Procès du putsch manqué: la cour examine l'attaque du camp Kassaï

BANGUI, 27 août (AFP) - 19h57 - La cour criminelle de Centrafrique, qui a repris lundi le procès des auteurs présumés du putsch manqué du 28 mai 2001 présents à Bangui, a commencé à examiner mardi l'attaque du camp militaire Kassaï, a constaté un correspondant de l'AFP.

La Cour criminelle avait décidé la semaine dernière de répartir, en fonction des différentes phases de la tentative de coup d'Etat, les 82 inculpés devant comparaître lors de ce procès.

Après avoir examiné des détails de procédure la veille, elle s'est penchée mardi sur le sac, dans la nuit du 27 au 28 mai 2001, de l'armurerie du camp Kassaï, la plus grande caserne de Bangui.

Les accusés qui ont comparu lors de cette audience, sept éléments de la Garde républicaine (ex-garde présidentielle) chargés de la sécurité de l'armurerie, doivent répondre de deux chefs d'inculpation: "atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat" et "désertion en temps de crise".

Ces gardes ont plaidé non coupable, avant d'expliquer avoir été surpris par un groupe de six militaires dirigés par le lieutenant Alphonse Batiako.

Ce dernier se serait fait remettre les clés de l'armurerie en les menaçant de son pistolet, puis l'aurait fait vider par ses hommes, selon leurs témoignages.

Le lieutenant Batiako, un proche de l'ancien président centrafricain, le général André Kolingba, fait partie des 22 officiers et sous-officiers en fuite ayant été condamnés à mort par contumace lundi, note-t-on.

Les putschistes se seraient également servi du camp Kassaï comme base arrière, forçant les "loyalistes" à fuir ou à se cacher, ont ajouté les inculpés.

La Cour a suspendu la séance après avoir renvoyé la suite du procès à mercredi.


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