Les réfugiés centrafricains ont-ils besoin d'une aide et de la diaspora?

Des milliers d'enfants, de femmes et d'hommes ont afflué vers les frontières à la recherche de refuges. La tentative manquée du coup d'état du 28 mai 2001 a fait de nombreuses victimes qu'on peut estimer après recoupements à environ 1000 personnes : parmi lesquelles figurent hommes de troupes (FACA, gendarmerie, gardes présidentiels et les hommes de Bemba), mutins et leurs sympathisants, les victimes d'exactions, les civils, sans compter les blessés graves qui meurent par manque de soins. C'est la désolation totale. La vie reprend péniblement et des centaines de personnes continuent à se terrer par peur d'une balle perdue ou d'un assassinat. La justice expéditive et les exécutions sommaires ne peuvent instaurer un climat de confiance et de paix dont la République Centrafricaine a besoin. Tous les enfants du pays attendent des gouvernants un traitement équitable. Le mal est commis. Le peuple naguère uni par sa culture, par sa langue et qui cherchait à sortir du sous-développement, aspirant au bien-être est tombé dans un gouffre. Son cri sera-t-il entendu ?

Nous nous trouvons dans un pays immense mais à très faible densité : 622 000 km2 pour 3 600 000 habitants. Peut-on parler de populations déplacées, de réfugiés, de pauvreté ? Et pourtant Centrafrique a toujours servi de terre d'accueil, mais sauf pour elle-même! C'est le paradoxe.

Le territoire centrafricain a la chance de posséder deux grands bassins, le Chari et l'Oubangui. Sa végétation part de la forêt dense équatoriale pour arriver à la savane boisée aux hautes herbes. Les eaux des rivières et des nombreux cours d'eau qui arrosent le territoire abondent de poissons. Les sous-sols sont riches. Les forêts et les savanes aux essences rares et très giboyeuses sont des mannes pour le pays.

Si les courants des multitudes nappes souterraines emportent ce qui reste du sol centrafricain irrigué depuis des siècles, plus personne ne prétendra résister et vivre longtemps, même des présents apportés sur des plateaux d'argent ne serviront à rien; ils auront des goûts amers ou se transformeront en cadeaux empoisonnés. L'Union Africaine commence par l'unité interne.

Mais en attendant, des citoyens conscients du danger que court la République Centrafricaine (notamment sa diaspora) tentent contre vents et marées de s'organiser et pour faire échec à une politique de terre brûlée.


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