Le président Nicolas Sarkozy en Libye, au Sénégal et au Gabon pour sa première tournée en Afrique subsaharienne. Points de vue et réactions

 

 

- Coopération dans le nucléaire civil
- Premier voyage du président Sarkozy en Afrique: premières réactions

Le texte intégral lu par le président Nicolas Sarkozy à l'Université Cheikh Anta Anta Diop, Dakar : Allocution de M. Nicolas SARKOZY, Président de la République, prononcée à l'Université de Dakar

- L’Afrique de Nicolas Sarkozy, par Achille Mbembe
-
Discours de Nicolas Sarkozy, de la traite négrière et de la jeunesse africaine : analyses par Amadou, Mactar Mbow, Philippe Bernard, Amadou Elimane Kane
- Mahamadé Sawadogo, philosophe burkinabè : "Sarkozy a revisité Hegel dans son discours"
- L’historienne Adame Ba Konaré met Nicolas Sarkozy au défi et lance un appel aux historiens africains pour un recueil
- Claudette DUHAMEL, LETTRE OUVERTE à Monsieur SARKOZY, Président de la République française - Objet : "votre discours à l’université Cheik Anta DIOP"

 


Coopération dans le nucléaire civil

Avec notre envoyé spécial à Tripoli, Christophe Boisbouvier

L'avenir des relations franco-libyennes était au cœur de la rencontre entre le colonel Kadhafi et Nicolas Sarkozy, mercredi après-midi, à Tripoli. La libération des infirmières et du médecin bulgares signe donc le retour à la normale des relations entre les deux pays. Un mémorandum d'accord sur le nucléaire civil a notamment été signé.

 

 

A l'occasion de leur rencontre, Nicolas Sarkozy et Mouammar Kadhafi ont signé plusieurs accords, dont un sur le nucléaire civil.
(Photo : Reuters)

A l'issue de leur entretien sous la tente, le colonel Kadhafi et Nicolas Sarkozy se sont engagés à coopérer dans deux domaines sensibles. Leurs ministres viennent de signer un accord de coopération en matière de défense et d'industrie de défense ainsi qu'un mémorandum d'entente sur les applications pacifiques de l'énergie nucléaire. Le mot « pacifique » est évidemment le mot-clé.

 

Pour l'instant, on n’en sait pas plus. Mais visiblement, la libération des infirmières bulgares, mardi matin, a créé une dynamique dont veut profiter Nicolas Sarkozy pour mieux introduire les entreprises françaises, comme le groupe nucléaire Areva, sur le marché libyen.

Nul doute que les deux chefs d'Etat ont aussi parlé de dossiers politiques et africains, comme la guerre au Darfour.

Quand Nicolas Sarkozy est arrivé à 18 heures, heure locale, au Palais Bab Azizia de Tripoli, là où étaient tombées les bombes américaines en 1986, il a été accueilli par un colonel Kadhafi souriant et tout de blanc vêtu. Avec sur la poitrine, cette broche noire qui représentait le continent africain, signe que le numéro un libyen se prend toujours pour le champion des Etats-Unis d'Afrique.

Citation (RFI): Claude Guéant, Secrétaire général de l'Elysée

«Tous les pays qui respectent les règles internationales peuvent accéder aux technologies les plus modernes.»


 

 

http://info.france2.fr/monde/32972083-fr.php

Publié le 26/07 à 14:09

 

Sarkozy et la relation France-Afrique

 

Attendu à Dakar, le chef de l'Etat a le "souci de moderniser les relations" entre Paris et ses partenaires africains

 

 


Nicolas Sarkozy

Son souhait est "d'arriver à la responsabilisation de chacun dans un partenariat étroit mais exigeant", déclare-t-il dans un entretien au quotidien sénégalais "Le Soleil".  

En  provenance de Libye, le président français entame jeudi son premier voyage en Afrique subsaharienne pour poser les bases d'une nouvelle politique africaine.

 

Affichant dans l'entretien dans "le Soleil" -un quotidien gouvernemental"-, son souhait "de chasser les vieux démons du clientélisme, du paternalisme et de l'assistanat", Nicolas Sarkozy explique que "ces nouveaux rapports doivent se traduire par des relations amicales,  constructives et décomplexées".

Mettant l'accent sur une efficacité réciproque, M.Sarkozy indique: " Nous ne devons plus accepter que l'aide au développement puisse devenir une  prime à la mauvaise gouvernance" -une déclaration accordée cette fois au quotidien privé Wal-Fadjiri.

Un discours apparemment bien accueilli au Sénégal en dépit des tensions  provoquées par le durcissement de la politique migratoire de la France.

Dakar attend Sarkozy comme "un défenseur de l'Afrique"
"On ressent cette visite comme une marque de grande amitié et comme une  preuve de l'importance du rôle et de la place du Sénégal en Afrique. Le président (sénégalais Abdoulaye) Wade considère M. Sarkozy comme un défenseur de  l'Afrique", a déclaré à l'AFP Amadou Sall, porte-parole de la présidence  sénégalaise.

"Nous attendons de la France une coopération plus concrète et plus  pragmatique, comme le souhaite M. Sarkozy. Cela ira dans le sens d'une plus  grande clarté de l'engagement français en Afrique", a poursuivi M. Sall.

Le dossier Habre fait tâche

Nicolas Sarkozy est également attendu sur le dossier du jugement au Sénégal  de l'ancien dictateur tchadien Hissène Habré, accusé de crimes contre  l'humanité. M. Habré est exilé à Dakar depuis son renversement en 1990.

