Le Monde.fr avec AFP et Reuters|
04.04.2013 à 09h24
Cérémonie sur une base de Pretoria à
la mémoire des soldats sud-africains tués à Bangui le 24 mars. | AFP/STEPHANE DE
SAKUTIN
Après le renversement du régime de
François Bozizé, le 24 mars, l'Afrique du Sud a décidé de retirer ses soldats de
Centrafrique. "Nous avons pris la
décision de retirer nos soldats. Nous étions en République centrafricaine sur la
base d'un accord entre les deux pays", a dit le président Jacob Zuma, selon
les propos rapportés par la radio et de télévision publique sud-africaine SABC,
peu après un sommet extraordinaire consacré à l'avenir de
"Notre mission était d'aider à l'entraînement
des soldats. Depuis le coup d'Etat et la prise du pouvoir par les rebelles, il
était clair que le gouvernement n'était plus en place", a dit M. Zuma à une
équipe de
Les forces sud-africaines étaient
présentes en Centrafrique dans le cadre d'un accord de coopération bilatérale
portant sur la formation de l'armée centrafricaine. L'Afrique du Sud avait
renforcé ses effectifs en début d'année dans ce pays d'Afrique centrale où ses
soldats étaient déjà présents notamment pour former une unité de protection des
VIP, selon un accord de 2007.
La décision de l'Afrique du Sud de
retirer ses militaires avait d'abord été annoncée mercredi soir par le président
tchadien, Idriss Déby, à l'issue du sommet. "Le président Zuma a décidé de retirer les
forces sud-africaines qui sont à Bangui", avait dit M. Deby. Il "reste disponible à la demande de
Jacob Zuma avait fait le déplacement
avec trois de ses ministres (relations internationales et coopération, défense,
sécurité d'Etat), signe de l'importance de cette épineuse affaire pour l'Afrique
du Sud. Au moins 13 soldats sud-africains ont été tués le 24 mars par la
rébellion du Séléka qui faisait alors son entrée dans Bangui, quelques heures
avant de renverser le régime de François Bozizé.
A Bangui, des sources
centrafricaines, proches de la présidence et des services sécuritaires, ont
affirmé que MM. Zuma et Bozizé avaient passé un accord, avec à la clé accès
d'entreprises sud-africaines à des richesses pétrolières, diamantifères et
aurifères.
LE NOUVEAU POUVOIR EN CENTRAFRIQUE
DÉSAVOUÉ
Les pays d'Afrique centrale ont
refusé mercredi de reconnaître le chef rebelle Michel Djotodia en tant que
nouveau président de
Centrafrique: l'Afrique du Sud va retirer ses
soldats
Par AFP,
04.04.2013 - L'Afrique du Sud a décidé de retirer
ses soldats de Centrafrique, a annoncé jeudi le président Jacob Zuma, faisant
valoir que l'accord passé entre les deux pays n'était plus valable depuis le
renversement du régime de François Bozizé le 24 mars.
"Nous avons pris la décision de
retirer nos soldats. Nous étions en République centrafricaine sur la base d'un
accord entre les deux pays", a dit M. Zuma, selon les propos rapportés par la
radio et de télévision publique sud-africaine SABC, peu après un sommet
extraordinaire consacré à l'avenir de
"Notre mission était d'aider à
l'entraînement des soldats. Depuis le coup d'Etat et la prise du pouvoir par les
rebelles, il était clair que le gouvernement n'était plus en place", a dit M.
Zuma à une équipe de
Les forces sud-africaines étaient
présentes en Centrafrique dans le cadre d'un accord de coopération bilatérale
portant sur la formation de l'armée centrafricaine. L'Afrique du Sud avait
renforcé ses effectifs en début d'année dans ce pays d'Afrique centrale où ses
soldats étaient déjà présents notamment pour former une unité de protection des
VIP, selon un accord de 2007.
La décision de l'Afrique du Sud de
retirer ses militaires avait d'abord été annoncée mercredi soir par le président
tchadien Idriss Déby à l'issue du sommet.
"Le président Zuma a décidé de
retirer les forces sud-africaines qui sont à Bangui", avait dit M. Deby. Il
"reste disponible à la demande de
Jacob Zuma avait fait le déplacement
à N'Djamena avec trois de ses ministres (Relations internationales et
Coopération, Défense, Sécurité d'Etat), signe de l'importance de cette épineuse
affaire pour l'Afrique du Sud. Treize soldats sud-africains ont été tués le 24
mars par la rébellion qui faisait alors son entrée dans Bangui, quelques heures
avant de renverser M. Bozizé.
Il s'agit du plus lourd bilan pour
l'armée sud-africaine (SANDF) depuis la fin de l'apartheid en 1994. La mort de
ces soldats a suscité une virulente polémique en Afrique du Sud sur la
légitimité du déploiement militaire en Centrafrique, qui s'est durcie quand des
médias ont fait le lien entre la mission et des projets d'affaires, notamment
dans le diamant, montés en Centrafrique par le Chancellor House, un holding lié
à l'ANC au pouvoir en Afrique du Sud.
Des accusations rejetées en bloc par
M. Zuma qui assure avoir été guidé par l'intérêt national et celui du continent
africain.
Une audition de la ministre de
A Bangui, des sources
centrafricaines, proches de la présidence et des services sécuritaires, ont
aussi affirmé que MM. Zuma et Bozizé avaient passé des accords, avec, à la clé,
l'accès d'entreprises sud-africaines à des richesses pétrolières, diamantifères
et aurifères.
Le principal parti d'opposition
sud-africain, l'Alliance Démocratique (DA) a salué le retrait des troupes
sud-africaines comme "une bonne nouvelle, particulièrement pour les familles et
proches des soldats présents en République centrafricaine" dans un
communiqué.
L'opposition continue d'exiger "des
explications complètes sur les raisons pour lesquelles les soldats sud-africains
étaient déployés en Centrafrique en première ligne".
La coalition rebelle Séléka avait
pris le pouvoir à Bangui le 24 mars, jugeant que François Bozizé n'avait pas
respecté les accords de paix signés en janvier entre pouvoir, opposition et
rébellion à Libreville, après une première offensive rebelle en
décembre.