopportunes", contre M. Bozizé, réfugié depuis début novembre au sud du Tchad après avoir résisté par les armes dans la capitale centrafricaine à un tentative d'arrestation pour coup d'Etat.

Le président Patassé a par ailleurs réitéré son appel aux Centrafricains réfugiés à l'étranger à rentrer chez eux, car, a-t-il dit, "on est toujours mieux chez soi, quel que soit son statut et l'état de pauvreté de son pays".

Le chef de l'Etat centrafricain a également annoncé l'organisation des élections municipales en 2OO2 ainsi que des législatives partielles dans les circonscriptions dépourvues de députés, une dizaine d'entre eux étant morts ou ayant fui le pays pendant la législature en cours.

Faute d'élections municipales depuis son élection en 1993 et sa réélection en 1999, les maires et leurs adjoints étaient jusqu'à présent nommés par décret présidentiel.

Actualité Centrafrique - Dossier 8 : nouvel an 2002 sans couvre-feu - et les petits mots de fin 2001