Afrique où vas-tu ?
Chronique d’une
espérance, par Jean-Bosco PELEKET :
Notes, échos de presse
- Un
ouvrage de Jean-Bosco Péléket : Afrique où vas-tu ? Chronique d’une
espérance
- "Chronique d'une Esperance dis-tu ? Je dirais plutôt ouverture d'une fenêtre" (Clément Boute-Mbamba)
- Note de lecture dans
aujourd'hui l'Afrique N° 112, Juin 2009, par Francis ARZALIER, historien
français, journaliste :
- Note de lecture par Muriel
Leblanc, journaliste, L'Echo d'Ancenis :
- Coucou d'un
retraité
Chers Vous Deux.
Voilà,...tout arrive...."après un
temps de réaction un peu long" ....des nouvelles des retraités
Géréonnais......
2009 reste une année sensationnelle
pour les figues, elles ne mûrissent pas trop vite permettant ainsi
l'échelonnement du ramassage. D'ailleurs aidés en cela par "nos amis" les
étourneaux qui en stationnant dans la zone, font table rase tous les soirs juste
avant le coucher du soleil......"Bon appétit" Impossible à contrer
ces petites bêtes là, il sont comme chez eux.
Déjà trois semaines que nous sommes
revenus de Corse où le soleil, pareil au "barbecue" nous a doré des deux
côtés.
Magnifique pays, mais je ne
m'étendrais pas là dessus, vous connaissez sûrement aussi bien que
nous.
Ces quelques jours m'ont permis de
pouvoir terminer le livre que tu m'as gentiment remis. Livre pour lequel, tu
engranges beaucoup de félicitations et de compliments, d'après les mails que tu
nous fais suivre. J'en suis personnellement très heureux pour toi, et aussi quel
encouragement pour les" quinze autres" qui suivront ...
Comme je le disais à Odile lors
d'une communication téléphonique, j'ai été complètement "scotché" par l'effet
mémoire qu'il t'a fallu pour monter un tel bouquin, avec cette foule de détails
précis sur un retour en arrière de cette importance. Tu me diras que, c'était
une synthèse de carnet de voyages ou de faits réels recollés, mais pour moi, ça
reste un impressionnant travail. Bravo Jean-Bosco.
La première partie de ce livre a
été, sans mensonge, un peu ardue, sans doute par la mise en place du
terrain, des noms centrafricains, dont je n'ai pas l'habitude, des lieux et des
villages, un peu égarés et brumeux dans mon esprit.
Ce qui a renforcé ce flou, c'est
aussi les discutions politiques pour les quelles je n'y entends rien, bien que
j'ai retrouvé la trame de ce que tu nous avais dit à l'époque.
Je suis parti en Corse ayant lu une
bonne moitié du livre, je m'y suis remis, et ai eu beaucoup de peine à lever les
yeux, dans la partie restante, celle ou tu évoques la vie de ton enfance avec ta
tante Taboutou, son amour et sa détermination à ton sujet. J'ai vraiment eu le
sentiment de découvrir mon Beauf : ses tribulations, ses soucis, ses joies,
son enracinement et l'attachement au Pays.
Prenant aussi, et parfois un peu
stressant pour qui découvre, ton voyage au Zaïre avec Antoinette. Va t'il
réussir à passer sans encombres..?.On se le demande, on l’espère.... Nous on
connaissait le dénouement in fine, mais le candide qui lit cela, que de stress.
Un vrai roman policier, et du "vécu" messieurs dames" Je ne suis pas
étonné des compliments qui te sont adressés régulièrement. Ils
sont largement mérités.
Je comprends aussi qu'avec
l'ambiance politique qui règne en Centrafrique, le découragement des populations
soit total pour qui veut sortir la tête de l'eau, et soit aussi toujours en
arrière pensée pour toi et tes contemporains, qui avez oeuvré pour remonter
Pour passer à la phase final,
je disais à Odile que j'avais trouvé la terminaison un peu trop brève, et que
compte tenu de l'ampleur de l'émotion, je m'attendais à une fin en apothéose ,
et plus euphorisante pour l'auteur.