Plusieurs ONG internationales et de victimes tchadiennes ont exhorté ces  derniers jours le président français à encourager son homologue sénégalais dans  le sens de la mise en place rapide d'un calendrier pour une procédure, au point  mort depuis plusieurs mois.

Accompagné dans son voyage par la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, Rama Yade, et par le secrétaire d'Etat à la Coopération, Jean-Marie Bockel, M.Sarkozy doit notamment s'entretenir avec le président sénégalais M.Wade et signer un accord sur la protection et la promotion des investissements et de deux  conventions de financement. M.Bockel, lui, devrait inaugurer un lycée  professionnel financé par la France.

M. Sarkozy se rendra ensuite vendredi matin au Gabon, autre ancienne colonie française avec laquelle la France entretient des relations privilégiées. Il  devrait rejoindre Paris dans la soirée.

 

 


Première visite de Sarkozy en Afrique Noire

NOUVELOBS.COM | 26.07.2007 | 12:33

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/afrique/20070725.OBS8121/premiere_visite_de_sarkozy_en_afrique_noire.html 

 

Le président français, qui avait promis dès son élection faire ce déplacement rapidement, se rend deux jours au Sénégal et au Gabon pour exposer, notamment, sa vision d'une nouveau "partenariat".

 

Après une étape en Libye à la suite de la libération des infirmières bulgares, le président français, Nicolas Sarkozy, entame, jeudi 26 juillet, une visite de deux jours en Afrique sub-saharienne, précisément au Sénégal puis au Gabon. Pour sa première visite en Afrique noire, Nicolas Sarkozy a donc choisi deux pays emblématiques de l'ancien "pré carré" français sur le continent noir.

Pour ce déplacement qu'il avait promis de faire rapidement après sa prise de fonction le 16 mai, le chef de l'Etat a choisi deux anciennes colonies françaises, indépendantes depuis 1960, alors que d'autres pays avaient été envisagés, notamment anglophones comme l'Afrique du Sud, puissance continentale, ou le Ghana, qui préside actuellement l'Union africaine.

Le Sénégal et le Gabon sont des "partenaires extrêmement privilégiés de la France sur le continent africain", a justifié le porte-parole de la présidence, David Martinon.

Des liens économiques, politiques et humains forts unissent le Sénégal et le Gabon à la France, qui y dispose aussi de deux importantes bases militaires (1.100 hommes au Sénégal et 800 hommes au Gabon).

 

Le Sénégal, une situation contrastée


Le Sénégal est souvent cité comme un des rares exemples de démocratie stable en Afrique francophone, avec une transition sans heurts lors de l'arrivée au pouvoir d'Abdoulaye Wade en 2000. Néanmoins, sa réélection en février a été contestée et les principaux partis d'opposition ont boycotté les législatives du 3 juin.

Et, en dépit d'une croissance moyenne de 5% ces dernières années, plus de la moitié des 12 millions d'habitants vit sous le seuil de pauvreté, poussant une grande partie des jeunes à tenter l'aventure de l'émigration, très souvent au péril de leur vie.

 

Le président gabonais, au pouvoir depuis 1967

 

La situation gabonaise est différente. Le président, Omar Bongo Ondimba, 71 ans, se maintient au pouvoir depuis 1967 grâce au pétrole qui assure une véritable rente au pays. Doyen des chefs d'Etat africain, Omar Bongo Ondimba, qui a connu les six présidents de la Ve République, est l'une des dernières figures de la "françafrique" et avait été le deuxième chef d'Etat africain reçu à l'Elysée par Nicolas Sarkozy peu après son investiture.

 

Le nouveau "partenariat" au centre des discussions


Nicolas Sarkozy doit exposer à Dakar sa vision du nouveau "partenariat" qu'il appelle de ses vœux entre la France et le continent africain.

"Pour lui, cette relation entre la France et l'Afrique doit être fondée sur la franchise et la transparence. Elles doivent être des partenaires égaux et responsables et cette relation doit maintenant être décomplexée et mise au service de notre avenir commun", a expliqué David Martinon.

Un discours apparemment bien reçu au Sénégal en dépit des tensions provoquées par "l'immigration choisie" prônée par le président français.

Selon Mamadou Oumar Ndiaye, directeur de la publication de l'hebdomadaire Le Témoin, "un langage de vérité est attendu à Dakar". "Au moins, le nouveau président français n'est pas un produit de la France coloniale et des réseaux. Il considère la relation avec l'Afrique comme avec les autres pays, il est affranchi des réflexes paternalistes avec l'ancien pré carré".

 

Hortefeux, absent de la délégation


Accompagné de Bernard Kouchner (Affaires étrangères), Jean-Marie Bockel (Coopération) mais pas de Brice Hortefeux (Immigration et Identité nationale), Nicolas Sarkozy disposera aussi d'un atout maître: la secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme, Rama Yade, d'origine sénégalaise.

Le chef de l'Etat doit inaugurer à Dakar un lycée professionnel financé par la France.

Le président français se rendra vendredi pour quelques heures au Gabon où il devait insister sur le développement durable avec la visite d'un complexe forestier. Il sera l'hôte à dîner du président Omar Bongo Ondimba, avant de regagner Paris dans la nuit.

 

Actualité internationale et africaine de sangonet

Présentation, Victor BISSENGUE, août 2007