C'est voulu, m'a t'elle répondu,
cela présage d'un rebondissement sur une autre oeuvre et sur un thème différent
peut-être ?. VU...je respecte la décision de l'auteur, que je
félicite de tout mon coeur.
Je mesure aussi, la joie et
l'immense bonheur qu'aurait eu "Pépé et Mémé" Péléket en découvrant ce
livre de leur "Petit" parti pour
Bisous a vous, et bonnes vacances
.
Henri et Annick
http://www.sangonet.com/afriqg/PAFF/Dic/actuC/ActuC9/JBP-dedicace-10dec2008.html
Envoyé : jeu. 30/07/09 16:50
- « Afrique où vas-tu ? Chronique d’une
espérance » : Témoignage d’un réel attachement à
« Afrique où vas-tu ? Chronique d’une espérance » paru aux Editions Elzévir en novembre 2008, est un récit autobiographique attachant, qui sait captiver le lecteur dès les premières pages ; alors que le titre de l’ouvrage pouvait faire penser à un de ces essais ennuyeux que savent nous pondre les intellectuels et experts africains en tout genre.
Jean-Bosco Péléket profite d’un retour au pays et des retrouvailles avec son père pour nous donner un sympathique et intéressant aperçu des us et coutumes du clan des Bira et de la tribu des Ngbandis dont il est issu.
Ensuite, il entraîne le lecteur, avec un vrai talent de conteur et
des images savamment distillées, dans un long voyage qui débute par Zèré, son
village natal pour arriver à Montreuil sous Bois, en région parisienne, en
passant par Bèligboka, Ippy puis Bambari (ville qui a certainement inspiré
l’auteur pour son essai sur « Bambari, pour une nouvelle capitale de
Le récit de ce second retour au pays, au lendemain du renversement de l’empereur Bokassa, n’est en fait qu’un prétexte pour l’auteur pour se livrer à une longue rétrospective et pour raconter également un nouveau départ, précipité et forcé, de la terre natale à cause de la bêtise d’une certaine « élite ».
Pour moi, ce livre tombe à point nommé car, en janvier 2004, dans une tribune publiée sur ID+ (http://www.ideesplus.com/SPIP/article.php3?id_article=107) intitulée « À quand les devoirs d'inventaire ? », j’avais vivement interpellé nos aînés Centrafricains qui ne laissaient aucun témoignage écrit de leurs engagements et autres responsabilités. Depuis lors, quelques-uns dont Jean-Bosco Péléket ont pris leurs plumes pour effectuer leurs devoirs d’inventaire. Et je ne peux que les applaudir.
Dans le livre de Jean-Bosco Péléket, j’ai aimé : le talent de
conteur de l’auteur, son style, à la fois accessible et relevé, sa maîtrise de
cette belle langue française, les références culturelles éclectiques et
judicieuses ; les réflexions, toutes en finesse et en profondeur ; cet
indéniable amour, cet attachement indéfectible à
J’ai moins aimé : la nostalgie quasi permanente dans le livre, ce constant « regard en arrière » qui fait dire à l’auteur, de retour en Centrafrique après vingt ans d’exil que « ce pays n’est plus ce qu’il était » ; les multiples flashbacks qui peuvent perturber la lecture et faire perdre le fil ; cette « subjectivité » que j’ai cru déceler dans le jugement porté sur son ancien mentor de « l’incursion politique », Abel Goumba, « homme habité d’anxiété vétilleuse, en désarroi face aux événements. Un homme qui cherchait à se dissimuler derrière une phraséologie révolutionnaire de type maoïste, avec un parler creux insondable », « […] une écœurante lâcheté face à l’adversité ». Sans commentaire.
Le livre de Jean-Bosco Péléket est, à mon avis, un émouvant
témoignage non seulement sur l’évolution d’un pays,
A la fin du livre, j’imagine facilement que le lecteur, comme moi, aura juste envie de poser deux questions à Jean-Bosco : A quand la suite de ce passionnant récit ? Et, que faudrait-il faire pour redonner une vraie espérance aux Centrafricains en particulier et aux Africains en général ?
« Afrique où vas-tu ? Chronique d’une espérance »,
de Jean-Bosco Péléket, Editions Elzévir, 2008, 300 pages, 15€, ISBN 978-
Henri-Blaise N’damas.
Réponse
de Jean-Bosco PELEKET à la note de lecture par Henri-Blaise
N’DAMA
Chers Compatriotes Aimé et
Victor,
merci de m'avoir signalé la note de lecture de mon livre par notre
frère Henri-Blaise.
En retour, voici la copie de reponse que je viens de lui
adresser.
Ala gban zoni a Ita
Jean-Bosco – (Sun, 16 Aug 2009
15:37:37 +0200)
J’ai pris connaissance de
l’intéressante note de lecture publiée par notre compatriote Henri-Blaise Ndamas
sur mon livre et lui en sais gré. Je voudrais relever toutefois la subjectivité
qu’il a cru déceler dans mon regard sur Abel Goumba. Il pense que mon jugement
se serait formé d’après les impressions sur cet homme politique. C’est aller un
peu vite en besogne et mal me connaître.
Sans entrer dans les détails, et en
attendant d’engager un jour un débat rigoureux sur cet homme considéré comme une
icône par certains, je voudrais relever assez rapidement et succinctement que
j’ai rencontré Abel Goumba, l’intellectuel, et échangé de nombreuses
correspondances avec lui plusieurs années avant de le côtoyer, de faire le
chemin politique dont on en a une idée à travers ce livre.
Autre chose, c’est bien connu, nous
autres Africains avons cette propension à porter facilement les gens que nous
aimons au pinacle. Je me suis toujours tenu éloigné de ce travers. Avec Goumba
comme avec bien d’autres « aînés » et « grands » je ne me
suis jamais laisser impressionner, ni par le personnage ni par le verbe. J’ai en
effet pris assez tôt l’habitude de poser des questions y compris par écrit et de
faire mon jugement sur la base des réponses et après recoupements. Il faut bien
reconnaître que ça n’est certainement pas la meilleure attitude pour qui veut
faire carrière politique. Du reste, les camarades les moins rigoureux, qui
esquivent les débats d’idées, s’assoient assez vite sur la liberté d’expression,
fondements essentiels de la démocratie, m’ont trouvé parfois impertinent à
l’égard de « Guèndè » nom de code de Goumba lorsque nous travaillions
et nous battions encore dans la clandestinité.
Abel Goumba a été informé de la
publication de mon livre. Il l’a peut-être lu. Il ne m’en a pas parlé ni
directement alors que j’étais en vacances en décembre 2008 à Bangui ni par
l’intermédiaire de l’un de ses nombreux enfants.
J’ajoute que les protagonistes de
l’aventure 1970/1979 ne sont pas tous morts. J’espère pouvoir convaincre un des
rares compères vivants encore en région parisienne, de cosigner un jour une note
argumentée sur ce qui fut notre engagement, notre lutte dans le cadre du Front
Patriotique Oubanguien (1), nos espérances et les causes de notre échec. Si des
témoins ou derniers compagnons de l’équipe Boganda/Goumba/Ngounio/Dacko
pouvaient répondre en toute objectivité à la demande de la jeunesse (2)
d’aujourd’hui en quête de documentations et archives pour se faire une idée sur
le passé récent de
Pour le reste de son avis,
Henri-Blaise Ndamas a vu juste. J’aime passionnément
Jean-Bosco
Péléket
(1) Il y a lieu de préciser à
l'attention des jeunes de l'ère Patassé, pollués par les campagnes, les
agissements sectaires et tribalistes de celui-ci et de ses agents que le
FPO, premier parti d'opposition à Bokassa et à ses gouvernements successifs,
était profondément nationaliste, panafricain.
Le terme Oubanguien n'était point
réducteur. En rupture à l'œuvre des fossoyeurs de notre pays, le FPO entendait
renvoyer à l'image positive de l'Oubangui-Chari de Barthélemy
Boganda.
(2) Henri-Blaise Ndamas, Clément
Boute-Mbamba et Amé Service, pour ne nommer que ces trois me semblent assez
représentatifs de cette jeunesse